Et nous y voilà, la première mission de Dimitri Var Emris, enfin, dix ans d'attente pour pouvoir la faire et on l'envoi déjà dans un pays étranger, bon, dans un coin perdu, certes, mais c'est une mission international, c'est déjà énorme. Même si il faut avouer, avec son accent, les mots français, ça risque d'être compliqué. Durant le passage de sa patronne et de son nouveau collègue, Dimitri se répétait les mots à voix basse, il ne fallait pas se tromper, pas cette fois, pas la première mission.
Une fois seul, le russe avisa la cheminée, c'était son tour et n'avait que quelques secondes, il ne pouvait pas prendre de temps, l'hésitation aurait été perçu comme une faiblesse, il fallait agir et dés à présent. Ne plus rien pensé, voilà la clef, trois pas en avant, une poignée de poudre, et d'une voix forte, énoncer cette foutu adresse avant de jeter la poudre et de se lancer dans ce monde inconnu, espérant ne pas avoir fait l'idiot avec celle-ci.

Son arrivé fut accueilli par la douce voix de son camarade rendant son repas d'aujourd'hui, décidément, la France a visiblement un certain effet sur celui-ci. A cette idée, l'exilé russe ne put retenir un sourire. Il s'arrangeait brièvement son col en s'avançant dans la pièce pour l'analyser rapidement, quand Loki revint pour donner son rapport. Un bref coup d'oeil à la chef puis un retour à la réalité, Dimitri n'était pas là pour chômer, il avait enfin obtenu ce travail, ce n'était pas le moment de le faire capoter. Il revint directement à la pièce, si l'extérieur avait était surveillé, les deux avaient levés un point important, tout était prêt ici. Quatre verres, le feu, les lieux transpirer le rendez vous, mais il en manquait un et ça, ce n'était pas forcément bon signe.
L'aurore débutant se mit alors à agir, d'un coup de talon, il prit son temps à taper sur le parquet, à la recherche d'une résonance quelconque, sait on jamais. Mais rapidement, il s'arrêta, en voyant son nouveau collègue se changer, un silence plutôt étrange s'installa. Il est vrai qu'il ne le connaissait pas encore, en fait, c'était même la première fois qu'ils se voyaient vraiment. Et pour une première fois... Disons que les britanniques  étaient étrange.
Rapidement, Dima tourna la tête pour aviser sa patronne, plongeant les mains dans son long manteau, il reprit son enquête en frappant du talon.

"Il devait nous attendre non ? A moins d'une envie urgente, il devrait être là. Un des verres a été utilisé ?"

Ca ne l'enchantait guère de tapoter du pied dans toute la chaumière, mais il fallait bien faire son travail, qui sait ce qui pouvait encore les attendre dans ce coin perdu au milieu d'une forêt.

La pièce ::