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MessageSavira Abellum au rapport Savira Abellum au rapport Empty- Mer 20 Sep - 13:05
Compte-rendu de Savira Abellum
29 ANS / LEGILIMENS / PSYCHOMAGE A POUDLARD
Savira est quelqu'un de calme qui maîtrise totalement ses émotions. Elle ne laisse jamais rien paraître et intériorise tout. On pourra souvent lui reprocher son mutisme. Oui, la plupart du temps, Savira se tait. Elle est observatrice et analyse tout, constamment. Elle considère qu'on peut tout lire sur un visage, et que les gens se trahissent en permanence par leurs expressions faciales, ou leurs maladresses verbales. Evidemment, son don de Légilimancie n'y est pas pour rien. Grâce à cela, elle a développé une certaine forme d'empathie. Elle comprend la douleur des autres sous ses airs distants. Elle peut analyser l'état de détresse d'une personne et trouver les bons mots pour la réconforter, la faire avancer, sans nécessairement la plaindre. Comme si elle faisait une thèse sur les sentiments d'autrui sans s'impliquer émotionnellement. Cela constitue aussi une arme redoutable pour déstabiliser ses adversaires, et c'est son meilleur atout. Elle ne cherche de noise à personne, mais elle fignole ses petits dossiers dans son coin, juste au cas où...

Méfiante, taciturne, et parfois glaciale, elle se lie difficilement aux autres. En revanche, elle est extrêmement protectrice envers ceux qu'elle aime. Ceux-ci sont rares mais bien présents, en commençant par son frère jumeau, Siaan. Il est celui qui la comprend le mieux, en un simple regard. Ils sont différents à bien des égards, et pourtant il est sa moitié, celui qui la complète. Il n'y a qu'avec lui qu'elle est totalement elle-même, presque insouciante. D'un autre côté, c'est elle qui compense son caractère désordonné pour le ramener sur terre quand il s'égare un peu trop. Elle sort rapidement les crocs si elle sent une menace rôder autour de lui. C'est instinctif, presque sauvage.

Avant l'action, l'Italienne privilégiera toujours la stratégie. Au fond, c'est quelqu'un de discret qui a peur de l'inconnu. Pour protéger ses préjugés et son cher cocon, elle serait prête à tout. Pour elle, le Bien et le Mal n'existent pas. Il y a seulement le bien-être de ses proches, sa famille, et le besoin viscéral d'assurer ses arrières pour servir ses propres intérêts.

⇩ HISTOIRE --------- CARACTERE ⇧
Le 31 octobre 1962 dans une clinique Vénitienne de renom pour sorciers, Savira Abellum ouvrit ses petits yeux purs sur le monde, répondant comme un miroir aux cris de son frère jumeau, Siaan. Le sort en était jeté. Ces deux-là ne se quitteraient plus, comme deux âmes inexplicablement liées par une force mystérieuse surpassant la Magie ou le simple lien du sang ; une force inconnue pour tout individu, moldu ou sorcier, venu au monde en solitaire pour y errer et le quitter de la même façon. Siaan et Savira étaient différents. Ils partaient pour rester dans la même galère, ensemble, et pour toujours. Qu'ils le veuillent ou non.

Jusqu'à l'âge de neuf ans, les deux petit furent choyés, gâtés, et instruits par deux parents aimants et cultivés, Alae et Raffaëllo. L'une, née Selwyn d'origine Anglaise et de passage en terre Italienne, était tombée éperdument amoureuse du second, prototype parfait du dandy Vénitien pour qui Tradition et Raffinement étaient un leitmotiv, mais pas moins aventurier pour autant. Ces deux amoureux du voyage cavalaient beaucoup autour du globe avant leur naissance, fait qu'ils tentèrent de perpétrer ensuite avec moins de régularité, fatalement, et qui causa tout de même leur perte. Ce fut justement lors d'un de ces voyages à deux que le couple Abellum s'éteignit dans des circonstances nébuleuses.

Aujourd'hui, Savira n'a conservé que peu de souvenirs de cet épisode, et plus largement de cette époque, comme si sa mémoire avait subi un tri sélectif pour la préserver d'une constante tristesse, et l'endurcir. Il n'empêche qu'elle a grandi en trainant ce violent fardeau derrière elle, peinant à l'enfouir dans les abîmes de sa conscience. Malgré son déni évident au quotidien, la jeune femme s'est trouvée profondément meurtrie par cette absence, et le visage sans vie de ses géniteurs disparaissant dans un écran de fumée noire la hante encore dans ses cauchemars. Quand vient la nuit, des flashs horrifiques reviennent la tourmenter. Elle se souvient de leur majordome abattu contre la porte et de ses larmes perlant sur ses joues à l'annonce fatidique de leur funeste destin, parole portée par deux agents officiels et cruellement anonymes lui remémorant la douleur qui déformait les traits de sa nourrice tandis qu'elle étouffait les pleurs et cris plaintifs de son frangin par la force de ses bras... Tout avait changé ce jour-là, et tout avait dégénéré en conséquence. Siaan s'était défait de son étreinte pour aller elle ne savait trop où, fuyant le cataclysme devenu trop lourd à supporter. Sans réfléchir, elle lui avait couru après, impuissante, mais sans succès... Pour la première fois de sa vie, il lui semblait être de trop dans le chagrin éprouvé par son frère, qu'elle partageait pourtant. Désarmée, elle l'avait finalement laissé partir, pensant qu'il rentrerait au bercail après avoir expulsé une infime portion de son accablement, loin de cette maison trop évocatrice. Le constat était dramatique. Ils étaient séparés, tous deux cloisonnés dans leur peine, et leur bulle était scindée en deux. C'était terrifiant. Quelques minutes avaient suffi à faire voler en éclat le joyeux cocon que leurs parents avaient soigneusement tissé toutes ces années. Il ne restait que souffrance et apitoiement. De quoi laisser des traces indélébiles dans le cœur de la petite Savira, des traces qu'elle ne parviendrait jamais à gommer totalement.

Les heures défilaient lentement, et Siaan ne rentrait pas. Tout comme la nourrice, la petite était folle d'inquiétude, au fond du gouffre, mais elle tenait bon, toujours sur le qui-vive. C'était donc ça, l'espoir ? L'appréhension masquait le chagrin, parce que rien n'était encore perdu pour Siaan. Il était tout ce qu'il lui restait. « Il va bien » répétait-elle en boucle comme pour s'en convaincre. Au fond, elle le pensait. Chaque fois que son frère avait eu des soucis, elle l'avait senti au plus profond de son être, comme une évidence, une transmission de pensées, d'émotions, de sentiments, et de sensations inexpliquée. Qu'en savait-elle ? Naturellement elle avait toujours assimilé ce don fumeux, sans pouvoir le nommer, au jumelage. Une capacité que même les moldus admettaient, disait-on. Alors des jumeaux sorciers ne pouvaient qu'exacerber cette particularité, non ? Ou bien, était-ce une qualité qui lui était propre ? De la pure magie ? Ou bien un peu des deux ? Peu importait. En ces temps troublés, ça lui était bien utile. Respire. Respire. S'ordonnait-elle. Elle se calmait dans l'espoir de capter quelque chose. Un signe. N'importe quoi. Malgré son jeune âge, elle avait une capacité assez incroyable à faire taire ses émotions. C'était compliqué mais indispensable dans certaines circonstances. Lui vint alors une douleur lancinante au bras gauche. La fillette se mit à hurler avant de regarder son membre intact, assaillie par la stupeur et l'incompréhension. Puis un flash. Un cri. « Il ne va pas bien » avait-elle soufflé pleine d'effroi. Elle passa la nuit à se tordre les boyaux, basculant son corps frêle d'avant en arrière assise sur son lit, zyeutant celui de son frère, vide, un mètre plus loin. Elle avait tant besoin de lui en cet instant... Et bizarrement, il lui semblait qu'il n'allait pas trop mal. Toute manière, s'il était mort, elle l'aurait su. Il n'y avait que ça pour la faire tenir : l'espoir. Bien entendu, elle ne ferma pas l'oeil de la nuit...

A l'aube, voilà qu'il rentrait sain et sauf en apparence par l'imposante cheminée en pierre du salon, accompagné d'un étrange mage. La nourrice dans tous ses états s'était jetée sur lui complètement déconfite après que le mystérieux inconnu lui confesse quelques messes basses imperceptibles par la fillette. Ce dernier s'entretint un certain temps avec leur éducateur dans le cabinet du défunt Raffaëllo, moment durant lequel le frère nouvellement retrouvé rassura sa jumelle, sans toutefois lui expliquer les circonstances exactes de son escapade. Elle pouvait sentir la confusion en lui. Il lui cachait quelque chose, c'était évident... Lorsque les deux hommes sortirent du bureau la mine sombre, Savira retint son souffle. Elle se focalisait sur le mage inconnu, l'air impassible, cherchant à sonder son aura si tant est que cela se révélait possible. Pour une obscure raison, il lui semblait que les intentions de celui-ci étaient louables. Il ne cherchait qu'à les aider... Elle s'arrêta à cette impression, dans l'expectative que l'une des deux figures ne daigne ouvrir le bec pour lâcher la sentence.

Comme si ce n'était pas suffisant, son frère jumeau avait désormais un lourd secret à garder. Il était atteint de lycanthropie, mordu la nuit-même par l'une de ces créatures fantastiques et il était clair que les adultes ne voyaient qu'une seule issue pour parer à d'éventuels débordements : l'exclusion pure et simple du garçon sous couvert de sécurité. Savira sortit de ses gonds. Non ! Elle ne perdrait pas ses parents et son frère d'un seul coup ! Il en était hors de question ! Il était tout ce qu'il lui restait, sa plus précieuse béquille, son double... La gamine hurlait pour faire savoir son refus d'obtempérer. Personne ne l'éloignerait de lui, jamais. Personne. Et s'ils l'envoyaient dans quelque endroit reculé, leur démarche serait vaine puisqu'elle le suivrait au bout du monde, quoiqu'ils fassent. Ce n'était pas négociable. C'était comme ça. Ils trouvèrent alors une alternative. Le garçon serait condamné à s'enfermer en lieu sûr chaque nuit de pleine lune, et sa sœur s'en assurerait. Si c'était le prix à payer pour le garder à ses côtés, alors elle y mettrait du sien. Lorsque tout le monde fut d'accord, elle serra fermement la main de son frangin et lui adressa un mince sourire emprunt de tristesse et d'encouragement. Ils resteraient ensemble, c'était l'essentiel.

Les années suivantes, ils s'expatrièrent en Angleterre où leur tante Deirdre leur assurait un foyer. Ainsi, elle serait leur tutrice. Ce nouveau cadre, bien que bouleversant, imposait de s'y conformer pour pouvoir avancer. Peu à peu, la petite fille se renfermait sur elle-même, solitaire et supportrice de la condition de son frère. Il était bien trop jeune pour subir tout cela, et comme lui elle se sentait impuissante, mais elle devait le soutenir. Elle embrassait sa douleur, et chaque nuit de pleine lune était un véritable déchirement car cela signifiait qu'elle devait le laisser traverser cette épreuve sans son appui. Un véritable supplice... Elle ne pouvait entendre ses cris au sous-sol puisque leur tante avait été assez maline pour exécuter un sortilège de sourdine sur les murs, mais elle les devinait, horrifiée... Aussi, au petit matin elle constatait immanquablement les cadavres de rats déchiquetés que cette même tante évacuait dans la terre du jardin. C'était un rituel appliqué, entendu, que les trois locataires respectaient religieusement sans un mot, une fois par mois dans le plus grand secret.

Un jour estival de 1974 alors que la guerre sévissait depuis trois ans déjà, un hibou leur porta une lettre toute particulière. Celle qui les admettait à la célèbre école de sorcellerie, Poudlard, et les invitait à rejoindre ses rangs dès septembre prochain. Pour la tante Deirdre, bien que les jumeaux au sang-pur ne fussent pas visés par les mages noirs, c'était une question de temps avant qu'on cherche à les enrôler. Les confier à Dumbledore était donc l'option toute désignée pour les épargner. Ils avaient déjà tant éprouvé ces dernières années... Parlons-en de la guerre. Savira, trop occupée par les études et le sort de son frère, n'a jamais pris parti. A vrai dire, tout ce qu'il se passait en dehors de l'école ne la concernait pas ou n'avait que très peu d'incidence sur sa petite vie écartée de ses camarades. Sa scolarité fut très appliquée, la petite se révélant consciencieuse à la tâche, jouissant d'une période prolifique concernant ses talents. C'est effectivement en arpentant les couloirs de l'école qu'elle prit connaissance de son don – ou, du moins, qu'elle put mettre un nom dessus - plus précisément avec l'aide du professeur Flitwick qui, après avoir longuement étudié son cas et ses interrogations, constata ses prédispositions à pratiquer la légilimancie. Ce dernier avait hésité avec le don de voyance en raison de son lien particulier avec son jumeau. Comment pouvait-elle s'immiscer dans l'esprit de son frère à distance ? Comme lors de cette terrible soirée où elle avait senti la morsure de celui-ci sur son propre bras alors qu'il était hors de la ville ? Sans révéler le secret familial à son maître des Sortilèges, elle avait toutefois avoué entrevoir des flashs furtifs de son frère lorsqu'il éprouvait quelque chose de capital à un moment donné de sa vie. Non, la légilimancie ne permettait pas de voir ou ressentir les sensations d'autrui d'aussi loin... Le professeur en avait donc déduit que sa capacité se trouvait exceptionnellement amplifiée quand il s'agissait de son jumeau, mais que sa pratique restait tout à fait classique axée sur d'autres personnes. Elle passa donc le reste de sa scolarité à s'entraîner, contrôler ses émotions pour lire plus facilement celles des autres. A terme, elle s'en nourrissait presque, comme si ces sentiments provenant de gens quasi-inconnus pouvaient remplacer les siens, voire les étouffer. Sans trop se lier, elle pouvait les comprendre. Cela dit, elle ne plaignait personne... C'était simplement une façon de s'oublier à travers les autres. Ainsi, elle constituait une oreille froide mais attentive à certains, comme si elle les étudiait. C'était tout, et c'était déjà bien. C'était passionnant, même, et très utile contre ses ennemis.

Elle passa ses B.U.S.E honorablement, réussissant majoritairement les matières impliquant un peu d'esprit et l'art de la dissimulation, comme la Métamorphose, l'Arithmancie, ou l'Astronomie. Dans la même veine, elle s'en tira avec Effort Exceptionnel aux A.S.P.I.C. Son but n'ayant jamais été d'incarner une élève irréprochable première dans toutes les matières, elle se contenta amplement d'exceller dans les quelques unes qui l'intéressaient vraiment. Le métier qu'elle visait ? Psychomage à  Poudlard pour rester l'oreille complaisante et attentive qu'elle avait toujours été... mais avec une certaine retenue, et un calcul sous-jacent.

A 27 ans, elle décide de s'installer dans la même ville que son frère, Londres, avant de retrouver un an plus tard ses quartiers à Poudlard où le professeur Flitwick l'a chaudement recommandée pour le poste. Ainsi, la jeune femme qu'elle est devenue continue de faire ce qu'elle a toujours fait : échapper aux démons de son passé à travers le récit des autres, formulé ou non. Pourtant, elle s'engage dans un lieu symbolique issu de ses propres souvenirs... Fuir le passé et s'y complaire, quel paradoxe ! Est-ce une façon d'exorciser son histoire ? Ou, inconsciemment, de percer le mystère autour de la mort de ses parents ? Et si tout resurgissait ? Et si Savira finissait par apprendre les circonstances exactes de leur disparition ? Se réveillerait-elle ? Serait-elle en paix ?


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