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Kieran O'Neill
Kieran O'NeillSerpentard
MessageLe chant des corneilles Le chant des corneilles Empty- Dim 24 Sep - 11:52
 Le chant des corneilles Tell me, what would I get if I added powdered root of asphodel to an infusion of wormwood?    Adélaïde Nott / Kieran O'Neill

La neige, encore et toujours elle, n'avait de cesse de tomber du ciel en cette saison, transformant les rues du chemin de traverse en véritable piste de ski, même si après quelques coups de baguette, les devantures des boutiques étaient parfaitement propre, le reste des pavés étaient nappé de blanc, tout comme les toits dont la fumée des cheminées contrastés, offrant un symbole accueillant et chaleureux. Il n'y avait pas à dire, pour Kieran, c'était l'une de ses périodes préférés, même si à présent il se retrouvait seul dans une ruelle, aillant abandonné sa robe de sorcier pour l'occasion, portant à la place une chemise blanche avec une cravate aux couleurs de sa maison, pour ne jamais oublier d'où il vient,  recouvert par un long manteau noir recouvrant jusqu'à ses genoux, ainsi que des gants de la même couleur, un simple jean et des chaussures qui s'accordent avec le tout, il fallait tout de même savoir s'habiller en dehors de l'école, si seulement son frère pouvait se souvenir de ses paroles. Les iris anthracites de l'irlandais se posaient alors sur la chevalière qui recouvrait son annulaire droit, verte et argent, ses parents lui avaient offert le jour de son adhésion à serpentard, le seul et unique cadeau qu'il reçu de leur part, du moins, le seul qui n'avait aucune autre utilité que le plaisir de son possesseur.

Son souffle formait un nuage de vapeur à chaque fois qui s'étirait avec de disparaitre sous la fraicheur hivernal, Kieran n'était pas venu ici pour vadrouiller en réalité, sinon, il serait simplement resté au Pré-au-lard, non, il était venu pour acheter les ingrédients qui lui fallait pour sa prochaine vengeance envers cette sang de bourbe, elle avait osé l'embrasser, lui, un O'Neill, sans même lui demander quoi que ce soit. Alors, elle en subira les conséquences. Et après un hochement de tête, l'homme sortait de sa ruelle pour arriver sur la rue principale dont le monde avait déserté pour fuir la neige, il jetait des rapides coups d’œils sur les devantures, à la recherche d'une précisément, Kieran n'appréciait pas vraiment fouler le pavé londonien, car si il avait une chose proche des moldus, c'était l'histoire et la fierté qu'ils portaient à son pays, il ne portait pas l'Angleterre dans son coeur, sans doute son sang d'Irlandais qui le mettait en garde contre l'ancien occupant, il y a des choses que l'on ne peut expliquer, mais cela fut surtout raviver en passant devant la boutique de Quidditch où on pouvait voir à travers la vitre l’emblème aux trois dragons rouge et or, l'équipe nationale d'Angleterre, une vaste blague, il ne vaudrait jamais mieux que celle d'Irlande, il n'avait jamais remporté la coupe du monde de Quidditch, enfin, l'Irlande non plus, mais ce n'était qu'une question de temps, il allait bientôt l'emporter, Kieran le sentait. Mais ce sera une autre fois, ses pas continuèrent leur route jusqu'à arriver enfin devant la boutique qu'il désirait, l'apothicaire.

Après s'être approché de sa porte, il vint jeter un regard par la vitre pour voir si c'était bien ouvert puis d'une main, il s'empara de la poignée, venant alors ouvrir la porte pour pénétrer à l'intérieur de la boutique, refermant derrière lui, sa dextre passant dans ses cheveux pour les rabattre en arrière et rejeter la neige de ceux-ci, ses iris détaillant l'intérieur, il fit quelques pas, à la recherche de la caisse et de sa vendeuse, mais à mi chemin, il s'arrêta, observant alors les plantes qui se trouvaient là, marquant un temps d'arrêt, il fit le calcul dans sa tête avant de reprendre sa route vers son but, une fois arrivée à celle-ci, personne. Ses sourcils se froncèrent légèrement mais après quelques secondes il entendit du bruit dans l'arrière boutique, ses iris se posèrent alors dessus et il brisa le silence d'une voix posée :

"Bonjour. Il me faudrait quelques ingrédients. En l’occurrence du cranson, de la livèche et de l'achillée."

Kieran s'était dit qu'en donnant la liste, peut-être l'appat du gain ferait sortir le viel homme de sa tanière. Il faut dire qu'il n'était jamais venu ici, généralement, ces achats étaient fait en Irlande, où son apothicaire préféré était entre Galway et Limerick, un vieil homme calme dont on n'avait besoin de rien expliqué, car il le savait déjà. Ses bras s'enfouirent dans les poches de son manteau, tournant légèrement le dos à la caisse pour observer à nouveau la boutique. Un point commun tout de même avec celle d'Irlande, c'était que l'odeur était toujours aussi unique.  

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MessageRe: Le chant des corneilles Le chant des corneilles Empty- Dim 24 Sep - 14:07




Le chant des corneilles


 Tous les samedis, Adélaïde faisait l'inventaire dans l'arrière boutique. Un récapitulatif souvent bien approximatif de ce qu'elle avait vendu ou reçu dans la semaine. Elle n'avait pas besoin d'une grande minutie, ce n'était pas comme si elle était à un ou deux gallions près. Pour dire vrai, ils n'avaient même pas besoin de la boutique, même si elle marchait bien, pour vivre convenablement. Mais cela lui permettait de s'occuper, et elle ouvrait ou fermait quand elle le voulait, sans nécessairement respecter les horaires. Et puis comme ça, ni les parents Rosier, ni les Nott ne venaient la déranger.

 De là où elle était, elle pouvait entendre les allées et venues dans la pièce principale de l'échoppe. Il n'y avait aucun objet de véritable valeur de ce côté-ci, ni les ingrédients, elle préférait les garder plus en sécurité hors de portée des visiteurs. De toutes manières, c'était bien trop compliqué de tous les disposer dans les étalages sans risquer qu'ils se mélangent ou ne s'abîment. Ainsi, les acheteurs étaient forcés de lui demander ce qu'ils voulaient, et cela lui permettait d'avoir d'autant plus le contrôle.

 Elle perçut le son de la porte s'ouvrant, puis des pas retentissants dans son commerce. Soupirant, elle songea tout d'abord au fait d'aller saluer son client, mais réalisa immédiatement qu'elle n'en avait aucune envie. Si elle se déplaçait pour quelqu'un qui se contentait d'observer sa marchandise, il y avait de grandes probabilité qu'elle finisse exaspérée pour le reste de la journée. Comme c'était quelque chose qu'elle préférait éviter, elle s'en retourna à ses comptes. À peine avait-elle reposé sa plume sur le parchemin qu'elle tenait qu'une voix résonna entre les murs étriqués, parvenant jusqu'à elle.

 "- Bonjour. Il me faudrait quelques ingrédients. En l’occurrence du cranson, de la livèche et de l'achillée.

 Avec toute la mauvaise volonté possible, elle se releva pour aller à la rencontre de celui qui l'avait interpellée. Quand elle le vit, elle ne pu s'empêcher de sourciller. Un gamin. Voilà bien une chose pour laquelle elle n'aimait pas les vacances scolaires ; les élèves de Poudlard n'avaient pas cours. Ils venaient donc, avec leurs sourires enfantins et innocences juvéniles, lui demander les quelques basiques qui leur manquait pour les cours. Elle leur offrait tout son mépris, notamment quand ils se prenaient pour de grands alchimistes alors qu'ils n'étaient que d'insignifiants apprentis … Et encore, si on pouvait les définir comme tel. Le pire étant encore la période précédant la rentrée ; Ces horribles petits sorciers grouillaient jusqu'à chez elle, avec leurs listes scolaires, et quelques ajouts personnels pour s'accorder les faveurs de leurs professeurs. Elle les aurait presque plains de tant de stupidité. Presque.

 Elle put tout de même remarquer qu'il avait une cravate aux couleurs de Serpentard. Comme c'était l’ancienne maison de la jeune femme, il remontait déjà dans son estime. Cela ne l'empêchait tout de même pas d'être méfiantes, elle y avait vu les plus abjects des personnes, qu'elle ne s'était d'ailleurs pas gênée pour faire redescendre au rang qui était le leurs. Soit bas, très bas.

 - En quelle quantité? Se contenta-t-elle de lui demander d'un ton neutre, bien que lasse d'avance. »

 Allait-il lui sortir la recette de la potion qu'il comptait préparer ? Ou avait-il réfléchi et déjà calculer ce qu'il lui fallait ? Elle jeta un regard à l'horloge accrochée au mur. Vivement que la journée se termine.
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Dernière édition par Adélaïde Nott le Dim 1 Oct - 23:02, édité 2 fois
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MessageRe: Le chant des corneilles Le chant des corneilles Empty- Dim 24 Sep - 15:07
 Le chant des corneilles Tell me, what would I get if I added powdered root of asphodel to an infusion of wormwood?    Adélaïde Nott / Kieran O'Neill

- En quelle quantité ?


La voix de la jeune femme le ramenait à la réalité et se retournait alors vers elle, un sourcil se dressant sur son visage, il s'attendait à un vieil homme et voilà qu'à la place, il trouvait une jeune femme, mais très vite, il se calmait, sans doute était tel une assistante ou ce genre de chose. Sa dextre s'extirpa de sa poche pour passer dans sa barbe de trois jours, réfléchissant rapidement avant que ses iris reviennent à elle :

"350 grammes de cranson officinal, 500 grammes de livèche et 500 grammes d'achillée."

Après ses quelques mots, il posa son regard plus en détails sur la protagoniste, malgré sa jeunesse, elle semblait las et aigri de ce monde, plutôt étrange mais sans doute devait elle avoir ses raisons. Tout de même, elle était agréable à regarder, presque dans les gouts du sang pur. Malgré tout, son visage n'affichait qu'un simple regard de façade avant de revenir sur la boutique. On lui avait paré de celle-ci et on lui avait dit du bon comme du mauvais. On avait loué les compétences de sa propriétaire mais en avertissant sur ses absences fréquentes qui donnaient l'impression d'un caractère instable et insouciant, après, entre ce que les gens disaient et la réalité, il y avait souvent un océan, pourtant, au premier regard cela semblait être le cas, enfin, Kieran avait la désagréable sensation de n'être pris que pour cette écolier dont on se passerait bien, un regard qui touchait et taquinait sa fierté, une chose qu'il n'appréciait guère.

Un léger souffle quittait ses narines et pour une fois, l'absence de conversation commençait à lui peser. Il vint se tourner vers elle correctement, ses mains sortant de sa poche pour finalement croiser les bras, ses iris laissaient à la dérive pour finalement se poser sur l'arrière boutique :

"La neige semble avoir fait fuir les clients, vous auriez dû en profiter pour fermer boutique et faire quelque chose de plus passionnant."

Il avait sortir cette phrase d'un ton plutôt calme, avec une pointe de naïveté, voulant observer la réaction de la jeune femme. En réalité, Kieran se fichait clairement de ce qu'elle pouvait faire, il avait juste tendu une perche pour opter pour le masque de l'écolier juvénile et insouciant. C'est en jouant les esprits les plus idiots qu'on nous laisse entrevoir le plus et pour l'irlandais, la jeune apothicaire semblait dissimuler un profond ennuie voir mépris pour eux, ou alors est-ce simplement la compagnie humaine, mais à ce moment là pourquoi avoir choisi un travail qui avait du relationnel ? Trop de question pour une inconnue. Kieran secoua brièvement la tête pour effacer tout ça avant de revenir à elle.


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MessageRe: Le chant des corneilles Le chant des corneilles Empty- Dim 24 Sep - 15:51




Le chant des corneilles


 L’adolescent lui répondit qu'il voulait trois cents soixante-cinq grammes de cranson officinal, cinq cents grammes de livèches et tout autant d'achillée. Ainsi, il savait exactement ce dont il avait besoin et ne lui faisait pas perdre son temps, ce qui se révélait être une bonne chose. Elle saisit un carnet et nota sa demande en quelques lettres significatives. Elle s'apprêtait à retourner à l'arrière boutique chercher ce qu'il avait demandé quand il reprit la parole.

 "- La neige semble avoir fait fuir les clients, vous auriez dû en profiter pour fermer boutique et faire quelque chose de plus passionnant.

 Adélaïde eut un léger rire en reportant son attention sur le garçon. Que cherchait-il ? Habituellement, elle impressionnait les plus jeunes avec son comportement hautain, et même parfois les plus âgés. Il était vrai qu'elle ne s'était pas montrée des plus irrespectueuse ce jour, mais on lui adressait que bien rarement la parole sans bégayer ou regarder ailleurs. Ils y avait aussi ceux qui montrer une assurance abusive, mais ce n'était pas le cas du jeune homme.

 - Je n'ai pas besoin d'excuses pour fermer, répondit-elle finalement. Et qui te dit que ce que je fais n'est pas passionnant?

 En effet, quand elle s'ennuyait trop, elle savait s'occuper en réalisant diverses potions. Elle aimait faire des mélanges étranges ou tester les nouvelles recettes que son mari lui faisait parvenir par courrier. Voilà bien un point qu'ils avaient en commun : cet amour pour l'alchimie qui les caractérisait tous deux. C'était peut-être le seul, mais néanmoins bien présent, et il leur permettait d'avoir un sujet de conversation quand ils se retrouvaient seuls. Aussi, ils parlaient justement de l'échoppe et de son évolution.

 Elle se dirigea vers les rayons intérieurs où se trouvait les ingrédients, laissant seul son client. Des cransons par ici … Un peu de livèche … Et enfin, l'achillée. Prenant les quantités adéquates, elle s'en retourna auprès de l'écolier, posant le tout sur le comptoir.

- Voilà, nous avons du cranson, livèche et achillée, et cinq-cent grammes pour chacun. Nous ne vendons pas par moins. Et cela nous fait donc … Trois gallions.

Elle marqua les sorties des ingrédients et l'entrée de l'argent sur son calepin. Levant les yeux vers le blondinet tout en restant accoudé sur le bureau de bois, elle fit un signe de tête vers son vêtement.

- Serpentard, hein ? J'espère que vous n'avez pas de sangs-de-bourbe comme j'en ai déjà vu. »

C'était la pire ignominie qu'elle ai vu. Comme le Choixpeau avait pu faire une erreur pareil ? Peut-importe, mais cela ne devait jamais, au grand jamais se reproduire. Elle n’arrivait toujours pas à croire que certains de ses contemporains avaient pu l'accepter.
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Dernière édition par Adélaïde Nott le Dim 24 Sep - 18:05, édité 1 fois
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Kieran O'Neill
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MessageRe: Le chant des corneilles Le chant des corneilles Empty- Dim 24 Sep - 16:41
 Le chant des corneilles Tell me, what would I get if I added powdered root of asphodel to an infusion of wormwood?    Adélaïde Nott / Kieran O'Neill

" Je n'ai pas besoin d'excuses pour fermer. Et qui te dit que ce que je fais n'est pas passionnant ? "


A ses paroles le jeune homme ne pouvait s'empêcher d'étirer un sourire, visiblement, il avait à faire à quelqu'un qui savait ce qu'elle voulait et n'allait clairement pas chercher à s'adapter au monde, ce sera à lui de le faire. Il aimait bien ce type de personne, c'était généralement les plus intéressantes. Mais la question qui suivait ne faisait que l'amuser d'autant plus. Pourquoi ? Car elle n'avait clairement pas l'air d'avoir envie d'être là, à devoir écouter et servir les clients assez téméraire pour passer outre le froid et la neige, après, peut-être trouvait elle quelque chose de mieux dans l'arrière boutique, sjas une personne pour venir déranger, ce qui pouvait se comprendre. A force, il répondit simplement avec un léger sourire :

"Il est vrai que si vous payez les factures, cela ne regarde que vous pour les horaires, je suppose que si les clients s'adaptent, ça veut dire que vous savez ce que vous faites. Et pour le passionnant, je dirais que si il y avait quelque chose qui pouvait vous en rapprochez, elle ne serait pas là mais plutôt derrière et n'était pas encore doté de don d'omniscience...Je vais laisser le mystère entier. "


Kieran avait une contradiction, celle d'avoir la fâcheuse tendance à vouloir toujours tout contrôler au sein de sa vie, mais aussi, à aimer garder certaines ombres sur son ignorance, appréciant laisser son imagination fleurir sous celle-ci. Finalement, elle ne paraissait pas si ennuyé que cela, peut-être fallait il seulement s'intéresser à elle et non à ce qu'elle pouvait afficher. Allez savoir, l'esprit d'une femme sera toujours bien plus complexe que tout autre, même les plus distingué légimenciens pourraient essayés et échouer. Plus sérieusement, pour l'irlandais, cette femme était étrange, dans ses gestes, on pouvait apercevoir une grâce dont les géniteurs de Kieran auraient qualifiés de correct mais pourtant, elle tenait un discours et une attitude plus revêche et indépendante de toute emprise et convention, mais ces pensées furent brisés par la voix de la concernée :

"Voilà, nous avons du cranson, livèche et achillée, et cinq-cent grammes pour chacun. Nous ne vendons pas par moins. Et cela nous fait donc … Trois gallions."

Les iris anthracites de l'irlandais se posèrent alors sur la commande, c'est vrai qu'il était venu ici à la base pour sa vengeance, décidément, à force de toujours rester à réfléchir, il en oublier presque les raisons de sa venu. Du cranson, de la livèche et de l'achillée, c'était parfait, tout ce qu'il lui fallait pour faire un philtre de confusion. Il avait appris ça, il y a maintenant quelques années, lors de sa troisième année pour être exact, c'était même tombé lors de son examen et par Merlin qu'il avait du être prêt à affronter l'intransigeance de Severus pour réussir. Mais au moins, à présent il pouvait le remercier, celle-ci allait lui servir pour sa petite vengeance personnelle envers cette sang de bourbe de Serdaigle, il était sûr qu'elle allait adorait agir aussi stupidement qu'une gryffondor. Le jeune homme ne put retenir un sourire satisfait tandis qu'il plongeait sa main dans sa poche pour en sortir une petite bourse, venant la délester de trois galions pour venir lui tendre de sa dextre, sa chevalière affichée.

"Serpentard, hein ? J'espère que vous n'avez pas de sangs-de-bourbe comme j'en ai déjà vu. "


Ah. Kieran releva son regard sur le minois de la jeune femme. Il comprenait pas mal de chose tout à coup, ça devait certainement être une ancienne de la maison et visiblement une sang pur au vu de ses paroles, malheureusement, il allait devoir se faire le corbeau de mauvaise augure en lui annonçant la mauvaise nouvelles. Pire que ça, ces paroles lui rappelèrent alors l'instant où les lèvres de cette ignominie avaient touchés les siennes lors du bal, un souvenir écœurant qui le rendait plus impatient pour sa prochaine torture à son encontre, elle allait subir les conséquences de son acte, et il comptait bien lui faire vivre deux ans d'enfer. Il revint à sa conversation actuel et secoua funestement sa tête :

"Malheureusement, la corruption à atteint tout les étages en réalité et serpentard n'a pas échappé à cela."


Il ne savait pas vraiment comment lui dire autrement, pourtant, alors qu'il s'apprêtait à prendre son sac, il s'arrêta dans son geste, la fixant un instant, une pensée lui vint en tête, celle de l'audace, visiblement, son frère avait peut-être plus d'influence sur lui qu'il ne le pensait, mais ce n'était pas le moment pour réfléchir à cela. A la place, sa dextre détourna sa route pour se diriger vers la jeune femme, lui tendant avec une certaine assurance masculine, sans pour autant bomber le torse, il n'était pas vraiment de ce genre là. Sa voix se fit entendre alors :

"Je suis Kieran O'Neill, septième année."

Un pieu mensonge~

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MessageRe: Le chant des corneilles Le chant des corneilles Empty- Dim 24 Sep - 23:13




Le chant des corneilles


 "- Il est vrai que si vous payez les factures, cela ne regarde que vous pour les horaires, je suppose que si les clients s'adaptent, ça veut dire que vous savez ce que vous faites. Et pour le passionnant, je dirais que si il y avait quelque chose qui pouvait vous en rapprochez, elle ne serait pas là mais plutôt derrière et n'était pas encore doté de don d'omniscience...Je vais laisser le mystère entier, avait répondu le garçon avant qu'elle ne lui annonce le prix e ses articles."

 Cela l'avait fait sourire ; il la vouvoyait. C'était la marque d'un certain respect, qu'elle-même n'avait pas pour la plupart de ses contemporains, notamment les plus jeunes. Celui qui se tenait devant elle sortit une bourses assez fine. Adélaïde se retint de plisser le nez, se rappelant dans un second temps qu'il était mineur et vivait probablement à Poudlard. Il y avait des chances qu'il ne fasse que se contenter de voyager léger, et non pas qu'il se contentait d'être pauvre. Elle avait saisi ses quelques pièces avant qu'il ne réponde à sa question. Il semblait d'ailleurs assez peiné d'avoir à le faire.

 "- Malheureusement, la corruption à atteint tout les étages en réalité et serpentard n'a pas échappé à cela.

 La brunette leva les yeux aux ciels, consternée. Ainsi, la qualité des élèves de l'école allait en se dégradant ? Consternant. Pour ne pas mentir, elle devait bien avouer que cela ne l'étonnait pas, mais ce n'était pas pour autant qu'elle allait l'accepter. Les douces décennies où les sang-purs régnaient en maître était pour l'heure bel et bien achevées … Il ne manquait plus qu'à les raviver.

 Au moins, son interlocuteur ne semblait pas plus satisfait qu'elle de la condition miséreuse de l'établissement, ce qui était bien normal. Elle avait beau l'observer, elle ne reconnaissait pas son visage. Pourtant, elle connaissait la grande majorité des personnes respectables d'Angleterre. Peut-être était-il sang-mêlé ; elle ne pouvait écarter cette possibilité.

 - Écœurant. Je me souviens encore du scandale qu'on fait mes parents quand je leur ai appris qu'ils y avait de sales sang de bourbes dans ma classe … Mais nous savons tous que Dumbeldore est « partisan » de leur cause ingrate. C'est lui, et uniquement lui, le responsable de toute cette décadence. "

 Secouant doucement la tête, elle marqua son désaccord avec ses pratiques douteuses. Elle se n'e parvenait pas à oublier les sanctions dont elle avait écopée parce que le directeur avait jugé que ses farces à visé punitives envers la vermine n'étaient pas justifiées. Cela lui paraissait si absurde qu'elle ne s'en était jamais remise.

Alors qu'il s'apprêtait à sortir, le serpentard fit demi-tour, revenant vers elle. Il lui proposa sa main pour qu'elle y pose la sienne, lui proposant visiblement un baise-main, tout en se présentant.

 "- Je suis Kieran O'Neill, septième année.

 Devant son attitude, elle ne put s'empêcher de s’esclaffer. C'était une pratique qu'elle avait vu plus que vécu, la majorité de ses pairs ne sachant comment se comporter avec elle. Au départ, elle était trop jeune, puis très vite mariée. Normalement, ce n'était pas une contrainte, mais étant donné qu'elle n'était jamais avec son compagnon, c’était différent. Quelques audacieux s'y étaient tout de même risqué aux occasions propices, et elle s'était toujours montrée réceptive. Ce jour, c'était différent : ils étaient dans une simple échoppe, pas à un banquet.

- Et bien que de politesse ! Si les circonstances s'y prêtaient, j'aurais peut-être pu t'offrir mon bras, mais là ce n'est pas le cas. Tu as des attitudes bien noble pour quelqu'un dont le nom ne m'évoque rien.

Elle laissa son ton en suspend.

- Ah, et moi c'est Adélaïde Nott. Je ne te propose pas de d'embrasser ta main, le taquina-t-elle sans méchanceté. "

Kieran lui évoquait une certaine sympathie. Pour le moment du moins, car son avis sur les autres pouvait changer en un instant.
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Kieran O'Neill
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MessageRe: Le chant des corneilles Le chant des corneilles Empty- Lun 25 Sep - 12:26
 Le chant des corneilles Tell me, what would I get if I added powdered root of asphodel to an infusion of wormwood?    Adélaïde Nott / Kieran O'Neill

"Écœurant. Je me souviens encore du scandale qu'on fait mes parents quand je leur ai appris qu'ils y avait de sales sang de bourbes dans ma classe … Mais nous savons tous que Dumbledore est « partisan » de leur cause ingrate. C'est lui, et uniquement lui, le responsable de toute cette décadence. "


Par Merlin, Kieran avait l'impression d'entendre ses parents, tout aussi extrême dans leurs paroles mais surtout fier adhérant de "c'est de la faute de Dumbledore" une chose sur laquelle Kieran n'était pas d'accord, pour lui, effectivement les sangs de bourbe n'avaient et n'auraient jamais le même statue qu'un sang pur, on ne mélange pas tous, mais pour lui, cela ne pouvait empêcher les né moldus d'apprendre la magie. Pour Kieran, le monde magique était en perdition, de plus en plus, il s'éteignait au profit des moldus qui devenaient de plus en plus nombreux, alors tout ceux capables de pouvoir pratiquer de la magie était le bienvenue, simplement, on ne mélangeait pas les sangs purs aux autres, il y avait un système de caste, comme partout et il fallait savoir le respecter. Cette idéologie lui paraissait alors trop extrême de refuser les sangs de bourbes, si tel était le cas, cela serait la mort elle même du monde magique, pour un univers élitiste, il faut aussi des moutons, sinon, on ne dirige personne. Mais pouvait il vraiment lui en vouloir ? Si elle était une sang pure, elle devait avoir reçu une éducation similaire à la sienne, on ne peut pas réellement se refaire. De plus, Kieran au fond, appréciait un minimum Dumbledore, celui-ci était clairement un directeur souple, ce qui lui permettait d'agir bien souvent sans se faire exclure de l'école et ça, ce n'était négligeable. Il suffirait de voir Severus à sa place, il n'aurait jamais pu s'en sortir à si bon compte. Mais ses pensées furent rompu par le rire de la jeune femme, l'observant, elle se riait de lui ou de son audace, il ne savait pas encore, mais sa fierté venait d'en prendre un coup. Il avait osé faire le premier pas et la voilà à lui rire au nez, alors que sa colère commençait à apparaitre et qu'il allait lui répondre, elle fut la plus rapide :

"Et bien que de politesse ! Si les circonstances s'y prêtaient, j'aurais peut-être pu t'offrir mon bras, mais là ce n'est pas le cas. Tu as des attitudes bien noble pour quelqu'un dont le nom ne m'évoque rien."


Son sourcil se dressa, surpris pour le coup. Mais tout devint clair à présent, c'était vrai qu'ils étaient à Londres ici, personne ne pouvait connaitre la famille O'Neill, il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir pour ce détails, il reprit rapidement contenance en ramenant sa main vers lui, ses iris détaillant la jeune femme, si elle parlait ainsi, cela voulait très certainement dire qu'elle faisait partie des 28 sacrés, forcement, les familles de sang purs anglaises avaient la fâcheuse impression d'être les seules et unique de ce monde. Kieran lui offrir alors un sourire plus amusé et charmeur, loin d'être vexé, sans pour autant se montrer prétentieux ou trop fier, il semblait jouer sur les limites, n'aimant guère l'exubérance, il la laissa alors continuer dans ses paroles :

" Ah, et moi c'est Adélaïde Nott. Je ne te propose pas de t'embrasser ta main."

Nott, voilà qui expliquait bien des choses à son sujet, un Nott était forcément dans cette catégorie de personne, mais contrairement à ses confrères elle semblait tout de même différente, c'était sans doute sa taquinerie et son humour, du moins, elle semblait bien plus vivante que les autres qu'il avait pu rencontrer durant ses six années à l'école, mais après cette réponse, il fallait qu'enfin, il reprenne la parole, loin de se démonter face à tout ça. Sur un ton plus amusé, nullement agacé, il répondit :

"Il est normal que mon nom ne vous dit rien, la famille O'Neill est une famille de République d'Irlande, donc elle ne fait pas parti de grande Bretagne, par contre le nom de ma mère vous sera sans doute plus parlant, Slughorn. Et pour vous répondre, il n'est jamais trop tard pour m'offrir votre bras, mademoiselle Nott, on ne refuse jamais une danse à une dame. "

Voilà, il venait de rétablir l'équilibre en une phrase, se permettant par la même occasion une audace de jeunesse, si on puis dire, loin d'être intimidé par la différence d'âge entre eux, en réalité, Kieran avait toujours eu l'habitude de s'intéresser aux femmes plus vielle que lui, elles lui apportaient la maturité qui faisait cruellement défaut à sa génération. Même si pour le coup, l'irlandais ne cherchait pas à bêtement flirter avec elle, mais simplement, il rentrait dans un jeu dont aucun des deux n'avaient parlé, visiblement, elle avait lancé quelque chose sans peut-être sans rendre compte elle même, mais le jeune homme semblait à l'aise dans cela. Il vint fourrer sa main dans la poche de son manteau, reprenant alors :

"La passion des potions semblent avoir eu le dessus sur vous, Mademoiselle Nott, pour avoir réussi à combiner vos choix à votre travail, je doute qu'il faut vous sous estimez, et pour ma main, inutile, je m'en voudrais de vous faire courber le dos."


Il conservait malgré lui un petit sourire plus amusé qu'autre chose, cette conversation n'avait aucune réel utilité, il avait déjà reçu sa commande, il pouvait simplement partir, pourtant, il s'amusait bien pour le coup, il ne lui en fallait visiblement pas beaucoup.

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MessageRe: Le chant des corneilles Le chant des corneilles Empty- Dim 1 Oct - 1:02




Le chant des corneilles


C'est de manière amusé que le jeune homme la renseigna sur l'origine de son nom. Qu'il soit un sang-mêlé ne l'aurait nullement dérangé, certains valaient plus que des sang-purs traîtres à leur sang, par exemple, mais il était évident que ne pas se souiller d'un infâme croisement avec un moldu sa descendance était toujours préférable. Elle savait se montrer tolérante quand leurs valeurs étaient les mêmes que les siennes. Sinon, elle était intransigeante.

"- Il est normal que mon nom ne vous dit rien, la famille O'Neill est une famille de République d'Irlande, donc elle ne fait pas parti de grande Bretagne, par contre le nom de ma mère vous sera sans doute plus parlant, Slughorn. Et pour vous répondre, il n'est jamais trop tard pour m'offrir votre bras, mademoiselle Nott, on ne refuse jamais une danse à une dame.

Un Slughorn ? Adélaïde haussa les sourcils, soudainement plus intéressée. Peut-être avaient-ils longtemps eu les même fréquentations sans même entendre parler l'un de l'autre. C'était une famille dont elle avait particulièrement bien connu l'un des membres. Tout le monde le respectait dans le passé, ou alors elle n'avait pas remarqué le contraire, mais elle avait entendu nombre de commérages depuis la fin de la guerre. Selon ce qui se disait, il serait un sympathisant de ces sales moldus. Elle refusait d'y croire.

Oubliant sa dernière remarque et tout ce qui concernait sa lignée paternelle pour ne se concentrer que sur ce qui la concernait.

- J'ai été assez proche d'un Slughorn, Horace. Il a été professeur de potion à Poudlard pendant que j'y étudiait, pendant quelques années. Nous nous sommes revues plus tard et … Enfin vous vous connaissez peut-être?

Les familles de leur rang étaient compliquées, on pouvait avoir le même nom et pourtant être de véritables inconnus. Tout dépendait des richesses, de réputation, de relations mais bien peu de liens affectifs. Cela arrivait, évidement, mais ce n'était pas ce qui était primordiale. La brunette avait l'impression que leur génération restait plus attachée à l'amitié que les précédentes, mais peut-être n'était-ce qu'une question d'âge. Ils étaient encore jeunes, il était possible que cela leur passe.

Distraite, elle avait oublié de continuer à écouter son interlocuteur. Elle avait même négligé le fait qu'elle était accompagnée. Ses pensées s'enfuyaient, bien au-delà de sa boutique. Verrait-elle toujours Dilys et Aliénor dans vingt ans ? Elle n'imaginait pas vivre sans elles, elle avait besoin de la légèreté qu'elles lui offraient pour continuer à supporter cette vie dans un monde si sale. Elle avait passé tant de soirée à pester avec la jeune Prewett … Elle aimait tant critiquer tout ce qui l'entourait avec elle.

Une voix la ramena à la réalité, sa miteuse réalité en l'instant.

- La passion des potions semblent avoir eu le dessus sur vous, Mademoiselle Nott, pour avoir réussi à combiner vos choix à votre travail, je doute qu'il faut vous sous estimez, et pour ma main, inutile, je m'en voudrais de vous faire courber le dos.

Elle eut un rire léger, presque moqueur. Cela ne la dérangeait aucunement que de n'avoir pas entendu ce qu'il avait dit juste avant.

- Personne ne peut me faire courber le dos, de toutes manières.

C'était un beau mensonge, mais elle entretenait sa dignité comme elle le pouvait. De toutes manières, même quand elle se soumettait, elle restait toujours fière et noble. Ce n’était pas envisageable autrement.

-[b] Et je n'ai pas besoin de travailler, continua-t-elle, tenir cette boutique est plus une occupation. C'était une idée de mon mari, à vrai dire.[b] »

Elle aimait avouer qu'elle avait un époux après un certain temps. Étant donné qu'elle était jeune, peu pensait que c'était le cas. Alors, souvent, elle distinguait la surprise dans le fond de leurs pupilles, et cela l'amusait. Elle était curieuse de voir comment allait réagir son visiteur.
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Kieran O'Neill
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MessageRe: Le chant des corneilles Le chant des corneilles Empty- Mar 3 Oct - 20:16
 Le chant des corneilles Tell me, what would I get if I added powdered root of asphodel to an infusion of wormwood?    Adélaïde Nott / Kieran O'Neill


" J'ai été assez proche d'un Slughorn, Horace. Il a été professeur de potion à Poudlard pendant que j'y étudiait, pendant quelques années. Nous nous sommes revues plus tard et … Enfin vous vous connaissez peut-être? "


Le jeune irlandais haussa un sourcil, le vieil Horace ? Effectivement, il ne pouvait que le connaitre, c'était une sorte de fierté pour la famille maternel du jeune homme, quelqu'un qui avait très bien réussi, du moins au début, mais depuis qu'il affichait une certaine sympathie pour les moldus, sa mère avait arrêté d'en parler comme une comparaison, un but à atteindre pour ses enfants, enfin, surtout à Kieran, Finn étant toujours l'électron libre que l'on connait. Mais au moins, elle semblait connaitre un membre de sa famille maternel, ce qui pouvait paraitre étrange, car Kieran n'avait jamais vu un seul membre de cette branche de sa famille, il n'avait connu que les O'Neill, visiblement les Slughorn n'apprécient pas vraiment venir se balader en dehors de Grande Bretagne, pourtant, l'Irlande n'était pas si loin. Sans doute était ce dû à ce côté rebelle que les irlandais avaient coutumes de conserver. Kieran reprit alors d'une voix plutôt calme :

"Effectivement, malheureusement, dû à ses travaux, je n'ai jamais pu rencontrer mon ainé, mais nous avons plusieurs fois eu des conversations épistolaire, même si cela doit faire trois ans que je n'ai rien envoyé."


Un nouveau pieu mensonge qui venait s'ajouter à une liste qui commençait à s'allonger, mais celle-ci était encore courte, il pouvait bien en profiter, et puis Kieran se fichait bien de mentir ainsi, cette femme l’intéressait pourquoi ne pouvait il pas jouer avec ses armes ? Cela n'aurait jamais eu de sens. Il vint s'appuyer doucement contre le rebord de l'étale, continuant de parler, voyant qu'elle était déjà ailleurs, cela ne le dérangé pas, il n'avait pas forcement besoin qu'elle l'écoute attentivement, chaque chose en son temps. Cette femme était sauvage, elle lui était supérieur, elle avait plus d'expérience et plus que cela, il ne représentait aucune menace ni aucun intérêt. Si il voulait bouleverser les choses, aussi risible que cela puisse être, il fallait jouer avec le risque. Enfin un défi qui pouvait dépasser les misérables demoiselles de sixième et septième années qui après un tour du parc, quelques mots ainsi qu'une poignée de compliment s'offraient à vous avec une avidité malsaine. Le rire de la jeune femme le ramena sur terre. Ses iris se posèrent alors sur elle, la voilà presque moqueuse, aurait il dit quelque chose qui pouvait la déranger ?

"Personne ne peut me faire courber le dos, de toutes manières."


Cette réplique voulait dire bien des choses, l'irlandais ne pu que sourire à cette réponse, entre amusement et la provocation, il l'étudiait du regard, l'évaluait, osant lui faire l'affront de considérer ces paroles. Ainsi donc madame était fier, et non seulement elle l'était, mais en plus, elle le faisait bien comprendre. Tant mieux, il aimait les femmes fiers, qui ne se laissaient pas réduire en charpie pour le plaisir des autres. Si l'homme savait être égoïste, c'était pour survivre, car eux, ne se dérangeraient pas de vous dévorer. Et puis, si quelqu'un devait lui faire courber l'échine, se serait lui, le seul à pouvoir le faire. A cette idée, un léger sourire s'étirait sur ses lèvres, l'idée lui plaisait, forcément, mais cela était bien loin de pouvoir se réaliser pour le moment :

"Et je n'ai pas besoin de travailler, continua-t-elle, tenir cette boutique est plus une occupation. C'était une idée de mon mari, à vrai dire."

Voilà un sourire qu'il reconnaissait, comme si elle l'avait appâté tout un temps pour lui dévoiler enfin cela, pour lire toute la déception sur le visage de sa victime, malheureusement, Kieran se fichait bien qu'elle ait un mari, en réalité, il aurait pu être là, ça aurait été la même chose, sans doute de façon plus subtile, mais ça n'aurait pas changer le fond. Car si elle lui plaisait, son mari n'avait qu'à agir en conséquence. Or, à ce moment là, il n'était pas là, et de toute façon, ce n'était pas son problème. A la place, à cette annonce, il étira simplement un nouveau sourire, prenant enfin la parole :

"Et bien, il semble que cela vous convient et à votre mari aussi. Alors je pense que nous pouvons avouer que ceci était une bonne idée."

Il opinait pour appuyer ses propos, s'étant redressait, droit, les bras croisés, comme en pleine réflexion, le jeune homme pianotait ses doigts sur son bras, observant la boutique distraitement, prenant un air plus refroidit, sans doute, lui aussi voulait jouer. Si elle pensait l'avoir eu avec son idée du mari, il allait lui montrer qu'il en fallait plus pour faire fuir un irlandais. Il revint finalement à elle :

"Et bien, je pense que je vais devoir vous remercier pour tout cela, ma dame. Passez une agréable journée."

Après une légère inclinaison du buste en signe de respect, il se déplaçait vers la porte d'un pas calme et tranquille, prenant son temps, voulant attendre le moment où la jeune femme ne s'attendrait plus à rien de sa part. Une fois devant la porte, sa dextre se posait sur la poignée mais s'arrêta dans son geste, un sourire se dessinant sur ses lèvres, il fit volte face et repris d'une voix assuré, sans l'être outrageusement, il préférait garder de l'humilité, car il savait que si l'audace pouvait payé, elle pouvait aussi lui être fatale. Le voilà alors à jouer à pile ou face, ses iris anthracites se posant sur le visage d'Adélaïde Nott :

"En réalité, vous savez quoi ? Il y a bientôt un bal à l'école, le bal de la Saint Valentin. Et je ne comptais pas y aller, car c'est d'un ennui mortel et d'une niaiserie que je me passerais bien. Mais je vous ai dis que je vous devais une danse. Et j'aimerais quelle soit à ce bal, donc..." Il s'inclina légèrement, ne la quittant pas du regard. "Voulez vous être ma cavalière pour celui-ci ? Nous serons masqués, et nous porterons des tenues adéquates."


Voici enfin la phrase qui pouvait être risqué, pourtant, Kieran ne baissait pas le regard, il attendait sa réaction, sans jamais entrer dans l'excessif, maitre de ses émotions, il restait roi de lui-même, n'allant jamais dans l'abus de confiance, ni celui de la soumission.

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MessageRe: Le chant des corneilles Le chant des corneilles Empty- Mer 4 Oct - 20:54




Le chant des corneilles


Kieran avait confessé avoir échangé plusieurs lettres avec l'ancien professeur de potions, sans l'avoir vu pour autant. Cela avait déçu la jeune femme. Rencontrer un homme comme lui ne pouvait qu'avoir un impact bénéfique. Les raisons avancées lui paraissaient de plus assez floues ; avec tous les moyens de transports qu'ils possédaient dorénavant, c'était chose aisée que de se déplacer. Il y avait sûrement une autre raison à cet éloignement. Qu'importe, leurs querelles et histoires de famille ne l'intéressaient pas pour le moment. Elle avait beau adorer les commérages, elle verrait cela plus tard, directement avec l'enseignant. Cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas vu, il était peut-être temps de lui rendre visite ...

Depuis qu'elle s'occupait de la boutique, le temps se faisait plus précieux. Elle s'arrangeait pour que son travail ne l'handicape pas dans a vie sociale, pour autant, cela avait forcément un impact. Il était moindre, sans être négligeable.

"- Et bien, il semble que cela vous convient et à votre mari aussi. Alors je pense que nous pouvons avouer que ceci était une bonne idée.

Est-ce que cela lui convenait vraiment ? Elle n'en était pas certaine. De sa vie, elle n'avait rien choisi. Seulement  comment elle pouvait la mener dans les conditions qui lui étaient imposées. En vérité, elle était pleine d'entraves, et bien consciente de cela. Elle avait apprit à composer avec, et à y trouver le bonheur. Enfin le bonheur ... C'était sûrement exagérée.

Elle avait sûrement déjà été heureuse, mais avait-elle connu ce bonheur ? Cette mythique plénitude ? Non, et c'était bien une chose dont elle était certaine. De toutes manières, elle ne croyait pas en ce conte, ni en aucune des utopies qu'on lui proposait. Elle avait vu les travers des sociétés les plus prestigieuses, admiré les illustres hypocrites et pesté sur les immondes nuisibles. Pour être sincère, elle doutait même du fait que le bien ait une quelconque existence. Et cela lui était égal.

Revenant à la réalité, elle salua vaguement son client qui sortait. Il avait dû sentir le fait qu'elle n'était absolument plus là, et que leur conversation était terminée. Pourtant, il l'interpella une nouvelle fois.

- En réalité, vous savez quoi ? Il y a bientôt un bal à l'école, le bal de la Saint Valentin. Et je ne comptais pas y aller, car c'est d'un ennui mortel et d'une niaiserie que je me passerais bien. Mais je vous ai dis que je vous devais une danse. Et j'aimerais quelle soit à ce bal, donc... Voulez vous être ma cavalière pour celui-ci ? Nous serons masqués, et nous porterons des tenues adéquates.

Elle l'avait laissé parler sans l'interrompre un instant, patiemment, malgré la forte envie de rire qui s’emparait d'elle. Ce gamin espérait qu'elle l'accompagne au bal ? C'était trop mignon. Naïf. Crédule. Pitoyable. Elle [/i]devait[/i] se moquer, c'était presque une nécessité. Un ricanement lui échappa. Le garçon ne lui avait pourtant pas semblé stupide jusqu'à cette réflexion.

- Es-ce que tu te rend vraiment compte de ce que tu es en train de me demander ? Tu veux que je sois ta cavalière ?

C'était risible. Elle n'avait jamais imaginé qu'elle pourrait se pavaner au bras d'un ... D'un enfant. Que dirait-on d'elle ? Certes, personne ne connaîtrait son identité sous ce masque ... Elle aurait été dissimulée, si elle avait décidé de s'y rendre. Cela lui donna une idée, une merveilleuse idée. Élaborer les plus inventifs des divertissements l'amusait au plus-haut point, alors elle ne s'en privait pas.

Ayant fini de réfléchir, elle eut un hochement de tête décidé.

- Ce n'est peut-être pas si abusif. Ce serait si drôle de me replonger dans l'univers de Poudlard et jouer quelques tours à mes anciens professeurs tant d'années plus tard. Cachée derrière mon masque, ils ne verront pas que je ne suis pas une élève.

Rien dans sa voix n'aurait trahit une once de doute.

- Très bien, je t'enverrai une missive avec l'heure et lieu de rendez-vous, ainsi que ma tenue, histoire que tu me reconnaisses. Où puis-je t'écrire ?"

Elle avait saisi une plume et un papier, prête à le noter.
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Dernière édition par Adélaïde Nott le Dim 22 Oct - 15:49, édité 1 fois
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MessageRe: Le chant des corneilles Le chant des corneilles Empty- Sam 14 Oct - 19:56
 Le chant des corneilles Tell me, what would I get if I added powdered root of asphodel to an infusion of wormwood?    Adélaïde Nott / Kieran O'Neill

Un ricanement résonnait dans la pièce de l'apothicaire, il était moqueur, forcement, elle ne s'était pas attendu qu'un gamin de dix sept ans pense avoir ses chances avec une femme tel qu'elle, c'était une réaction normal. Une réaction que Kieran avait déjà envisagé, c'est pour cela que lorsqu'elle lui ricanait au nez, il demeurait calme, imperturbable. Elle le sous estimé et tant mieux :

"- Es-ce que tu te rend vraiment compte de ce que tu es en train de me demander ? Tu veux que je sois ta cavalière ?"

Ses paroles étaient sensé, elle n'était même plus élève de Poudlard, c'était alors contre le règlement ce qu'il était entrain de faire, pour pareil chose, il se mettait en danger, pire que cela, il proposait ce risque à une inconnue, une étrangère. Ce qui était d'autant plus dangereux. Mais Kieran savait se montrer patient, il ne prit même pas la peine de répondre, la fixant simplement, l'air déterminé, gardant son calme apparent, le silence était son allié, il laissait celui-ci faire, elle ne le connaissait pas non plus, ce qu'il pourrait dire pourrait être contre productif, il était alors préférable de laisser la jeune femme réfléchir. Après la moquerie, voici la réflexion, la surprise de sa demande était passé à présent, place au choix :

"Ce n'est peut-être pas si abusif. Ce serait si drôle de me replonger dans l'univers de Poudlard et jouer quelques tours à mes anciens professeurs tant d'années plus tard. Cachée derrière mon masque, ils ne verront pas que je ne suis pas une élève."


Et voilà, Kieran s'autorisait un sourire, bien sûr qu'elle lui cachait quelque chose, mais elle en avait déjà beaucoup trop dit dans ces paroles. Il allait avoir ce qu'il voulait, cette femme pour le bal, mais au vu de ses premières réactions, il sait qu'il ne pouvait -et ne pourrait- obtenir plus de celle-ci, mais ce n'était rien, il obtenait ce qu'il voulait, simplement il n'aurait pas la nuit qui suivrait, cela n'était pas si dérangeant et puis, pour une première rencontre, cela pouvait être digne d'intérêt pour découvrir qui était cette femme marié qu'un misérable fou de Nott avait oublié de s'occuper. On ne laissait pas une femme pareil dans un coin, c'était idiot. Kieran opinait alors en guise de réponse avant de reprendre, plus calmement :

"Bien, ce sera alors un véritable plaisir pour moi de vous y guider. Vous me voyez curieux de ce que vous nous préparez pour ce bal, mais je suis sûr que la robe vous sierra. Malgré tout, j'aimerais tout de même que nous puissions nous offrir cette danse lors de celui-ci."

Doucement, il avait établit ses conditions sans pour autant les afficher comme tel, tout dans la subtilité. Il savait déjà comment il serait vêtu et aussi comment il serait masqué, mais ses iris anthracites se perdirent sur le cou puis les hanches de la jeune femme, sans pour autant s'autorisait un regard graveleux, non, il avait trop de respect pour les femmes pour oser les regarder comme des morceaux de viandes, mais cela ne pouvait l'empêcher d'avouer que c'était une belle femme et il lui fallait une femme magnifique pour le bal, et en plus, elle avait le mérite d'avoir de l'esprit. Malgré tout, l'irlandais restait méfiant envers elle. Il ne la connaissait pas, de plus elle semblait préparer un coup envers les professeurs, Kieran allait avoir du travail avant le bal pour trouver un plan B. Mais au moins, c'était fait.

"Très bien, je t'enverrai une missive avec l'heure et lieu de rendez-vous, ainsi que ma tenue, histoire que tu me reconnaisses. Où puis-je t'écrire ?""

L'irlandais avisait la jeune femme, c'est vrai qu'il fallait aussi qu'ils règlent ça, sinon ça serait un peu problématique pour la suite, d'un geste vague de la main, il reprit alors :

"Parfait. Envoyez là à Poudlard, au nom de Kieran O'Neill, serpentard. Si vous ne voulez pas marquer votre nom sur la lettre...Marquez celui-ci, "Catharina O'Connor". Je saurai alors que c'est vous. Sur ce... Passez une bonne journée et je suis impatient...De vous revoir."


Il inclinait brièvement la tête, évitant tout de même une révérence, cela aurait pu faire trop avant de se retourner et de se diriger vers la porte pour sortir enfin de la boutique. Finalement, cette matinée avait été bien plus bénéfique que pensait. Un sourire sur les lèvres de l'ainé O'Neill naquis.

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