Vraiment trop d'animation dans le château, ces temps-ci. La neige qui a commencé à tomber en est la cause. Trop de monde qui court partout, ça fatigue Aleric. Alors il se terre au fond d'un canapé de la salle commune, désertée par la plupart de ses camarades, avec un livre ouvert sur les genoux. Concentré sur sa lecture, il essaie de faire abstraction de tout le reste pour se focaliser sur le sortilège qu'il essaie d'apprendre : celui du verre à pied. Il n'a pas exactement brillé en cours de métamorphose. La vieille Mcgonagall lui a donné pour devoir de s'entraîner à transformer une souris.
Voilà plus d'une heure qu'il s'escrime, mais son verre conserve une queue, des poils ou des oreilles à chaque tentative. Aleric commence à désespérer. Si un camarade bien intentionné passait par là pour lui apporter son aide, il serait drôlement reconnaissant. L'arrogance de ne pas arriver seul à faire quelque chose n'a jamais étouffé les Carrow, heureusement pour eux. La mère d'Alec' lui a toujours dit qu'il n'y avait aucune honte à demander de l'aide... tant que c'était à des sang-pur.
Alors le garçon lève les yeux et tourne la tête. Y a-t-il par là une âme charitable ? Hé ho, par ici ! Non, personne ? Allez quoi, c'est évident qu'Aleric n'y arrivera pas. Et il n'a pas envie de récolter un zéro avec la vieille chouette au chignon tiré à quatre épingles...
Sang : Âge : 11 ansStatut : Élève Gringotts : CompteAnnée : Première Option #1 : Divination Option #2 : Soins aux Créatures MagiquesBaguette : Bois d'aubépine et crin de licorne Animal/ux de compagnie : Neville LondubatPoste(s) : Le garçon le plus classe du monde
Drago pestait depuis une bonne demie heure dans la Grande Salle. Crabbe et Goyle se goinfraient encore, quant à Gemma, plus question de lui adresser la parole à cette traîtresse, et Persei, il ignorait où elle se trouvait. Même ses petites groupies ne parvenaient pas à calmer l'énervement qui le submergeait. Elles avaient beau flatter son égo, rien n'y faisait. Toute cette neige, tous ces rires, tous ces sang-de-bourbe qui se pavanaient comme s'ils régnaient en Maîtres, tout cela le dégoûtait profondément. Le petit Malefoy était bougon, alors il capitula et décida de redescendre aux cachots. Peut-être irait-il fayoter auprès de son Maître des Potions? Ou bien il irait simplement ouvrir un bon livre au coin du feu. En tout cas, il serait bien mieux loti qu'en compagnie de ces malpropres, c'était une certitude.
Lorsqu'il arriva dans la salle commune des Verts et Argents, il nota la présence d'un élève qui semblait embourbé dans un sortilège qui lui donnait du fil à retordre. Le blondinet pouffa avant de réaliser qu'il s'agissait du jeune Carrow. Un sang-pur issu d'une famille tout à fait respectable dont son père lui avait déjà parlé en des termes élogieux. Ainsi, il l'avait déjà croisé à quelques évènements, ça et là, mais n'avait jamais vraiment engagé la conversation, faute à leur jeune âge. Voilà qui était l'occasion, et qui ravirait son cher papa! En réalité, Drago manquait cruellement d'alliés. La bien-pensance inondait les couloirs du château et, à son grand malheur, même la salle commune des Serpentard.
- La Métamorphose, hein, intervint-il pour sortir le brun de sa bulle de souffrance.
Il n'était pas aussi fort qu'en Potions dans cette matière, mais il se débrouillait pas mal. En fait, c'était surtout une sacrée perche pour tenter un rapprochement. Si Carrow avait besoin d'aide, il s'exécuterait.
- J'imagine que cette vieille sorcière t'a pas dit comment faire. C'est normal, elle dit rien aux Serpentard, elle nous aime pas et fait toujours gagner sa saleté de maison, pour tout. Après les profs viennent te parler de justice. Si mon père voyait ça, je peux t'assurer qu'il serait scandalisé.
Drago attendit la réponse de son camarade, histoire de tâter le terrain et voir si le même mécontentement du cadre scolaire l'animait.
La blondeur caractéristique de Malefoy apparaît au dessus des dossiers des fauteuils de la salle commune. Aleric risque un coup d'oeil vers lui, mais le garçon est déjà en train de s'approcher de lui. Une aubaine pour Carrow qui pensait ne pas se sortir de son pétrin avant longtemps. Il avait déjà vu Malefoy en cours de métamorphose, et il s'en sortait bien mieux que lui. Il saurait donc l'aider, bien sûr.
"J'imagine que cette vieille sorcière t'a pas dit comment faire. C'est normal, elle dit rien aux Serpentard, elle nous aime pas et fait toujours gagner sa saleté de maison, pour tout. Après les profs viennent te parler de justice. Si mon père voyait ça, je peux t'assurer qu'il serait scandalisé." Aleric eut un sourire narquois en baissant les yeux sur son manuel de cours. C'était vrai que McGonagall ne lui avait pas vraiment donné la solution à son problème. Et qu'elle avait tout l'air de privilégier les Gryffondors plutôt que les autres maisons. L'allusion au père de Drago tira un sourire plus large au jeune Carrow : Amycus n'appréciait pas vraiment Lucius, et n'avait eu de cesse de répéter à son fils unique de se méfier de cet homme, et donc par déduction, de son fils. Bien que selon la rumeur, Drago était simplement un petit garçon qui recherchait la fierté de son père. Comme tous, en fait. Comme lui. Et Aleric avait décidé de faire fi des mises en garde de son père.
"Non, elle a rien dit évidemment. Cette vieille chouette m'a menacé de me retirer 30 points si j'étais pas capable de transformer un rat en verre à pied au prochain cours..." Un mensonge éhonté, bien sûr. McGo n'avait parlé que de 5 points, si (et seulement si) elle s'apercevait qu'il n'avait pas fourni le moindre effort en dehors de ses cours. Mais bon... Si on ne pouvait pas réclamer un peu de solidarité auprès de quelqu'un qui la détestait déjà, à qui pouvait-on le demander ?
"Tu peux m'aider, toi ?" demanda Aleric à son camarade en relevant les yeux vers le garçon, la bouche de travers, comme s'il était gêné d'avoir besoin de son aide. Ce qui n'était pas le cas, en réalité...
Sang : Âge : 11 ansStatut : Élève Gringotts : CompteAnnée : Première Option #1 : Divination Option #2 : Soins aux Créatures MagiquesBaguette : Bois d'aubépine et crin de licorne Animal/ux de compagnie : Neville LondubatPoste(s) : Le garçon le plus classe du monde
Sans surprise, la ridée n'avait pas aiguillé le Serpentard plus que ça dans sa tâche, ce qu'il s'était empressé de cafter.
- Non, elle a rien dit évidemment. Cette vieille chouette m'a menacé de me retirer 30 points si j'étais pas capable de transformer un rat en verre à pied au prochain cours...
Un scandale.
- Tu peux m'aider, toi? avait-il rajouté.
Drago étira un sourire narquois. Voilà une belle occasion de se rapprocher d'un Carrow. Le petit blond bomba le torse et s'approcha du garçon.
- Moi j'avais fait un beau verre avec des gravures, y'avait même un grand M dessus, comme Malefoy, mais tu vois elle a pas pu s'empêcher de me rabaisser en me demandant d'en faire moins. Faut croire qu'elle aime pas qu'on fasse de l'ombre à ces imbéciles de Gryffondor...
En réalité, ses gravures étaient plus qu'approximatives, et si le professeur McGonagall lui avait intimé d'en faire moins, c'était surtout pour revoir ses propres exigences et parvenir à un résultat satisfaisant dans un objectif réalisable à son niveau. Mais ça, hors de question de le reconnaître.
- En fait, poursuivit-il, faut que tu imagines le résultat très fort dans ta tête. Un verre à pied classique, quoi. Rien de trop noble comme j'ai fait, sinon elle sera pas contente la vieille, et en plus c'est plus difficile. Donc faut tapoter la bestiole trois fois avec ta baguette, et la troisième tu dis "Vera Verto".
Se souvenant de sa propre difficulté, il se permis de rajouter avec plus d'humilité:
- Le truc, c'est qu'il faut vraiment y croire...
Il attendit que son camarade fasse l'expérience. En cas d'échec, il tenterait de faire lui-même une démonstration, mais il espérait éviter de se donner cette peine. Drago n'était pas forcément le plus pédagogue en matière de Métamorphose. Son rayon à lui, c'était les Potions. Et puis, ce qui l'intéressait réellement, c'était d'expédier ces révisions pour se rapprocher un peu plus de Carrow. Ils avaient l'air de se ressembler, et il était curieux de savoir s'il subissait la même pression familiale que lui, par ce qu'impliquait la grandeur similaire de leurs noms.
