La pièce inexistante

Le septième étage était un lieu où Marie mettait rarement les pieds. Elle n’avait aucuns cours dans à cet endroit et il était très haut dans le château. La Serdaigle n’était pas particulièrement dérangée par toutes ces marches, mais à quoi bon s’y rende s’il n’y a aucune utilité. Cependant, cette fois-ci, la brune s’était rendue au couloir du septième étage dans l’espoir de découvrir un nouveau secret que renfermait le château. Elle était tombée dessus par un pur hasard. Elle faisait des recherches dans la bibliothèque et puis, un livre avait mentionné cette salle. Il suffisait de penser très fort à ce que l’on voulait et la salle se transformait en ce dont l’on avait besoin. En théorie, tout cela était très pratique. On peut demander les trucs les plus fous et la salle les aurait.

Lors de sa première visite, Marie ne trouva pas énormément de salles au septième étage. Elle s’était donc positionnée devant chacun des portes, même la trappe qui mène au cours de divination, et avait pensé très fort à une pièce qui contenait un piano à queue. Ce n’était pas très compliqué à faire apparaître, du moins elle assumait que cela ne l’était pas pour une salle dont le but est de faire apparaître les besoins de ses utilisateurs, et elle avait ouvert chacune des portes avec un grand espoir, qui s’était bien vite éteint lorsqu’elle se retrouve nez à nez avec des pièces régulières. Elle ne s’attendait pas à ce que ce soit si facile, mais il était bon espérer. Dans les semaines qui suivirent, la bleue et bronze se replongea dans quelques recherches, mais ne trouvera rien de plus au sujet de cette mystérieuse salle. Elle était pourtant décidée à trouver cette pièce et elle avait réussi à convaincre Aideen, l’un de ses camarades qui fréquentait la maison Poufsouffle. Les deux avaient une histoire plus ou moins étrange. Le Poufsouffle avait une mentalité bien fermée en ce qui concernait les sang-purs et autres niveaux de sang et bien que Marie n’approuve pas de cette idéologie, elle s’était retrouvée attirée par le charme du garçon et avait décidée de le garder dans sa mire. Contre ses attentes, les deux s’étaient liés d’une amitié peu probable, basée sur une attirance mutuelle. Bien que non officielle, la Serdaigle soupçonnait qu’Aideen soit un tant soit peu attiré vers elle, après tout, elle était une sang-mêlé. Depuis, Marie tentait de trouver des moyens de passer du temps avec le Poufsouffle et la recherche de cette salle était l’un deux.

Convaincre était un bien grand mot. Elle s’était retrouvée à lui demander répétitivement pendant plusieurs jours consécutifs jusqu’à ce qu’il accepte, le tout accompagné de hiboux quotidiens destinés au Poufsouffle en question. Si on lui demandait, ce n'était pas du harcèlement, loin de là.  Marie n'avait pas de remords de l’avoir harcelé de la sorte. S’ils parvenaient à trouver cette salle, le garçon pourrait l’utiliser pour ses projets personnels et la Serdaigle était persuadée qu’il serait heureux de connaître l’existence et l’endroit de cette salle si magnifique. Il allait la remercier plus tard. Elle ignorait s’il allait tenir le rendez-vous qu’ils avaient convenus. Septième étage, devant la tapisserie, juste après le repas du soir. Comme ça, les couloirs seront plutôt vides et ils ne pourront pas s’attirer de problème et vu l’heure, ils pourraient y rester un petit moment.

Lorsque Marie arriva au point de rendez-vous, le ciel était déjà sans soleil, la seule lumière provenant des torches et chandelles qui éclairaient les corridors. Elle se décida de commencer sans attendre Aideen, il pourrait toujours l’aider lorsqu’il arrivera et s’il devait ne pas la rejoindre, elle aura déjà quelques progrès de fait. Elle décida de s’attarder à une torche qui lui semblait bien étrange, seule dans ce coin de mur. Elle prit soin de la toucher partout, de presser ici et là et même de lui demander poliment d’ouvrir la porte de la salle tout en la tapotant avec sa baguette.

‘Aller torche, montre-moi ton secret. S’il te plaît?’

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La pièce inexistante

Décidément, la torche n’allait rien lui donner. Ce n’était pas l’entrée de cette fabuleuse salle. Elle en vient à se demander quand Aideen allait arriver, il ne devait plus trop tarder maintenant. Elle décida de retourner au point de rendez-vous, juste à temps pour voir la tête du Poufsouffle s’engouffrer dans l’un des corridors.

« Marie-Lise, eh oh ! Marie-Lise ! Répond ou je pars ! »

La jeune Serdaigle laissa un petit rire s’échapper. S’il pensait s’échapper de la tâche de cette façon, il s’était trompé.

« Aideen! Derrière toi! »

Marie avait légèrement crié cette phrase pour être certaine que son camarade l’entende. Elle n’attendit pas qu’il rebrousse chemin et la rejoigne, elle se contenta de marcher en sa direction, excitée de lui parler de cette merveilleuse salle aux milles secrets. Elle ne l’avait pas encore trouvé, elle avait même aucuns indices de plus qu’à son commencement, mais au moins elle était certaine que la porte ne se trouvait pas derrière la torche.  

« Tu vas voir, cette pièce elle est juste magnifique! Tu n’as qu’à penser très fort à ce que tu as besoin, et boum! La salle s’équipe de tout ce qui pourrait t’être utile. C’est de la grande magie! Après, il faut la trouver! J’ai déjà essayé de rester devant chacune des portes présentes et de penser à ce dont j’avais besoin, mais aucuns résultats. Et la porte n’est pas cachée par cette torche dans le coin là-bas. »

Elle s’arrêta de parler, mais sa démarche trahissait toujours son entrain à découvrir cette pièce. Elle n’avait plus vraiment d’idées de comment chercher, mais elle retournerait toutes les pierres du septième étage, s’il le fallait. Elle n’allait pas laisser cette merveille s’échapper de sa connaissance. Tout ce qu’elle pourrait y faire… simplement fantastique.

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La pièce inexistante

« Marie-Lise, tu as eu l'idée de frotter les murs ? Ça se trouve la porte est de la même couleur un genre de '' camouflage '' un peu comme aladin il frotte pour faire apparaître le magicien, j'imagine que si tu penses très fort à ce que tu veux en frottant la partie du mur où il y aurait possiblement la porte camouflé elle finirait par se montrer ? »

La Serdaigle observa étrangement le garçon qui se tenait devant elle. Bien que l’idée, en tant normale, aurait semblée plutôt correcte, c’est avec tout ce charabia d’Aladin et de magicien qui la rendait plutôt confuse. Elle ne connaissait pas la référence et bien qu’elle le trouvait gentil de proposer une idée, Marie se mit à légèrement regretter sa décision de l’inviter. Il n’était sans doute pas la meilleure personne pour l’aider dans ses recherches. Après, à la manière dont elle dut insister pour qu’il accepte, elle aurait bien dû s’en douter.

« Uhm, non je n’ai pas encore essayé… mais si tu veux t’y mettre je ne te retient pas. Je pense tenter de trouver quelque chose un petit peu plus loin par ici. Ne sait-on jamais. »

Elle pointait le corridor qui menait à la porte du cours de divination. La trappe. Il fallait monter une échelle pour accéder à la salle de classe. Quelle idée rigolote. Marie était bien heureuse de ne pas avoir choisi cette option. Elle n’aurait pas du tout apprécié effectuer ce manège toutes les semaines. Comme quoi ce sont les petits détails qui étaient importants.

Sans vraiment attendre l’acceptation d’Aideen, la Serdaigle se dirigea vers l’endroit qu’elle avait pointé et commença à l’observer. Le mur était vide de toute décoration. Les pierres semblaient identiques à celles des autres du château. Face au dit mur, se tenait une tapisserie ornée de Barnabas le follet. Décidant de la manière la plus évidente qui soit, la jeune femme tenta de se glisse sous la tapisserie, ou encore de la décollée à certains endroits, espérant un peu le miracle. Elle pensa tout de même à réfléchir à ce qu’elle désirait. Cependant, la chance ne semblait pas trop de son côté, rien ne semblait se passer et aucune fabuleuse pièce n’apparaissait.

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-Barnabas le Follet est un sorcier qui a tenté d'apprendre aux trolls l'art de la danse, j'imagine que si la salle que tu me décris est présente à cet étage elle ne devrait pas être trop loin de cette tapisserie

La Serdaigle lui sourit gentiment. Mine de rien, pour un Poufsouffle, le garçon était déjà un peu plus cultivé que la moyenne. Elle appréciait ce petit côté. Elle connaissait, bien entendue, Barnabas et ce qu’il avait accompli, mais elle le garda pour elle. Elle appréciait sincèrement l’effort et elle n’allait pas le gâcher pour une question de ce qu’elle savait ou non. Avec quelqu’un autre, elle l’aurait probablement fait, mais dans cette situation, cela lui semblait plutôt inutile et cela allait rendre l’atmosphère plus lourde. Personne n’avait besoin de ça.

Alors qu’elle tentait toujours de se faufiler derrière la tapisserie et d’y trouver une anomalie quelconque, elle entendit quelques bruits de pas et une masse s’affalée sur le sol. Elle se retourna rapidement et retrouva Aideen, sur le plancher. Ce dernier bougea et lorsqu’il lui fit face de nouveau, Marie aperçut le sang qui coulait du front du jaune et noir.

-Je suis désolé ! Je ne t'ai pas effrayer ?

« Um, non, mais euh, attend tu saignes. »

Le garçon se releva et tenta de faire comme si rien n’était. Décidément, pour un Poufsouffle il avait tout de même une fierté, Enfin, la Serdaigle mit la réaction plutôt étrange sur le compte de la fierté. Elle était similaire dans ce sens. Jamais elle ne pouvait vivre une situation humiliante. Cela lui en était insupportable. Elle observa toujours le sang coule du front du garçon. Il fallait faire quelque chose. Elle commença à fouiller un peu dans les poches de sa robe espérant y trouver un papier mouchoir ou un petit chiffon question de nettoyer le liquide rouge.

-Oublie ce que j'ai dit, on doit chercher cette salle

Elle finit par mettre la main sur un petit sachet de papier mouchoir. Elle en sorti rapidement un et retint le Poufsouffle.

« Attend! Euh, tu saignes, sur le front. Tient, pour nettoyer. On peut continuer juste après. »

Elle lui tendit le bout de tissu et attendit qu’il essuie son front. Marie n’était pas particulière mal à l’aise à la vue du liquide rouge, mais elle préférait, lorsqu’il était possible, ne pas le voir. De toute façon, le liquide allait simplement continuer de couler et probablement obstruer la vue d’Aideen et à un certain point, le déranger.

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La pièce inexistante

Marie s’était retournée vers le mur, en attendant qu’Aideen nettoie son front. Elle sentait l’atmosphère doucement quitter la légèreté pour s’immiscer doucement dans un lourd et inconfortable moment. Le garçon avait certaines tendances à rendre les moments plutôt désagréables. La Serdaigle ne lui en voulait pas du tout, il semblait toujours un petit peu maladroit par moment et sa façon d’agir était étrange. C’est d’ailleurs pourquoi la jeune fille gardait un solide contact visuel avec le mur, sans vraiment y porter attention.

- Je ne suis pas très fort en sentiment tu sais Marie-Lise mais.. j'en et marre de rester discret sur ce que je pense, je me fais passer pour un taré à t'es yeux pour ressembler à ce que je ne suis pas et caché ce que je ne veux pas, je ressens des sentiments pour toi et je ne pense pas qu'il sont éphémère, voilà, maintenant on peut reprendre notre recherche, je veux vraiment t'aider à trouver cette pièce.

La Serdaigle rougit sur les joues, puis se tourna un peu plus, voulant bien disparaître dans le mur qui lui faisait à présent face. Ce n’était rien contre le Poufsouffle, elle-même déjà attirée par ce dernier, mais toutes ces émotions et sentiments étaient quelque chose avec ce quoi elle n’était pas du tout à l’aise. Elle se remémora doucement cette nuit, qu’elle avait passé au bal. Avec ce Serpentard, alors qu’elle prétendait être quelqu’un d’autre. Il lui avait prit son premier baiser, et ce, sans sentiments. C’était plutôt étrange. La Serdaigle ne parvenait pas à rationaliser ces choses. Elles la submergeaient dangereusement et elle préférait beaucoup plus les fuir. La question vient également, pourquoi lui ne l’avait pas invité. Aideen. Il venait de lui avouer ses sentiments, et pourtant, ce dernier ne l’avait pas invité. Remarque, elle avait eu une très jolie soirée, mais malgré tout, les questions restaient.

Toujours en admiration devant son mur et cherchant à le traverser d’une manière ou d’une autre, Marie ne parvenait pas à prononcer quelques mots. Beaucoup trop compliqué pour le moment. Ses pensées n’étaient pas claires et pour elle, s’était étonnement déconcertant. Elle finit par ravaler sa salive, avant de finalement prononcer quelques mots, qui en son opinion, étaient complètement pathétiques.

« Tu crois….. um…. La pièce est ici ? »

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