"Vous ramènerez ces livres à la Bibliothèque, Brigham. Prenez-en grand soin, je vous prie."
De sa voix de fantôme, monocorde et sans émotion, Cuthbert Binns avait parlé. Et vu qu'il était le dernier à quitter la salle de cours, Brigham Elliot Summers se doutait que le professeur d'histoire de la magie s'était adressé en fait à lui. Le jeune Poufsouffle prit néanmoins le temps de ranger comme il faut ses affaires dans son sac avant de s'enquérir des livres qu'il devait transporter.
"Ceux-là, professeur ?" fit-il en pointant du doigt 3 tomes anciens de différentes couleurs qui trônaient ostensiblement sur le bureau de Binns. Binns qui ne répondit pas, puisqu'il traversait déjà le tableau noir, le laissant seul avec son problème. Elliot soupira et, après un rapide coup d’œil aux alentours, conclut que ça ne pouvait être que ces trois là. Il les empoigna et les... s.... sou... leva ! Bon sang, ils avaient utilisé de l'encre de plomb pour les écrire ou quoi ? Forçant sur ses bras trop maigres, il prit la direction de la bibliothèque.
Au 1er étage, Elliot se dit qu'il ne serait plus jamais le dernier à quitter la salle de cours de Binns.
Au 2ème étage, il se demanda à quoi les livres pouvaient bien servir à Binns de toute manière. Le fantôme se contentait de réciter tous ses cours de tête. Ah ! Peut-être qu'il passait son temps libre à apprendre par coeur toute l'histoire de la magie ?
Au 3ème étage, Elliot eut une crampe et dut s'arrêter une minute le temps de secouer son bras droit. Heureusement qu'il n'y avait plus de cours pour la matinée ou il aurait été en retard pour la première fois de l'année. Allez, encore un étage ! Après, il pourrait aller manger. A moins qu'il reste un peu à la bibliothèque. C'était devenu un de ses sanctuaires, un des endroits du château où il se sentait vraiment dans son élément.
Au 4ème étage, il se dit qu'en fait, il s'allongerait bien quelques minutes sur un des sofas, si Madame Pince le lui permettait. Lui qui n'aimait pas du tout le sport ou l'effort physique, il avait eu sa dose pour la semaine. Heureusement la délivrance était là, à quelques mètres seulement. Quelques m....
"Merde !"
Une bosse dans le tapis ? Un problème de coordination, conséquence de son soudain empressement d'en finir ? Toujours fut-il que les trois livres qu'il portait a bout de bras commencèrent à tanguer. Et bien qu'il souhaita se morigéner mentalement pour l'utilisation d'un gros mot (ses parents lui auraient fait des gros yeux), il y avait une tâche prioritaire : retrouver l'équilibre et.. ne pas abimer les livres. "Prenez-en grand soin, je vous prie."
Pour rattraper celui du dessus qui menaçait de plonger en avant, il avança plus vite et baissa les bras. Mauvaise idée. Le poids des livres fit le reste : ils tombèrent au sol en écrasant ses mains et le corps d'Elliot suivit le mouvement, culbutant une des tranches. Il resta immobile quelques secondes face contre moquette le temps d'analyser la situation. Il avait un peu mal, un livre ouvert épousait le tapis, son uniforme était à coup sûr froissé mais le plus gros des dégâts allait à son ego. Heureusement personne ne l'avait vu se viander lamentablement.
Sang : Âge : 11 ansStatut : Élève Gringotts : CompteAnnée : Première Option #1 : Divination Option #2 : Soins aux Créatures MagiquesBaguette : Bois d'aubépine et crin de licorne Animal/ux de compagnie : Neville LondubatPoste(s) : Le garçon le plus classe du monde
Le cours d'Histoire de la Magie était sur le point de s'achever, et le jeune Malefoy sombrait depuis un moment dans un profond comas. Comment un professeur pouvait à ce point dénigrer l'histoire de ses ancêtres en déblatérant ses propos de manière aussi soporifique? Etait-ce une mauvaise blague? Quel ennui! Et même lorsque le petit blond tendait davantage l'oreille, il lui apparaissait clairement que les grandes figures des épopées passées - préalablement rapportées par son père - étaient évincées au profit de personnages plus médiocres, mais suffisamment bien-pensants pour brosser dans le sens du poil tous les guignols des hautes sphères magiques, bien planqués au Ministère. Qu'importe! Malgré leur dégoûtante hypocrisie, il savait bien que Lucius les avait tous dans la poche, ces zozos du Ministère... Toutefois, la monotonie ambiante n'empêchait pas le gamin de noter ça et là les infos qu'on supposait capitales à leur apprentissage, histoire de jouer le jeu, et surtout parce qu'il était compétiteur. Hors de questions de laisser Granger le surpasser, ou de voir sa moyenne générale en pâtir.
La délivrance. Enfin. Le cours à peine terminé, les élèves sortirent à la hâte de cette salle confinée aux allures de prison poussiéreuse et odeurs de vieux. Le professeur Binns avait beau être un fantôme, les effluves qu'il laissait deviner dans son sillage n'en étaient pas moins oppressantes. Pourtant, un élève persistait à rester dans ce lieu que tous avaient déjà fui. Il s'agissait d'Elliot Summers, un Poufsouffle et sang-de-bourbe de surcroît que le petit blond considérait comme une cible toute désignée. Justement! Après tant d'effort pour se maintenir éveillé, il fallait trouver une bonne raison de revenir à la vie. Quoi de mieux qu'un peu d'asticotage impromptu? Il était donc planqué à l'extérieur de la salle, tout près de la porte, tapi dans l'ombre comme un prédateur de la forêt interdite, attendant sagement la sortie de sa proie en vue de l'intercepter au moment le plus opportun.
- Vous ramènerez ces livres à la Bibliothèque, Brigham. Prenez-en grand soin, je vous prie, perçut-il au loin.
C'était bien la voix de Binns. Tiens, tiens, tiens. Summers était aussi la victime des professeurs, visiblement! Se taper quatre étages pour rapporter des bouquins... Une tâche ingrate qu'un Malefoy n'aurait jamais acceptée, mais bien digne d'un Summers! Elliott apparut finalement, une pile de livres alourdissant sa tenue, avant de passer devant le Serpentard sans même le considérer. Il ne lui faciliterait pas la tâche, c'était décidé. Le discret Elliot affichait constamment un air suffisant que l'héritier exécrait. Il n'était ni un sang pur, ni un sang mêlé. Il n'avait donc pas le droit. Non. Il n'était pas digne de se montrer si strict. C'était tout bonnement inapproprié.
Un sourire diabolique au coin des lèvres, il le suivit jusqu'à la bibliothèque. Du reste, le voyage en lui-même était tout à fait délectable. Le pauvre gringalet avait l'air abattu sous le poids de ses manuels, si bien que Drago dut se retenir de pouffer au risque d'être repéré. Pourtant, le brun arriva presque à bon port sans trop de mal... C'était sans compter sur sa maladresse. Le moment tant attendu! Plus le garçon avançait, plus il peinait à maintenir sa pile bien droite, et l'ouvrage le plus haut perché menaçait de sombrer. L'inévitable arriva. Elliott Summers s'était lamentablement échoué au sol dans un grand fracas, face contre terre. Tous ces beaux livres, ceux-là même dont il fallait prendre "grand soin", étaient éparpillés comme de vulgaires gazettes. Voilà, c'était le moment. Drago s'approcha du garçon la mine victorieuse, et posa son pied sur le livre le plus accessible.
- Pas si vite, Summers. Comment crois-tu que madame Pince va réagir en voyant l'état de ses livres?! Un bon à rien, voilà ce que tu es, siffla-t-il en retroussant son petit nez dégoûté.
De son pas lourd et vicieux, il piétina d'autant plus fort le manuel retenu en otage, froissant sans vergogne ses parchemins. Le Serpentard surplombait son homologue Jaune et Noir, littéralement. Et c'était jouissif.
Codage par Lou Perkins
Invité
Re: Accrochage Inopiné - Dim 3 Sep - 22:08
Accrochage Inopiné
La matinée était déjà bien avancée, alors que les masses ouateuses immaculées dérivaient dans les cieux azurs où rayonnait un soleil éblouissant, illuminant les vieilles pierres du Château et les pelouses de son Parc. Arthur bâillait à intervalles réguliers, observant de loin la Forêt Interdite depuis un des nombreuses fenêtres vitrées de la Bibliothèque, non loin d'une lourde table de bois verni ou il s'était épanché dans une fatigue toute passagère, attendant que le repas arrive, ses cours ne commençant qu'après celui ci. Malgré le temps magnifique régnant sur Poudlard, le jeune Poufsouffle s'était résolu à ne pas sortir afin de prendre de l'avance sur ses devoirs et également compulser quelques ouvrages dans les innombrables rayons. Il avait notamment déniché un livre, "La mutation du Gobelbabil lors de la Révolte du XVIIIe siècle" et quelques autres, plus petits, tel "Vie & Habitat des Animaux Fantastiques", le plus célèbre manuscrit de Norbert Dragonneau, un ancien Poufsouffle devenu éminent Magizoologiste. Satisfait de son butin qu'il avait posé en tas à côté de lui, il avait laissé ouvertes les pages du bouquin posé devant lui, perdant son regard rêveur dans le paysage enchanteur qui se déroulait dehors.
Reprenant ses esprits, il sortit d'un pan de sa cape une minuscule montre d'argent cliquetant bruyamment. Il l'avait reçue de son père, Fergus, lors de son entrée à Poudlard, il y avait de cela 4 ans. Consultant les chiffres ou jonglait une petite aiguille d'acier maladroitement sculptée, le Poufsouffle convint de bientôt s'en aller, les cours étant sur le point de s'achever pour laisser place au repas dans la Grande Salle. Après avoir passé quelques dures minutes à sortir de sa somnolence, il se leva, avant de bien vérifier que personne ne regardait dans sa direction, l'air suspicieux. Depuis quelques temps, Arthur usait d'une combine toute particulière pour "emprunter" des livres de la Bibliothèque, vu le calvaire que représentait le fait de séparer Mme. Pince, la vieille Bibliothécaire, de ses fichus bouquins ! Il détacha les cordelettes retenant sa bourse en Peau de Moke, l'ouvrant entièrement avant de la poser sur ses genoux, s'éloignant de la table. Alors, d'un grand rabattage de son bras droit, il emporta tout les livres qu'il souhaitait lire dans son sillage, les faisant tomber dans le petit sac qui les avalait goulûment.
Une fois son œuvre accomplie, il prit le parti d'errer un peu plus de temps dans les rayons de la Bibliothèque, avalant quelques Ballongommes du Bullard qui constituaient sa friandise préférée, soufflant d'immenses bulles mauves avec lesquelles il jonglait négligemment, arborant un air blasé, comme si tout ce qu'il croisait était particulièrement ennuyeux. Il discuta quelques instants avec des élèves de sa promotion qui passait, osant quelques boutades tout en poursuivant son chemin vers la sortie. Arthur s'amusa sur le chemin à frotter ses chaussures contre les épais tapis qui jonchaient le parquet de la Bibliothèque, produisant un son feutré qu'il affectionnait particulièrement.
Finalement arrivé aux lourdes portes de bois aux décorations de fer, il prit bien soin d'éviter la bibliothécaire au nez crochu qui rôdait dans les rayons adjacents, pénétrant dans un long couloir de pierre pavé de lourdes dalles taillées.
Celui ci était vide, à l'exception d'un jeune élève qu'Arthur ne reconnut pas, son visage étant caché par une haute et épaisse construction de livres dont l'équilibre général semblait somme toute assez expérimental. Il semblait se diriger vers la bibliothèque, sûrement amené à rendre tout ces livres aux serres acérées de Mme Pince qui se refermeraient sur les ouvrages comme un rapace sur sa proie. Pouffant silencieusement en haussant légèrement les épaules, il continua sa route, prenant le chemin opposé en mâchant inlassablement son Ballongomme. Alors que le Poufsouffle avait parcouru quelques mètres depuis l'amusant spectacle, un grand fracas retentissant résonna dans le boyau de pierre en se réverbérant sous les arches gothiques du Château de Poudlard.
Il n'y avait nul besoin de s’appeler Sherlock Holmes pour se douter de l'incident qui s'était déroulé dans son dos : le jeune homme était tombé, et les livres déjà passablement bancals l'avaient suivis dans sa chute. Sa curiosité le poussa cependant à se retourner, et il fit bien, puisqu'une mésaventure désormais bien différente avait pris le pas sur cette bourde sans importance. Un autre élève qui avait échappé à Arthur observait le jeune homme en qui il reconnut Elliot, un jeune de sa maison avec qui il avait déjà... parlé.
Il devint cependant évident que le Serpentard qui trônait au dessus de son jeune camarade n'avait aucune intentions de lui venir en aide, voire pire : tout en l'invectivant, il commença à écraser du pied les ouvrages dispersés à terre. Fronçant les sourcils, Arthur changea d'itinéraire, se dirigeant désormais vers le lieu de l'altercation, déterminé à ne pas laisser passer ce genre de choses. De plus, pour l'avoir déjà vu à l'oeuvre, il connaissait le caractère timoré de son jeune camarade, aussi il n'allait sans doute pas faire trop grande résistance à cet acharnement.
Après s'être rapproché, il distinguait désormais mieux la silhouette du Bourreau prenant un malin plaisir à piétiner ainsi les manuscrits de la Bibliothèque. L'élève était plutôt petit, ne devant pas excéder les 12 ans. Ses cheveux d'un blond platine presque blanc étaient plaqués sur son crâne, sûrement à l'aide d'une immense dose de gel ou d'un sortilège capillaire. Enfin, un petit rire cruel était parfaitement reconnaissable, scindant son visage en un étrange sourire narquois. Arthur enjamba rapidement la distance qui les séparait, sortant sa baguette de l'intérieur de sa cape d'un geste rapide. Désormais presque dans son dos, celui ci pointa le bout de son instrument vers le livre ciblé par Drago, avant de prononcer fortement :
-Accio livre ! en récupérant celui ci de sa main gauche, avant de continuer à l'intention de son camarade à terre, affichant un grand sourire hypocrite au Serpentard :
Oh la la. C'était pire qu'il avait pensé. Non seulement on l'avait vu se rétamer, mais Drago Malefoy l'avait vu se rétamer. Le serpentard avait déjà eu le temps de se créer une petite réputation à Poudlard. A l'oeil narquois et dédaigneux qu'il affichait souvent lorsque leurs regards s'étaient croisés, Elliot avait compris qu'ils ne seraient jamais les meilleurs amis du monde. Il en avait là la confirmation.
Soufflé par les paroles et les agissements du blondinet, Elliot restait à terre.
Comment pouvait-on être si méchant ? Et surtout pourquoi ? Elliot n'avait rien fait à Drago. Le livre n'avait rien fait à Drago. Une partie du cerveau du poufsouffle essayait de résoudre cette énigme et ça le captivait. Une autre partie lui disait de choper le pied de ce Malefoy et de tirer pour le faire tomber. Une troisième partie l'en interdisait. Pas de vagues, pas de punitions, pas de mots aux parents. Pas de gloire, pas de problèmes. Il était là pour apprendre, rien de plus. Rester à l'arrière plan ne le dérangeait pas. Si on oubliait de le référencer dans les anciens élèves une fois sa scolarité terminée, ce n'était pas plus mal.
Mais c'était si tentant de tirer sur le pied, là, et voir la tête toute surprise du serpentard se prendre le tapis. Il méritait bien ça pour l'avoir dénigré.
Non. C'était s'assurer que Malefoy se venge. Très mauvaise idée.
Un autre élément intervint alors dans l'équation, un élément imprévu et imprévisible : Arthur Elwent. C'était comme un sauveur, mais c'était Elwent, le même qui lui avait lancé un méchant sort de gel y'avait pas si longtemps. Ce coup ci cependant, son homologue jaune semblait de son côté. Le rapport de force s'en retrouvait complètement inversé. Il suffisait à Elliot de se relever et de raconter ce qui s'était passé.
Elliot eut un frisson. Il se releva et, la tête basse, marmonna : "Non, c'est rien. C'est rien." Il se pencha pour ramasser les deux livres qui avaient réchappé à l'ire de Malefoy, puis se tourna vers Arthur avec un sourire forcé : "Y'a une figure qui est sorti du livre et puis il a sauté sur Drago pour l'attaquer. Drago se défendait juste." Après un coup d'oeil éclair au serpentard, il tendit la pile de bouquins vers Elwent pour qu'il y rajoute le troisième : "Faut vraiment que j'y aille, Madame Pince attend les livres !"
Il n'avait plus rien à faire ici. C'était réglé, déjà oublié, complètement pardonné. Restait à trouver une bonne excuse, un deuxième pieux mensonge pour expliquer l'état du bouquin à la bibliothécaire.
Après le cours, Persei avait couru à la bibliothèque. Elle avait un livre qu'elle devait absolument emprunter. Et se doutant que Sainte-Granger le voudrait, elle comptait bien la doubler pour son propre plaisir. En fait, elle n'avait même pas besoin du livre. La rouquine avait simplement terriblement envie de faire rager l'autre mocheté aux dents affreuses.
Elle était arrivée essoufflée, après avoir contrarié le Barron Sanglant ("UNE DEMOISELLE DE SERPENTARD NE COURT PAS DANS LES COULOIRS"). Elle fonça tête baissée dans les rayonnages et trouva le Graal. Elle ricana, tout ceci lui n'eut que pour effet de s'attirer des regards courroucés. Elle les essuya d'un geste de la tête hautain.
Le bouquin en main, elle le présenta à Madame Pince et sortit de la bibliothèque d'un pas victorieux. Rien n'aurait pu lui ôter la joie qu'elle ressentait d'avoir devancé l'affreuse Gryffondor. Enfin, presque rien. Ouvrant la porte à la volée, elle heurta un élève.
- Espèce d'imbécile ! siffla la fillette hargneusement.
Ses cheveux prirent une teinte rougeâtre. Quel imbécile osait briser son moment à elle ? Prêtant enfin attention à l'importun, la métamorphomage remarqua que c'était l'autre imbécile de Poufsouffle, Summers.
- Tu peux pas faire attention un peu ?
Elle fit claquer sa langue, regardant les livres qu'il tenait. Il était tellement sans personnalité qu'il n'était bon qu'à être le larbin des autres. Le plus risible selon la rouquine, c'était que même les profs l'utilisaient. Elle remarqua son cousin derrière le jaune et noir, et un autre élève, plus âgé, lui aussi à Poufsouffle.
- Bon sang Malefoy, t'aurais du me prévenir qu'il y avait des parasites à éliminer. Je serais venue t'aider.
Elle soupira d'un air dramatique. Elle se fichait absolument que l'autre Poufsouffle soit plus âgé. C'était un moins que rien, il était à Poufsouffle et comme elle ne le connaissait pas, il n'était clairement pas un sang-pur donc aucun risque si elle le froissait.
Elle poussa Elliot d'un coup d'épaule, lançant une insulte en même temps à son attention avant de se poster aux côtés de son cousin. Ses cheveux reprirent leur couleur originale, tandis qu'elle se calmait un peu, ignorant largement les autres. Persei montra avec triomphe le bouquin.
- Granger ne pourra malheureusement pas étudier aujourd'hui... Le précieux bouquin est entre mes mains ! pouffa-t-elle allègrement. Bon, et tu m'expliques ce que j'ai raté ? J'veux dire, je dois pas avoir raté grand chose, contrairement aux deux.
Elle les montra d'un regard signifiant qu'eux, ils avaient tout raté, de leur naissance à leur répartition.
Invité
Re: Accrochage Inopiné - Mer 13 Sep - 15:27
Accrochage Inopiné
Arthur serrait fermement dans sa main l'épais volume de cuir relié ayant échappé aux assauts furieux de Malefoy, le jeune Serpentard semblant légèrement décontenancé par l'arrivée inopinée du Poufsouffle, qui se présentait tel un cheveu sur la soupe qu'il s'apprêtait à déguster. Celui ci se pencha ensuite vers son jeune camarade étalé à terre, arborant une moue déçue à son égard ; Elliot ne s'était certes pas démarqué par son courage remarquable lors de leurs précédentes rencontres, mais il était une différence entre ne pas réagir à un affront direct et se laisser dominer de la sorte par un élève de son âge, connu pour ses frasques douteuses et l'affection incertaine qu'il portait aux Poufsouffles et Nés-Moldus.
Un triste et long soupir sortit lentement des lèvres d'Arthur, s'apercevant qu'une deuxième Serpentard avait fait après ce ridicule accident, toisant les deux élèves d'un regard oscillant entre l'azur et le jade brillant d'une lueur méprisante et goguenarde, faisant légèrement bouger sa longue chevelure auburn qui s'étalait sur sa robe de Sorcier. Aucuns d'eux ne représentait un danger pour Arthur, mais il était trop simple pour Elliot de s'appuyer uniquement sur son arrivée afin de lâchement se tirer d'une telle situation. Tandis que le jeune homme se relevait maladroitement en ramassant les ouvrages tombés à terre, Arthur réfléchissait rapidement ; il devait mettre Elliot face à ses difficultés sans toutefois l'acculer en plein milieu d'une situation dont il ne pourrait sortir sans dommages, bien qu'espérant que l'élève réagisse instantanément aux attaques de Malefoy, s'évitant une nouvelle couardise. Le Poufsouffle fut cruellement déçu.
-Non, c'est rien. C'est rien. Y'a une figure qui est sorti du livre et puis il a sauté sur Drago pour l'attaquer. Drago se défendait juste. Faut vraiment que j'y aille, Madame Pince attend les livres ! balbutia Elliot en souriant maladroitement, tendant vers Arthur l'épaisse pile de livres afin qu'il y pose l'ouvrage précédemment récupéré.
Arthur ne pouvait décemment pas lui rendre le livre. Si le jeune homme continuait sur cette voie, il serait bientôt écrasé par la pression exercée par les Serpentards sur les Poufsouffles et, comme ils les appelaient, les "Sang de Bourbe". Amorçant un geste afin de rendre le manuscrit, il se ravisa finalement, rangeant celui ci dans les doublures de sa lourde cape noire. Il fut cependant surpris, lorsque la jeune fille s’avança rapidement eux avant de pousser Elliot sur le côté, les livres tombant de nouveau, exhibant l'ouvrage qu'elle avait précédemment récupérée dans les rayons, pouffant bruyamment d'un sourire narquois :
-Granger ne pourra malheureusement pas étudier aujourd'hui... Le précieux bouquin est entre mes mains ! Bon, et tu m'expliques ce que j'ai raté ? J'veux dire, je dois pas avoir raté grand chose, contrairement aux deux, termina-t-elle en s'adressant à Drago.
L'adolescent sortit sa baguette, la tenant fermement dans sa main droite, avant de s'interrompre brusquement. Ils étaient devant la Bibliothèque, et Arthur avait déjà eu quelques soucis avec les Premières Années... Les risques que cela dégénère n'étaient pas grands, et il était sûr de pouvoir rapidement maîtriser la situation dans le cas contraire. Fronçant les sourcils d'un air sévère, il attrapa son camarade par l'épaule avant de lui dire d'une voix forte :
-Tu sembles avoir des soucis avec nos amis ici présents. Pourquoi ne pas vous expliquer ? Je te rendrais le livre après, reculant de quelques pas, gardant cependant sa baguette prête à l'utilisation. Il avait hâte de voir comment tout ceci allait tourner, placant ses espoirs en Elliot.