VLe mois de décembre avait empli le château d'une fiévreuse excitation hivernale. Les élèves préparant pour la plupart leur retour à la maison empaquetaient leur bagages à la hâte, discutant de leurs cadeaux désirés. Les couloirs s'étaient emplis d'enfants se lançant des boules de neige ensorcelées, hilares, hurlant en tout sens. Tous le monde se préparait pour les vacances.
Enfin pas exactement.
Une élève de cinquième année, une immense veste en jean usée sur le dos, une tasse de café fumante posé devant elle, et un carnet à la main, était assise sur le sol de la serre, plongée dans son travail, bien loin de l'agitation trouble du château.
Viola Atticus, ou Rosier, selon l'envie, avais mis un point d'honneur à fuir l'ambiance bien trop festive de l'école. Ne vous méprenez-pas, elle ne détestait pas Noël comme on pourrait l'imaginer, non enfaîte elle aimaient beaucoup cette fête, les cadeaux, le sapin, la dinde, et tout le tralala, mais cette année, pour la première fois, c'est à Poudlard qu'elle passera Noël, loin des Highlands. Et la perspective de passer le réveillon coincé entre un Rogue déprimant et un Dumbledore surexcitée lui donnait partiellement l'envie d'enfoncer la tête de chaque élève croisant sa route dans le mur le plus proche. Elle avait donc pris ses affaires et après un crochet au cuisine, avait trouvé refuge dans la serre de botanique de l'école. Seule. Elle avait hésité à allez voir l'un de ses amis, Victoria, Lou ou même Ted aurait très bien pu accepter sa compagnie pour une heure mais elle avait finalement choisis, une fois de plus d'être seule, elle passait beaucoup de temps seule enfaîte. Surtout ces derniers mois, les cours, son tuteur, les drames et tout le reste l'avait en quelque sorte isolée dans une bulle de silence dont elle avait du mal à sortir Déjà que d'ordinaire elle rechignait à parler de ses sentiments, ces derniers déboires l'avaient encore plus renfermé sur elle-même. Désormais, ces journées se partageait entre les cours et son temps libre qu'elle coulait seule à la bibliothèque ou au bord du lac noir. Mais maintenant que la neige avait recouvert d'un duveteux manteau le parc de l'école, elle vivait comme une recluse entre les livres. Elle avait finit par se lasser d'entrer en douce dans la réserve et des sifflements désapprobateurs de mme.prince dès qu'elle osait ouvrir la bouche.  Elle aimait bien l'ambiance décalé de la verrière, débordant de plantes mouvantes et exotiques. Elle était calée contre un pied d'une table et dessinait avec application l'une des fleurs en haut de l'étagère en face d'elle. Son nom lui était inconnu mais elle n'en avait jamais vu de pareille auparavant. Elle avait toujours considéré la beauté comme un sentiment purement humain et très surfait, il n'y avait en réalité de beauté que là où l'on voulait la voir. Mais cette fleur avait quelque chose de fascinant. Argenté comme la glace, elle semblait emprisonner la lumière dans ses pétales. Elle voulait la garder, mais si elle retirait une fleur de la serre elle se ferait tuer par Chourave. Elle pouvait toujours imaginer un plan dont elle avait le secret pour accuser quelqu'un d'autre. Elle avait lu dans un livre une fois une méthode pour mettre une fleur sous le cloche en la faisant vivre sans eau ni terre, elle devrait probablement faire quelque chose comme ça. Elle se leva et s'approcha d'elle, son carnet à la main, pour reproduire un détail, quand un bruit derrière elle attira son attention.