L'automne s'installant inspirait Gemma en ce doux jour de début d'octobre. Les mots glissaient en son esprit, et elle voulait les coucher sur papier. Elle décida d'aller s'installer aux pieds de l'arbre auprès duquel elle écrivait si souvent. Récupérant méthodiquement sa plume, son encrier et quelques parchemins sur lesquels elle pourrait griffonner, elle sortit de sa salle commune. Alors qu'elle marchait jusqu'au lieu voulu, elle aperçut une silhouette non loin. Relativement près, même. La première idée de la fillette fut de changer d'endroit, mais elle se ravisa bien vite. Depuis quand modifiait-elle son comportement ou ses envies par rapport aux autres ? S'il avait été à sa place, elle l'aurait fait déguerpir sans ménagement.

Enveloppée par la fraîcheur nouvelle et le chant des derniers oiseaux, elle parvint jusqu'au creux du tronc, et s'y adossa, assise au sol. Un autre garçon de son année, l'inconnu donc, se tenait là également, à quelques mètres à peines. Si elle faisait tout pour faire abstraction de sa présence, ce n'était pas chose aisé. Il dégageait un certain aura qui ne lui était pas étranger, comme s'il ne faisait pas totalement parti du monde qui l'entourait. Frénétiquement, il semblait noter des phrases sur un petit carnet. Exactement comme ce qu'elle s’apprêtait à faire.

Elle ne l'avait même pas observé, elle s'était contentée de le laisser apparaître dans son champ de vision. En vérité, elle n'aurait même pas sut dire à quoi il ressemblait. Si elle faisait tout pour faire comme s'in n’existait, c'était bien ardue si on considérait leur proximité. Ils étaient bien peu éloignés, trop peu même peut-être pour la serpentarde. Se disant qu'elle pourrait probablement se mettre entièrement à sa tâche après cela, elle leva les yeux vers lui.

Le mois d'octobre, l'automne naissant, les feuilles orangées qui volaient à la façon de majestueux papillons, encore une fois, je là installé au pieds de cet arbre. Le vent frais et agréable me permets encore de rester en chemise, il fait encore chaud en cette saison, le parc est calme, presque vide ; du moins, les gens qui y passent, sont loin, très loin. Un mois déjà que j'ai franchis ces portes, même si cet événement ne me semble lointain, il me comble toujours de bonheur. Je suis à présent bien intégré au sein de Poudlard et de ma maison, mais j'aime ce petit moment, ou je suis seul avec seulement le bruissement des feuilles à quelques centimètres de moi, tantôt observant ma chouette volant dans le ciel, tantôt en écrivant. Qu'est ce que j'écris ? Toujours pareil, tout ce qui me permet d'apprendre des choses sur la magie : sortilèges, incantation, recettes de potions.

Mais en ce moment, je tiens à jour un journal, afin de n'oublier aucun moments passés à Poudlard. Alors que je suis plongé entre savoir et mémoire, l’atmosphère semble avoir changé, en effet, non loin de moi, même tout proche, jusque quelques centimètres, se tenait quelqu'un, depuis combien de temps ? Je l'ignore. Une jeune fille, de la maison Serpentard. En tournant légèrement le regard vers elle, curieux de voir mieux qui elle était, nos regard se croise, de façon peu banale...

" Oh, bonjour ! "

" Oh, bonjour ! "

Le garçonnet le salua. Son visage pâle était bordé de mèches sombres ondulantes d'une certaine longueur. Gemma le regardait dans les yeux, droit dans ses pupilles brunes. Elles étaient d'une profondeur surprenante, et brillait d'une intelligence impressionnante.

Étant à la fois irritée et intriguée, elle ne savait que répondre. Une partie d'elle ne demandait qu'à être gentille, l'autre à lui donner toutes les raisons de la laisser tranquille. Elle décida finalement de lui laisser sa chance, il s'était simplement montré poli pour le moment, il n'avait en aucun cas été dérangeant.

"- Salut, murmura la brunette du bout des lèvres."

Son regard se perdit dans le paysage. Les feuilles brunissantes voltigeaient, quittant les arbres dont les branches se dénudaient. Un doux tapis orangé parsemait le sol, d'une multitude de teintes toutes plus diverses et admirables. La couleur changeait jusque dans le ciel, que le soleil nuancé de lumière. Tour cela avait beau l'inspirer, elle était incapable de se concentrer pour le moment.

Elle reporta son attention sur le sorcier, agacée. Ce n'était certainement pas sa faute, mais sa présence la perturbait. Le scrutant, elle attendait qu'il réagisse et que leur conversation continue.

La jeune Serpentarde me regarde longuement dans les yeux, d'un noir envoûtant, les cheveux aussi sombre flottant dans le vent comme un océan calme pouvant rugir à tout moment. Je ne peux m'empêcher de tenir son regard, son visage pâle, tout comme le mien... Je ressent un grande force et une sensibilité enfouie, mais peut-être je me trompe...

Nos regards se lâchent un instant, je lève les yeux au ciel pour contempler le vol majestueux de ma chouette. Que dois-je faire ? Continuer à lui parler, dire autre chose ? Je n'ai pas encore parlé à un Serpentard, est-ce vrai ce que l'on dit sur eux ? Peut-être que oui, peut-être que non, après tout, l'Homme, l'être Humain plutôt est unique.

" Alors, Pourdlard ça te plait ? "

J'ai envie que notre conversation continue, je ne me rends pas compte de ce que je viens de dire, c'est sortis tout seul...

Il lui demanda si Poudlard lui plaisait.

"-Oui, j'adore. Que ce soit le château, les cours, ou la plupart des sorciers, je m'y sens vraiment bien. Et toi ?

Sa réponse était maigre en comparaison à ses pensées. En réalité, elle adorait l'école, bien plus qu'elle ne voulait l'exprimer. Là, elle se sentait libre, libre d'exister, libre de vivre, libre de penser. Chez elle, elle était enfermée dans une bulle de mal-être, elle n'avait pas le droit d'être elle-même en présence des autres. C'était horrible, et elle ne savait comment elle avait réussi à supporter cela depuis toutes ces années. Tricher avait été de plus en plus compliqué, et elle aurait aimé, en un sens, n'avoir jamais ouvert les yeux sur sa condition. D'un autre côté, elle préférait ne plus être aveugle, même si c'était plus douloureux.

Reportant faussement son regard sur son matériel, elle observait son interlocuteur à la dérobée. Elle ne savait pas qui il était, ni en quelle année. Analysant sa cape, elle pu reconnaître le blason des serdaigles. Il était donc, à priori, un érudit. Comme elle n'avait que moyennement envie de le questionner sur son identité, elle se contenta d'énoncer la sienne.

"-Je m'appelle Gemma Landre, et je suis en première année, à Serpentard."

Et comme je la comprend, cet endroit et si... magique


Et oui, un rêve qui devient réalité, combien de nuits, j'ai passé à rêver de mon passage à Poudlard, c'est encore mieux que tout ce que j'ai pu imaginer. J'ai eu une enfance merveilleuse, avec des parents que j'aime et mon adolescence va surement être plus que merveilleuse, quand je vois mes résultats pour le moment je ne peux être que confiant.


Quel joli prénom à consonance Italienne, à la voir elle a des air d'italienne.


Je ne sais pas quoi répondre de plus, j'ai peur de sa réaction, il faut dire que les gens ont tellement de préjugés sur les Serpentard que ça me bloque dans mes relations. Les yeux vers mon livre, je ne peux tout de même pas m'empêcher de la scruter du regard...

Répondant à sa première question, il lui avoua se sentir vraiment bien aussi, que c'était même un rêve qui devenait réalité. Certes, Gemma était heureuse de quitter l’atmosphère étouffante de sa maison, ce n'est pas pour autant qu'elle avait désiré à ce point se rendre à l'école de sorcellerie. Néanmoins, elle adorait y être.

Aussi, il lui dit s'appelait Ludwic Baltazar, un nom étrange. Il était également en première année, à Serdaigle. La fillette tapota son propre blason pour lui faire comprendre qu'elle avait vu l'aigle bleu sur le sien.

"- Je sais, commenta-t-elle."

Elle reprit en suite, faisant référence au fait qu'il ai parlé d'indépendance.

"- C'est sûr qu'ici, on est plus libre. Enfin, moi je le suis en tous cas. Surtout quand on ne respecte pas le règlement."

Un éclat de rire lui échappa, avant de s'évanouir dans un courant d'air. Le silence calme s'installait, et elle décida de le rompre encore une fois.

"- Alors, ça te dirait qu'on fasse un "jeu" ? Proposa-t-elle de sa voix de conspiratrice."

Une idée s'insinuait dans son esprit. C'était à la fois une vraie proposition, et un test. Il fallait voir s'il avait l'amour du risque ... Oh, il ne craignait absolument rien en acceptant, c'était simplement le fait de refuser, ou pas, de se plonger dans l'inconnu qu'elle lui proposait.

Après m’être présenté, Gemma tapota son blason pour me faire comprendre qu'elle a vue le mien et acquiesce d'un :


Alors que je cherche une idée pour alimenter cette conversation, elle enchaîne de plus belle en me racontant combien elle se sent indépendante ici, surtout sans respecter les règles. A vrai dire, je suis peu étonné, j'ai déjà croisé maints élèves déroger au règlement de l'école depuis le mois de Septembre. Ne pas respecter le règlement... je crois que dans un monde de magie, même si on est la personne la plus sage, on est mené à être... curieux je dirais.
Après son intervention, Gemma clôture par un éclat de rire, d'un coup, le calme et le silence...


Ce regard conspirateur, j'ignore pourquoi, cette phrase me décroche un rictus curieux.
A mon avis, elle ne me proposer pas une partie d'échec ou de Monopoly, je pense, sauf si mon esprit déduction comment à s'altérer, quelle me propose gentiment  d'assouvir ma curiosité et une envie d'aventure profondément enfouie dans mes entrailles. Pourquoi pas, après tout, ça me changera des livres.


J'ignore quelle aventure elle a en tête, une chose est sure : je vais passer un moment d'adrénaline, de la bonne adrénaline.

Après que Ludwic eu accepté, il lui restait à trouver une idée. Elle observait distraitement ses ongles, en pleine réflexion. Rien ne venait. Quand elle enfreignant le règlement, et il n'y avait que ça qui soit vraiment drôle, c'était habituellement de nuit. Quel intérêt y avait-il donc à le faire de jour ? Il y avait tellement d'élèves dans les couloirs … Une illumination la traversa.

Et si, aujourd'hui, c'était justement les jeunes sorciers peuplant le château qui lui servirait à s'amuser ? Elle pourrait se jouer d'eux, et c'en serait tordant. Se tournant vers le garçon, elle lui exposa sa pensée.

« - D'accord, j'ai une idée. On va aller se cacher dans un couloirs, et chacun notre tour, on devra jeter un sort à un élève. Sans se faire prendre, bien sûr. Oh, rien de bien méchant, mais je pense que ça peut-être drôle. Qu'est-ce que tu en dis ? »

Elle avait hâte de commencer cette nouvelle distraction, qui pourrait vraiment se révéler des plus intéressante. Rangeant ses affaires précipitamment, elle se leva, attendant l'accord du serdaigle pour partir.

Je vois qu'elle réfléchie, peut-être n'a t'elle pas d'idée, c'est sûrement un test, mais ça me plais bien.
Finalement, une idée lui est venue, il s'agit simplement de se cacher dans les couloirs et jeter quelques sorts aux autres élèves, ça a l'air drôle du moins tant qu'on se fait pas attraper.
J'imagine déjà les sortilèges que je vais utiliser, ça m'aidera à m’améliorer en plus.


Je range en vitesse mes affaires, ma baguette prête à être dégainée. C'est drôle, je ne pensais pas que ce genre de chose me ferait rire, je pensais plutôt à de la peur... finalement, même une tête d'ampoule peut se décoincer et s'amuser, on va voir ce que ça va donner, espérons que Rusard ne soit pas dans les environs

Ludwic était partant, c'était parfait ! La jeune fille attendit qu'il se lève pour répondre à sa question, tandis qu'ils avançaient vers le château. Si l'accord du serdaigle l'avait surprise, elle n'allait pas s'en plaindre. Il semblait si chétif et peu apte à bousculer ses habitudes, probablement elles-même très calmes. D'un autre côté, elle détestait juger sans connaître, et c'est pour cette raison qu'elle avait décidé de le tester. Il fallait voir si le reste de l'examen se révélerait concluant.

"- Peut importe qui nous attaquons, l'essentiel c'est que nous ne nous fassions pas prendre. Ce qui est amusant c'est le challenge. On va se mettre dans un couloirs, attendre que quelqu'un passe, et on verra bien après. Allons-y !"

Ce serait hilarant de voir les élèves perdre leurs moyens sous leurs sorts, sans savoir de quoi cela venait.