J'erre. Je supporte les désagréments de l’existence, toutes les détestables péripéties qui peuvent advenir, les pathétiques aléas de ce qu'on appelle vie, avec pour unique présence celle de mon propre esprit. On dit qu'il vaut mieux être seul que mal accompagné, et bien comme il n'y a pas de bonne compagnie qui soit, je reste seule. Aucun intérêt à m'encombrer de relations inutiles. Toutes ces notions d'amour, de famille ou d'amitié me répugnent.

Je suis. Que suis-je ? Je suis une personne, tout simplement. Je suis celle qui reste lucide face à ce monde. Je suis celle qui ne laisse pas les mièvreries ambiantes la toucher. Je suis celle qui persiste à garder un roc à la place du cœur pour se préserver. Celle qui peut rire et sourire mais pour laquelle ce ne sera que mensonge. Celle qui a cessé de croire en la véracité du bien. Celle qui a des convictions et qui ne se raccroche qu'à ça. Celle qui ne réfléchira pas des heures avant d'agir. Celle qui refuse les entraves que vous adulez, qui ne se soumettra jamais même si cela lui coûte ce qu'elle est. Celle qui est toujours franche, ce que pensent les autres ne pouvant l'atteindre.Celle qui méprise ce monde d'hypocrisie. Celle qui ne se lie pas pour ne pas entacher son intégrité. Celle qui sait s'adapter en un instant à toutes les situations. Celle qui n'hésitera pas à être violente, parce qu'importe les moyens. Celle qui se nourri de connaissances, a une véritable soif de savoir mais déteste apprendre. Celle qui sait toujours être dans son bon droit. Celle qui vous méprise tous. Celle qui ne pleure pas. Celle qui ne parle que peu. Celle qui n'abandonne jamais. Celle qui s'acharne à s'empêche de souffrir.

Ou peut-être seulement celle qui ne vit plus.