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Message All falls down and break out in a million of pieces ♦ Sujet libre ♥  All falls down and break out in a million of pieces ♦ Sujet libre ♥ Empty- Sam 7 Juil - 13:29
Animé de cette magnifique prestance, qui fait tant miroiter nos sens à chaque fois que nous nous retrouvions ensemble. Je retirais, silencieusement, mon masque lorsque je la sentais venir m'enlacer de ses bras, enfuyant son visage par la suite contre mon cou. Je pouvais sentir son souffle glacé, givré contre ma peau, provoquant ainsi d'agréables frissons. Je suis habité d'une incoercible magnificence, une mystérieuse envie d’exprimer nos rêves d’enfance à outrance. Elle m'avait terriblement manquée, ma « Tempérence », ma meilleure amie d’enfance. Nous avions peu de temps pour nous, mais lorsqu'on prenait le temps de se voir, plus rien ne comptait autour de nous. Si proche de moi, je sentais son cœur battre si fort dans sa poitrine, faisant vibrer le mien en symbiose avec le sien. Elle était belle comme un ange, dire que je l'ai vu grandir sous mes yeux à chacune de nos rencontres périlleuses. Plus belle que nos paroles intimement échangés, bien plus belle encore que les pensées qui nous ont souvent tyrannisés et brutalisés. Sur cette habituelle offrande ancestrale, je signe à l'encre de mes funestes larmes, un pacte avec l'ombre de mon âme. Promesses secrètes et discrètes, servit sur l'autel sacré de mes pêchés commis par le passé, ma douce amie m'avait convié de la rejoindre dans notre endroit dissimulé de tout regard indiscret. « Vœux » d’un temps, échangés en toute humilité, bref résumé de nos souhaits difficilement exhaussés par nos efforts acharnés.

Faisant d'elle, la moitié de mon âme massacrée, je ne doute à aucun moment, en aucun instant, qu'elle mènera tous ces anges à la baguette, qu'elle les emmènera délicieusement, à leurs pertes. Aux yeux du monde, nous n'étions que des pantins désarticulées, dansant sur un fil, comme un funambule disloqué. Alors, que pour nous, nous n'étions que des anges déchus dont les ailes avaient été brulées vives, à cause de la jalousie des autres. Pur produits de consommations, sujets de laboratoires, nous étions en pleines perditions. Silencieusement, j'attends l'expectative de l'instant où notre colère commune frappera de toute sa force, où notre voix grognera de toutes leurs forces comme le tonnerre sur le sol. Ensemble, on anéantira tous les murs de notre prison, ensemble, on bâtira un nouveau monde. Ombres protectrices ou malveillantes, sur nos épaules ou dans notre dos, nul ne sait à quoi s'attendre de nous, parce que pour nous, nous étions plus que ça, n'est-ce pas ? Régnant en maître sur notre plateau de jeu, je fixe l’étendu d’herbe qui se dresse sur le chemin qui me rend à « Pré-Au-Lard ».    Lascivité exacerbée qui donne à l'air l'odeur irrésistible de vouloir continuer d'échangés notre paroles sacrées. Je signe de ma langue maternelle, qu'elle resterait ma Déesse de mon esprit aux mille et une merveilles. Des intimes sensations qui se bousculent, de profondes pensées qui, lentement, me bascule, dans un monde où les regards des autres inconnus m'importe peu. Je ne m'attarde que sur ces douces lèvres exquises, celles qui me consument. Elles m'implorent silencieusement de ne pas déverser ma trahison, leurs continuer de leurs mentir ce qui m'emmènerait, tout droit, « en prison ».

Devant la prestance de la jeune Vélane, je reste de marbre à son magnétisme, faisant juste acte de présence, avec mon éternel mystérieux charisme. Côtes à côtes, mon esprit semble réconforter mon cœur dans un élan d'affection insoupçonné jusqu'à aujourd'hui. Conquête de plus sur ma liste, mensonge amère d'une seconde "vie". Lentement, je quitte ses lèvres pour glisser mon visage contre son cou, me débarrassant de cette fausse timidité. Dévoilant calmement, un sourire monté de toute pièce par la maladresse d'une enfance brisée. Gardant en tête, le port de mon masque invisible, je joue ma scène à la perfection. Comme au théâtre, sournoisement, je l'assassine. Le classicisme de mon étroitesse fermeture d'esprit, ne me laisse pas de glace. Je ris légèrement, l'âme en peine, le cœur en miette, parce que j’éprouve un plaisir malin, à laisser mon esprit malin répandre ses malheurs autour de lui. Il dévore avec gourmandise, toutes clartés autour de lui, se propageant de son sombre manteau pour éteindre chaque lumière autour de lui. Et dans cette noirceur abyssale, là où mon corps et mon être intérieure s'y repose, je laisse l'ombre mouvante se délecter de ma férocité morbide. Je me plais à pouvoir, ainsi, atteindre toutes parcelles de peau qui s'offre à mes lèvres, pâle et ternies, le plaisir de goûter, de ma délicieuse envie, à son cou tel un vampire. Finalement, dans un profond mutisme, je m'éloigne après quelques minutes, laissant sur sa peau, une marque violacée, bleutée, signant ainsi, silencieusement qu'elle m'appartenait. Après tout, c'est prévisible, évident. Aux yeux des autres, je ne suis qu'un enfant, pour moi, je ne suis que le résultat d'une enfance détruite avec le temps.

Autant torturé que moi, mais pour diverses raisons, je regardais la jeune femme avec des questions pleins la tête, des réflexions toutes aussi étranges, les unes que les autres. Alors que mon rythme respiratoire tout comme cardiaque, jouait avec des montagnes russes, rien qu'à poser mon regard sur ce corps qui semblait être en désaccord avec sa propre tête. Laissant ainsi mon esprit tige-versé vers un monde que je fréquentais que depuis peu en sa présence, trop peu souvent aussi à mon goût. Je ne pouvais restreindre un frisson qui démarrait de mes pieds pour s'arrêter au bord de ma nuque, passant volontairement par ma colonne vertébrale. À la voir ainsi, que je penchais ma tête silencieusement sur le côté, tandis qu'elle repoussait doucement ma main pour l'éloigner de son visage. Sentant ma raison me dire qu’elle avait tort de me faire ça, je ne pouvais pas nier que sur mon visage, on me voyait être surpris et un peu déçu du fait qu'elle me reprochait d'être trop tactile sans même avoir à prononcer de simples mots. Pourtant, je ne savais comment l'expliquer, j'adorais cette proximité, cette interdit et cette tentation qui me taquinait à chacune de nos entrevues. Je ne pouvais pas nier le fait qu'elle me mettait trop facilement dans tous mes états. Juste parce que nos corps s’appelaient réciproquement et qu'on vivait "dangereusement" malgré nos bonnes intentions. Cette succube me rend dingue et je peine à rester raisonnable face à elle.

Et puis, dans un soupire, elle disparait et moi, je me retrouve seul, là, assis sur le muret du chemin qui me conduit à « Pré-Au-Lard ». Mon Opaline me narguait dans mes songes, la peau pâle de son corps fantôme, rivalisait doucement avec l'état cadavérique de mon visage. Trop diaphanes, mes prunelles se ceignaient d'ombres violacées, des cernes si sombres que la profondeur intangible et insondable de mes abîmes, n'est pas encore aussi sombre, à côté. Maître de mes démons archaïques, prince de mes sentiments anarchiques, je laisse mes douloureuses pensées terrifiantes à la lisière de ma folie naissante. Ainsi, j'implorais dans un profond silence, une énième offrande, sur le ton de l'insolence, avec une indescriptible arrogance. Alors, par abstinence, je me rabattais sur le café, le thé, des paquets de "tubes" nocifs pour la santé, au goût sucré, mentholé. Effets trop subtiles, trop légers, mon masque peinait à ne pas glisser. Mon humeur se fait tige-versante, les tendances colériques suite à, plusieurs de mes absences. De façon plus apparente, pur produit de consommation, je sentais encore les stigmates de mon passé, prendre leurs élans de façon moins contrôlés. Conséquences controversées, je n'avais plus que sur les traits de mon visage, l'errance d'une enfance gâchée, des ombres défigurés par le passé, des marques indélébiles, impossible à estomper. Par dépit ou mort d'ennui, j'ignorais encore ce que j'allais faire, aujourd'hui.  
© 2981 12289 0 & Azryel -  
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