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MessageUn passé à oublier (RP solo, flashback) | Terminé Un passé à oublier (RP solo, flashback) | Terminé Empty- Ven 11 Mai - 21:33
Un passé à oublier



Depuis quand remontais la dernière fois où il avait mis les pieds à Brocéliande ? Sûrement des semaines, mais il préférait ne pas y penser. Les dernières nouvelles parues dans les journaux, n’étaient pas bonnes. Les Aurors étaient aux aguets depuis que certains sorciers peu discrets multipliaient leurs allers-retours en Bretagne. Il semblait évident que le Ministère de la Magie allait imposer des mesures répressives à l’égard de ces voyageurs imprudents à destination d’Outre-Atlantique et qu’une surveillance accrue à leurs égards serait de mise.

Réfléchissant à tout cela tout en pensant à autre chose, le regard de Lazarus se perdait contre les parois humides de l’allée des embrumes et dans le ciel étoilé qui luisait juste au-dessus de Barjow et Beurks. C’était le seul petit bout de ciel qu’il pouvait apercevoir d’où il était assis, c’est-à-dire sous la fenêtre de sa boutique. Un bazar incommensurable trainait sur le comptoir, notamment des restes d’aconit qui lui servait à préparer ses potions Tue-Loup et des piles de journaux datant d’il y a des mois. Apparemment, il attendait un signe. Ou bien une apparition.

- Tu ne vas pas te coucher ? lui dit une petite voix tout près de lui.

- Non, ne m’attend pas, je préfère encore rester debout. Les enfants sont dans leurs lits ?

- Ils dorment déjà.

- Bien, je te rejoindrais plus tard.

- Je sais à quoi tu penses Lazarus, ne t’en fait pas trop pour ça. Les nouvelles arriveront en temps voulu. Tu devrais te reposer un peu, et essayer de passer peut-être un peu plus de temps avec Percival et Serenity.

- Je sais Erika, mais ne m'en veut pas pour ça, d'accord ? Je leur ai promis que je ferais quelque chose avec eux ce week-end. J'ai beaucoup de travail en ce moment, entre les commandes pour mes clients les plus exigeants et les nouvelles qui vont mal... Il faut bien que quelqu'un agisse dans notre intérêt, tu comprend ?

- Je ne t'en veux pas et je te comprend. Mais tes enfants eux, ne comprennent pas forcément. Ils sont encore jeunes et ils ont besoin de leur père.

Lazarus soupira tandis qu'Erika l'embrassait sur le front, puis elle partit se coucher.

L'homme resta pensif. Personne dans sa communauté hormis sa femme, n’était au courant de son statut de lycanthrope. Il se demandait bien d’ailleurs, comment elle pouvait encore l’aimer et ne pas craindre pour ses enfants. Égoïstement, il n’avait jamais signalé la moindre chose aux autorités. La bête avait souillé son sang et cela lui suffisait amplement. Il n'avait vraiment pas besoin de voir son nom répertorié dans le registre du Département de contrôle et de régulation des créatures magiques. Mais si les autres apprenaient… s’ils apprenaient ce qu’il était devenu...
Il préférait ne pas y penser, mais son souvenir le plus douloureux refit surface.

*Flashback*

- Incendio ! Le sortilège frappa le loup-garou au bras et celui-ci s’enflamma. La bête hurla de douleur.

Lazarus en profita alors pour se mettre à courir aussi vite qu’il le put. Derrière lui, il entendit un grand bruit d’éclaboussures signifiant que le loup avait plongé dans le ruisseau de la forêt. Il redoubla de vitesse dans un ultime espoir de s’échapper, esquivant les branches qui lui fouettaient le visage et les racines saillantes qui n’attendaient plus que de le faire tomber. Mais très vite, derrière lui, le loup-garou s’était remis à courir, ses grosses pattes tambourinant le sol au fur et à mesure qu’il se rapprochait. Lazarus prit un raccourci vers l’auberge mais s’enfonça dans la broussaille. Un filet de bave fut projeté à un mètre devant lui et il jeta alors un œil par-dessus son épaule. Le lycanthrope avait sauté sur la plus grosse branche d’un vieux chêne.

- Immobili… !

Avant d’avoir pu prononcer la fin du sort, il sentit le sol se dérober sous ses pieds. Avant de se rendre compte qu’il était tombé, il était déjà par terre, en train de rouler sur toute la longueur d’une pente. Sa jambe heurta un rocher qui ralentit sa course et il hurla de douleur.
La bête avançait à présent vers lui, dans une posture mi-humaine, mi-animale. Il essaya de se relever  pour récupérer sa baguette, mais retomba mollement sur le tapis de feuilles car la douleur irradiait dans sa jambe. Il essaya de l’attraper encore une fois, car elle n’était qu’à quelques centimètres de lui, mais il tomba à nouveau. Le loup-garou s’approchait lentement, ses babines retroussées. Lorsqu’il parvint enfin à l’attraper, le loup-garou se jeta sur sa jambe et y planta ses crocs acérés jusqu’à l’os. Lazarus hurla et se retourna comme il put pour faire face au monstre.

- Avada Kedavra !

La bête fut touchée en pleine gueule et s’effondra.

*fin du Flashback*

Lassé de ressasser ce souvenir, Lazarus se leva, prit sa cape et sortit dehors d’un pas vif et déterminé.

Codage par Libella sur Graphiorum


Dernière édition par Lazarus Liljeback le Lun 25 Juin - 16:23, édité 2 fois
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MessageRe: Un passé à oublier (RP solo, flashback) | Terminé Un passé à oublier (RP solo, flashback) | Terminé Empty- Sam 23 Juin - 12:45
Un passé à oublier



L’air de la nuit était frais et la ruelle, plongée dans la pénombre, suintait l’humidité. Il se revoyait errer sur le pavé, petit enfant sans but, cherchant un abri pour la nuit ou bien une âme charitable qui lui porterait secours. Mais non, il était seul. Sur la grande place, il distinguait la foule d’un marché qui se dissipait à l’approche du soir. Des adultes pressés qui tiraient leurs enfants par la manche. Des marchands qui remballaient leur marchandise et foutaient le camp dans des charrettes tirées par de gros chevaux de trait, laissant derrière eux des cageots de vieux fruits abimés que les chiens errants venaient manger, affamés. Tous prenaient la poudre d’escampette car l’on disait de la nuit, à Oslo, qu’elle attirait des gens peu fréquentables. Pourtant, lorsque la place fut vidée de monde, Lazarus s’avança vers un édifice immense dont l’enseigne brillante et colorée attirait l’œil des intrépides qui se risquaient à passer devant. C’était un joli théâtre dans une ville mal famée, dans lequel se déroulaient de si belles pièces norvégiennes que l’on disait d’elles qu’elles envoutaient le public jusqu’à le porter en transe. Jamais ses parents ne l’auraient autorisé à se balader seul dans ce genre d’endroit, à une heure aussi tardive. Mais le gamin réussissait toujours à échapper à leur surveillance. A force de fuguer, il connaissait la ville comme le coin de sa poche. Chaque ruelle, chaque renfoncement, chaque escalier et édifices étaient dessinés sur une petite carte qu’il gardait dans sa veste, aussi précieusement qu’un trésor. Ce soir-là, il avait le cœur brisé. Un peu plus tôt, en début de soirée, il avait appris qu’il serait séparé d’Erika pendant toute sa scolarité, elle étudiant à Durmstrang, et lui à Poudlard. Il s’apprêtait donc à rentrer dans le théâtre, dernier refuge animé et chaleureux de la ville. Il avait la tête basse et les yeux rivés sur ses chaussures, lorsqu’il sentit une main lourde s’abattre sur son épaule. Il sursauta.

- Tu as quel âge, toi ? Tu as ton billet ? demanda le gardien à l’entrée.

- Non, je…

- Laissez ce jeune garçon tranquille, il m’accompagne, dit un grand monsieur aux cheveux longs en s’interposant.

Il avait des lunettes aux verres teintés en demi-lune. Lazarus y reconnut une marque de noblesse, mais peut-être était-ce tout simplement sa façon de passer incognito en public. A bien y regarder, l’homme avait aussi deux grandes poches sombres sous les yeux. Lazarus, qui arrivait à les percevoir à cause de sa petite taille, se demanda pendant un instant s’il n’était pas malade, mais ne s’attarda pas dessus plus longtemps. Son regard fut très vite attiré sur le reste de sa tenue. L’homme en question tenait une canne élégante, taillée sans doute dans un bois très rare avec un pommeau en argent représentant une tête de sphinx. Il avait un long manteau en velours noir avec de fines broderies en argent, un châle en soie rouge et une grande quantité de bagues mystiques ornaient ses doigts. Bizarrement, au lieu de prendre ses jambes à son cou, Lazarus se senti comme rassuré par sa présence. L’homme qui vit qu'il avait réussi son coup, lui fit un clin d’œil complice avant de l’entrainer à l’intérieur de l’édifice, laissant le gardien cloué sur place par un sortilège imprononcé…

Il se rappela la scène qui s’ensuivit. La présentation de Cain, la scène de théâtre étrange à laquelle il avait assisté, le sacrifice d’une jeune actrice qui semblait réel, Cain qui avait essayé de le mordre, la foule en panique, puis son père qui était intervenu pour mettre fin aux agissements du vampire. Tout s’était déroulé si vite que les détails s'embrouillaient toujours dans son esprit lorsqu'il y repensait.

Lazarus avait marché longuement dans la ruelle avant de faire face au Black Cat, le bar de l’Allée des Embrumes qui restait constamment ouvert la nuit. Il décida d'y entrer pour y prendre un verre de whisky et y noyer ses souvenirs.

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MessageRe: Un passé à oublier (RP solo, flashback) | Terminé Un passé à oublier (RP solo, flashback) | Terminé Empty- Lun 25 Juin - 16:11
Un passé à oublier



Je rentrais dans le Black Cat, bar que j’avais l’habitude de fréquenter lorsque j’avais besoin d’un petit remontant. Tout le monde me connaissait ici mais jamais personne ne m’avait jamais adressé la parole. Ma grande gueule et mes tatouages de sale gosse avaient toujours intimidé la plèbe. Je m’avançais vers le comptoir d’un pas assuré, derrière lequel Perks me lança un sourire charnu. Malgré tous les visages creusés et les silhouettes émaciées de cette pièce, c’était bien le seul homme ici qui m’attirait une certain pitié. L’imposant tenancier n’était en effet pas très futé. Lorsqu’il vit que je pris place sur l’un des tabourets alignés devant lui, il s’empressa de se diriger vers son stock d’alcool d’un pas lourdaud.

- Qu’est-ce que je te sers, Lazarus ?

- Du whisky pur feu.

- Oh, ça ne change pas d’habitude.

- C’est la seule boisson fortement alcoolisée que tu aies en réserve.

- Oh ça je sais, et j’ai aussi fait venir tout ce stock rien que pour toi.

- Tu m’as pris pour un alcoolique, Perks ?

- Non, mais je me suis dit que ça te ferais plaisir… Alors, quoi de neuf Lazarus ?

- Les nouvelles ne vont pas bien. J’ai encore ces putains de vision. J’ai revu la scène du loup-garou. J’essaye de me remémorer certains détails mais plus j’essaye, et plus mes souvenirs s’embrouillent. La dernière chose dont je me souviens encore c’est la marque qu’il portait sur le bras. Ne me demande pas laquelle, mais si j’arrivais à m’en souvenir, je pourrais retrouver l’homme qui m’a fait ça.

Je relève légèrement mon pantalon et lui montre la cicatrice d’une morsure que j’ai à la jambe. Perks vacille légèrement. Il n'aimait pas le sang et les cicatrices.

- T’a… t’a déjà pensé à aller voir un médicomage pour tes… tes visions ? dit-il avec difficulté.

- Tu me prends pour un malade mental ou quoi ?! Hors de question que je consulte. Ils me feraient un lavage de cerveau et j’oublierais tout, c’est tout ce que j’y gagnerais ! De plus, s'ils apprennent que je suis un lycanthrope, ils m'inscriront au registre et je n'ai aucune envie que ça m'arrive !

Les gens qui sont dans le bar s'étaient retournés vers nous, les oreilles aux aguets. Je les fusille du regard.

- Le premier à la ramener sur le fait que je suis lycanthrope se bouffe mon poing dans la gueule, c'est pigé ?! Et le premier qui cafte ça au Ministère, c'est pas seulement lui que je butte, c'est tout le monde ici présent dans cette salle ! Vos petites têtes de rats sont déjà bien imprimées dans mon esprit, alors je vous ai à l’œil !

Tout le monde retourner à ses petites activités. Perks vacille davantage devant ces éclats de voix et faillit tomber sur l'étagère d'alcool qui se trouvait derrière lui. Je pose mon regard sévère sur lui, ce qui lui fait brusquement retrouver l'équilibre.

- Tu connais mon père… Tout est de sa faute. Il faut que je retourne le voir en Norvège pour tirer ces histoires au clair. C’est lui qui a toutes les clés en main. Comme il est historien, il a accès à des informations que d’autres personnes n’ont pas. Le registre des loups-garous et des vampires en font partie.

Mon regard reste posé sur Perks tandis que je bois le verre de whisky cul sec.

- Toi aussi, pas un mot à personne. Sinon c'est tout ton bar que je fais sauter.

Je place un billet sur le comptoir et m’en vais. Perks déglutit difficilement sa salive avant de me lancer une réflexion avec une voix qui trahissait sa peur.

- Dans quoi tu te lance encore, Lazarus ?

- Dans quelque chose qui te regarde de très loin. Je ne sais même pas pourquoi je t'en ai parlé d'ailleurs. Et ne t’en fais pas pour moi, je me suis déjà bien préparé pour le combat qui approche.

Je ferme la porte et disparais dans la ruelle pour rentrer chez moi.

- FIN -

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