Le temps d'un songe d'une nuit d'Été (Solo, flashback, rêves) - Mar 13 Fév - 21:13
Songe d'un Lundi
La jolie boîte à musique !
Comme elle belle, avec sa petite manivelle ! Toute peinte en rouge et bleu, avec des couleurs qu'adorent les petits enfants ! Puis il y avait sur les côtés des dessins de gentils petits chiens qui couraient partout autour d'une petite fille !
Et quand on y regardait mieux, on voyait qu'en fait, les adorables petits chiens, ils ne faisaient pas que courir. Ils poursuivaient la petite fille, qui avait des morçeaux de son pantalon qui avaient été arrachés ! Puis les petits chiens, ils avaient deux queues au lieu d'une ! Puis la petite fille avec la bouche grande ouverte, elle ne rigolait pas ! Elle hurlait ! Mais pour ça, ha ha ha, il fallait vraiment y regarder de plus près !
Et quel air allait-il en sortir, une fois la manivelle remontée ? Une jolie berceuse, un air entrainement pour jouer au soldat ? Un canon en D majeur ou une chanson de fête foraine ? Hé hé !
''... Les Trois Petits Souillés rentraient joyeusement chez eux, quand le Croup les aperçut. - Comme ils doivent être souillés ! Lequel vais-je déchiqueter en premier ? Je vais commencer par le petit Moldu dans la maison de paille !''
Il gratta à la porte. -Petit Moldu, gentit petit Moldu, je peux entrer ? -Ho, non, non, non ! tu n'entreras pas ! -Et bien je vais souffler, et gronder, et ta porte d'entrée s'envolera !
Et il souffla, et il gronda, et son maitre l'aida un peu avec un bel Alohomora ! Alors le petit Moldu se fit engloutir sans avoir eu le temps de crier, '' à l'aide, Maman !'.
A peine eut-il essuyer le sang sur ses moustache sur le brave petit Croup alla frapper chez le Sang-de-Bourge, dans la maison de bois. Petit Sang-de-Bourbe, gentil Sang-de-Bourbe, je peux entrer ? -Ho, non, non, non, non ! Tu n'entreras pas ! -Et bien je vais souffler, et gronder, et ta porte d'entrée s'envolera !
Et il souffla, et il gronda, et son maitre l'aida un peu avec un gros Confringo ! Adieu la porte ! Alors le petit Sang-de-Bourbe se fit déchiqueter, mais pas manger ! Ho, non, non, non ! Il avait trop mauvais goût pour ça.
Il ne restait plus qu'un vilain vilain Traitre-à-son-Sang ! Ho, le Croup avait gardé le meilleur pour la fin ! De nouveau il se présenta devant la maison de pierre ou vivait le Traitre-à-son-sang, en déshonorant chaque jour un peu plus la mémoire de ses ancêtres.
-Petit gentil Traitre-à-ton-Sang, je peux entrer ? -Ho, non, non, non, non, non ! Tu n'entreras pas ! -Et bien je vais souffler, et gronder, et ta porte d'entrée s'envolera !
Et il souffla, et il gronda, et son maite l'aida un peu avec un chaud chaud chaud Incendio ! Adieu la porte ! Alors le petit Traitre-à-son-sang se fit écharper ! Ho ho ho !...''
La jolie boîte à musique avait été déposée bien en vu dans un jardin d'enfant. Tout en haut du toboggan, pour qu'à coup sûr un petit garnement y mette la main dessus. Garçon ou fille, Anglais, Indien, ou Français, peut importe ! Septimus était d'une rigoureuse équité ! C'est important, il s'y était attelé ! Après tout, est-ce qu'un raz-de-marée avait le luxe de choisir ses victimes ? Est-ce qu'un tremblement de terre avait le front de prétendre à sélectionner les tués ? Ha non ! Tous à la même enseigne.
Puis, n'était-ce pas là la beauté de la chose ? Une touche mesurée de hasard dans un processus mûrement réfléchi ? Même le banc, après tout, il l'avait choisi pour son angle de vue. Puis pour la porte de sortie qu'il offrirait, aussi, il fallait le dire. Proche de la haie de buis qui délimitait le jardin d'enfant, il lui suffirait de se lever, de se cacher dans les feuillages, puis de transplaner tranquillement. Un minimum de risque pour un maximum de plaisir. Le jeu en vaut la chandelle. Voilà.
C'était son rêve, il savait exactement ce qu'il allait se passer. Un rêve si plaisant qu'il aurait donné cher pour pouvoir le reproduire véritablement.
A un moment, un petit bâtard allait monter sur le toboggan en rigolant d'avance de glisser jusqu'en bas sur son derrière. Tout en haut de l'échelle, entre lui et la glissade, il allait voir la boîte à musique. Inquiet de se la faire piquer par un garçon plus âgé, le petit chasseur de trésor en herbe cacherait la boîte sous son manteau. C'est dans la petite maison miniature en plastique qu'il irait se réfugier pour apprécier tranquillement sa trouvaille.
Sa petite main innocente se poserait sur la manivelle pour la remonter... pour pouvoir entendre l'air ! Un petit tour, deux petits tours, trois petits tours et puis dansons ! L'air ne manquerait pas de le surprendre. Septimus se disait que même un sale petit morveux de Moldu aurait la présence d'esprit de comprendre qu'une telle mélodie ne pouvait pas sortir d'une stupide boîte à musique. Surement mouillerait-il ses culottes en entendant la voix !
Ha... ça y était ! Depuis son banc il pouvait entendre les voix etouffés par la maison du terrain de jeu. Les autres petites canailles présentes allaient forcément s'en approcher pour voir de quoi il s'agissait. Une fois que tout les gamins seraient agglutinés autour de la petite maison comme des mouches autour d'une crotte, la boîte s'ouvrirait.
Une meute de Croup en colère en sortirait et...
...Et à ce moment là Septimus se sentirait comme un chef d'orchestre ! Agitant sa main au rythme des cris des enfants, les yeux fermés, le corps tendu, tout sourire. Il faudrait faire un peu d'effort pour bien graver la mélodie dans sa mémoire.
La la la LA ! Pom pom pom POM !
Ils ne les verraient pas courir partout pour fuir les chiens enragés, sans avoir aucune chance d'y arriver. Non, il garderait les yeux fermés pour profiter uniquement de l'aspect auditif de l'évènement. Mais, comme chaque bonne chose a une fin, il entendrait à un moment les sirènes de police, les hurlements des parents inquiets. Alors, là et seulement là, viendrait le moment de gagner la haie pour transplaner. De toute façon, il pourrait toujours revivre ce rêve une autre fois. Il ne fallait pas abuser des bonnes choses.
Paracelse ne disait-il pas que '' tout est poison, rien n'est sans poison, seule la dose fait que quelque chose n'est pas un poison '' ?
Invité
Re: Le temps d'un songe d'une nuit d'Été (Solo, flashback, rêves) - Mar 13 Fév - 21:27
Songe d'un Mardi
Ce rêve récurrent traduisait son impatience de la rentrée prochaine. Il le faisait une nuit sur deux, environ. Pourtant, malgré cette fréquence, aucun détail ne venait à varier. C'était toujours pareil.
Mon petit royaume.
La salle de classe crie Serpentard.
Ho, il n'y a aucune emblème de serpent. Mais les tentures et tapisseries vertes et argents sont nombreuses. Sur tous les murs. Des longs tapis aux mêmes couleurs occupent le sol. Au fond, quelques braséros et des torches flambent d'un feu presque de la teinte d'une émeraude. Sur le mur de droite plusieurs bibliothèques encadrent un immense portrait à l'huile du professeur Nott. La toile dominent les élèves tandis que les lexiques et dictionnaires exhibent leurs dos usés. Sur le mur de gauche des étagères en bois antique sont courbées sous le poids des instruments tout aussi anciens et biscornus les uns que les autres. Burins à graver, ciseaux à marquer, plaque d'argile, stylet et tablette de cire côtoient des rouleaux de vélins animal. D'autres objets sont bien plus raffinés, de curieuse facture ou plus complexes, mais tous sont patinés par le temps.
Il fait chaud dans cette pièce. Elle est douillette mais aussi surchargée.
Face aux deux rangées de tables pour les élèves, il y a l'estrade du professeur. Son trône. Derrière son monumental bureaux aux pieds sculptés en forme de pattes de griffon il y a une haute cathèdre en noyer noir. Encore derrière, un long tableau fixé en tryptique qui occupe tout un pan du mur, pour le moment vierge de toutes traces de craies.
Deux rangées. Une pour les jeunes garçons et l'autre pour les jeunes filles. Pas question de laisser s'introduire dans ma salle de classe la moindre des distraction.
Fait particulier, un gros panier recouvert de velours occupe une place au sol presque directement à droite de l'entrée. A l'intérieur fait semblant de sommeiller un gros Croup, imposant. Pour son maitre, c'ést évident que l'animal feint le repos.
Pour rien rien au monde il ne manquerait l'occasion de grogner une ou deux fois contre les Sang-de-Bourbe et de remuer la queue pour les Sang purs. Mon brave Cassius... Je me demande si les élèves le prendront pour un simple chien.
Le seules lumières présentes sont celles qui rayonnent des braséros. Pour une raison propre au professeur les fenêtres sont masquées par de lourdes tentures qui ne laisse rien filtrer du dehors, bruits ou rayons de soleil.
Parfait, parfait.
De sa main fine au longs doigts délicats, il enclenche un très ancien grammophone en abaissant la pointe de lecture. Quelques petits coups de baguette font que le pavillon se met à vibrer. Sans trop attendre, le dispositif survivant d'une autre époque joue. Le son crachote un peu au début mais devient plus clair au fur et à mesure que le professeur donne de petits et précis coups de baguette.
Excellent. Tout ce qu'il faut pour stimuler de jeunes esprits.
Il s'avance à droite de l'estrade pour tirer d'un grand mouvement parfaitement rodé un drap de lin d'une grande psyché. Ovale, le miroir est encadré par une essence de bois écarlate. L'endroit est parfait pour Nott. Ici, juste à l'extrémité du tableau, tout les élèves vont l'avoir à l'oeil pendant l'intégralité de l'heure de cours. Septimus tire son mouchoir de dentelles et retire la poussière qui s'insinue dans les sillons des runes anciennes gravées tout le long du cadre.https://www.youtube.com/watch?v=7Qe_tVJZgb8 C'est cette unique phrase que les runes forment, encore et encore, en une chaine ininterrompue.
Lui, il prend bien soin à ne pas regarder dans le miroir. Il espère... il sait qu'il en sera toute autre pour ses élèves. Surtout pour ses sixièmes années.
Ils vont être surpris. Rien de tel pour les motiver. Ha... mes précieux adolescents...
Il attends que la délicieuse voix féminine meurt dans le cornet du grammophone pour sortir de la salle de classe, son Croup sur les talons. Avant de disparaitre dans le couloir il dégaine sa courte baguette dans un mouvement rapide et élégant et il l'agite vers le tableau. Un petit sourire satisfait se forme sur ses lèvres alors qu'en lettres gothiques parfaitement calligraphiées, quelque chose s'inscrit au tableau.
Professeur Nott. ''Qui aime bien, châtie bien.''
Invité
Re: Le temps d'un songe d'une nuit d'Été (Solo, flashback, rêves) - Mer 14 Fév - 10:37
Pur, Inchangé, Survivant
Dans la Grande Salle de Poudlard, son auditoire était pendu à ses lèvres.
-Mes chers enfants, c'est avec un amour indicible que je vais vous faire la lecture d'un texte de ma composition. Car n'êtes-vous pas tous ici mes petits ? Ho, bien sûr, il y a dans la portée des bâtards et des maladifs, des pièces rapportées. Ceux là qui se plaindraient de ne pas avoir mon entière affection, je leur dirais... quels parents aimeraient vraiment un enfant qui viendrait au monde malformé ? Peu, n'est-ce pas ? Mais qu'ils ne perdent pas espoir, car j'ai toujours eu à coeur de les éduquer pour qu'ils connaissent leur place, et ce malgré le sang maladif qui coule dans leurs veines. Je vous demanderais donc le silence pendant la lecture. Mes chers petits de Serpentard peuvent commencer à manger dès lors, mais les autres devront attendre la fin du texte. Tant pis s'ils doivent manger froid, ma foi. Avant de commencer, il ne faut pas oublier de récompenser comme il se doit la pureté. En vertu de la peau diaphane et des lèvres rubis de miss Goldsnake, qui attestent de son statut de sang, j'accorde vingt points à la maison Serpentard.
Il sourit sous les applaudissements mérités de la tablée qui venait de bénéficier de ses largesses. D'un petit geste de la main il obtint le silence nécessaire pour débuter son histoire. C'était en vérité un conte Moldu qui s'apprêtait à leur lire, avec quelques modifications de son cru. En lisant l'historiette il avait tout de suite perçu toute la portée éducative qui s'y dissimulait. Quand il en aurait le temps, il lui faudrait écrire un receuil de contes pour les jeunes sang-pur. Il serait bien meilleur que ce ramassis de sottises de Beedle le Barde.
Trois petits raclements de gorges parfaitement superflus marquèrent le début de la narration.
- Il était une fois une jeune fille qui venait d'une famille de Traitres-à-leur-sang. Malgré ça, c'était la plus jolie qu’on eût su voir dans tout Pré-au-lard; sa mère en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. Cette brave sorcière lui fit faire une cape d'invisibilité, qui lui servait à se dissimuler des sorciers de sang-pur. Pourquoi ? Parce qu'elle avait éconduit l'un de ses prétendants pour aller se souiller avec un Moldu.
Un jour, sa mère ayant faire cuire des patacitrouilles lui dit: Va voir comme se porte ta mère-grand, car on m’a dit qu’elle était malade. Porte-lui ces patacitrouilles et ce cruchon de biéraubeurre.
La jeune fille partit aussitôt pour aller chez sa mère-grand, qui demeurait dans un tout autre village. En coupant à travers bois, elle rencontra un loup, qui eut bien envie de la manger; mais qui n'osa pas, à cause de quelques sorciers qui étaient dans la Forêt en train de ceuillir des champignons. Ce loup n'était autre que le sang-pur qu'elle avait éconduit et qui avait pris cette forme. Car, voyez-vous, c'était un Animagus.
La suivant depuis les buissons, cette petite qui cheminait sur le sentier, il la rattrap plus loin quand les sorciers ne pouvaient plus les voir. Il lui demanda où elle allait. La douce enfant, qui ne savait pas qu’il est dangereux de s’arrêter à écouter un loup, lui dit alors avec ce langage: - Je vais voir ma Mère-grand, et lui porter une quelques friandises, avec un cruchon de biéraubeurre pour faire passer le tout. - Ho, comme c'est charitable de ta part. Demeure t-elle bien loin, cette grand-mère ? - Oui, dit la petite fille. C'est au delà de cette forêt. Il faut encore franchir une rivière, et alors j'y serais. - Heureusement que tu viens de me croiser, car sinon tu aurais eu des soucis ! Ce chemin que tu empruntes est toujours fréquenté par tout une bande de Chartier ! A coup sûr, s'ils te tombaient dessus, ils te voleraient tout ton panier. Je vais partir par devant pour les faire fuir et ensuite tu pourras me suivre. Toi restes ici un moment. Tu pourrais ceuillir des agapanthes dans cette petite clairère, là-bas, elles sont superbes !
Le sang-pur sous sa forme animale se mit à courir de toute sa force par le chemin en espérant arriver bien vite chez la grand-mère. La jeune fille pendant ce temps s'amusait à ceuillir les fleurs bleues.
Le loup ne fut pas longtemps à arriver à la maison de la Mère-grand; Il quitta la fôret, passa la lisière, sauta la rivière, et voilà. Une fois devant la porte il reprit sa forme humaine pour déverrouiller la porte avec un sortilège, je suis sûr que vous devinez tous lequel. Une fois à l'intérieur, il reprit sa forme lupine et se jeta sur la vieille mégère qui avait eu le culot d'expliquer à sa petite-fille qui fallait écouter son coeur plutôt que la raison du sang. Pour lui faire payer, il ne la dévora pas en moins de deux, non, il prit bien son temps. Ensuite il ferma la porte comme s'il ne l'avait jamais passé, il se cacha sous le lit de l'infâme matrone et patienta.
La voilà qui vint, la jeune fille, sans beaucoup tarder. Bien élevée comme elle l'était, elle frappa à la porte au lieu de directement entrer.
Septimus frappa de trois grands coups sur la table du réfectoire, et quelques part à la table des Poufsouffle une greluche éclata en un sanglot nerveux.
Pan, pan, pan ! Toc, toc, toc
-Qui est là?
Le petite morveuse qui entendit la voix de l'Animagus eut peur tout d’abord. Puis elle se souvint que sa mère lui avait dit que sa grand-mère était malade ! Elle devait avoir un rhume, voilà tout. -C’est moi ta petite fille, qui t"apporte quelques patacitrouilles et un peu de bièraubeurre encore chaude, que ma mère t' envoie.
Le loup lui cria: - Lance donc un Alohomora, et la porte s'ouvrira !
La jeune pimbêche s'éxécuta, et la porte s’ouvrit. Le loup, en la voyant entrer, lui dit: - Je suis sous le lit à chasser des Veracrasses, approches-toi donc, mon enfant, car je crois que je suis coincé. Penche-toi mon enfant, car il va falloir m'aider. Tend-moi ton bras, car sans lui je ne puis sortir de là...*
Il avait beaucoup hésité pour la suite. La faire dévorer, s'aurait été redondant narrativement parlant. Faire que le jeune sang-pur éconduit lui inflige un petit Doloris, ça se serait bien inscrit dans le conte... Dans ce rêve, sa mère lui souriait depuis la table des Serpentard. Elle était jeune, bien plus jeune qu'il ne l'avait jamais connu. Sous l'émotion en perdait le fil de sa lecture. Quelques larmes lui montaient aux yeux. Impossible de les contenir. C'était sa mère, après tout... Les mêmes yeux que lui, de ce bleu si singulier. Ça le frappa, comme il ressemblait bien plus à sa mère qu'à son père.
Ha... il y avait aussi Cassiopé, à la table des Poufsouffle. Elle aussi, elle était jeune... il ne l'avait jamais connu autrement. Il vit qu'elle avait un nourrisson dans ses bras. Elle était belle.
Sentiment fugitif...
*
Spoiler:
Le conte présenté est Le Petit Chaperon Rouge, la version de Perrault.
Codage par Libella sur Graphiorum
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Le temps d'un songe d'une nuit d'Été (Solo, flashback, rêves)