Si on devait chercher Ludwig, le premier endroit qui venait à l’esprit était d’aller voir dans les serres. Et pas en vain, si on ne trouvait pas ce dernier dès qu’il avait du temps libre dans la troisième serre, celle des travaux pratiques, il ne devait pas être loin. Ce dernier, avec l’autorisation du professeur Chourave, s’était rendu dans les serres pour faire quelques expériences. C’est ainsi qu’on pouvait le retrouver dans les serres, semblant se déplacer d’une table à une autre doucement. La scène se passait après sa rencontre avec sir Winchester, quand il se promenait avec lady Calden dans le parc de l’école. Le brun y pensait encore. Il voulait prouver à cet idiot que même malgré son sang, lui aussi pouvait être fort, ou du moins, à sa façon.
Ludwig venait d’enfiler ses gants en cuir de peau de dragon un par un avec une certaine difficulté. Ses bottes étaient pleines de terre, lui qui marchait sur le sol granuleux mais assez dur des serres depuis maintenant une dizaine de minutes. Il en allait un peu de même pour son manteau. Sur son plan de travail on pouvait trouver de nombreuses choses : Un carnet dont la reliure semblait être dans un cuir teint en noir, sûrement une imitation. Ce carnet entrouvert montrait de nombreux croquis de plantes en tout genre, allant de simples plantes comme, il semblerait, un pin supportant la fraicheur de l’hiver ou encore d’autres plantes comme celle qui voulait étudier aujourd’hui : Le bubobulb. Il y avait aussi deux manuels sur la table. Un traitant sur la botanique dans le monde magique, et l’autre de l’herbologie de plantes plus banales mais tout aussi intéressantes : Les plantes vivaces en Europe de l’Ouest.
Puis, il y avait cette plante qui semblait frémir au vent comme la feuille à la brise. Elle n’était pas vraiment belle quand on la regardait. Au premier regard, cette étrange plante ressemblait à une sorte de gastéropode aux couleurs du jais, sans sa coquille. Des pustules d’un jaune se rapprochant du vert étaient disposées ici et là sur le végétal. L’odeur, comme le visuel, n’était pas très agréable. On avait l’impression de sentir l’essence, ou quelque chose contenant du pétrole. Cette odeur venait des énormes pustules prêtes à exploser au moindre contact. - Un bubobulb. C’est une plante intéressante, tu ne trouves pas, Calden ? Regarde sa manière de se mouvoir de droite à gauche, on croirait avoir affaire à un animal, mais c’est un végétal.
Sang : Âge : 16 ansStatut : Élève Gringotts : CompteAnnée : Cinquième Option #1 : Étude des Runes Anciennes Option #2 : Soins aux Créatures MagiquesBaguette : Bois d'Hêtre et coeur d'Épine de monstre du Fleuve Blanc Animal/ux de compagnie : Chouette nommée MeiliaRPG en cours : L'entraînement aux Sortilèges Fouinons ensemble La loose
La passion de l'apprentissage avait traîné Jane jusqu'aux serres, celle-ci accompagné de Ludwig, qui, souvent, lui en apprenait bien plus que Chourave elle-même. Ici, il semblait être chez lui, connaissant chaque recoins, chaque espèces et chaque objets présents. Elle était sûre qu'il pourrait s'y repérer les yeux fermés. Ayant revêtit de vieux gants en cuir de peau de dragon ainsi que des bottes déjà salies, elle le suivait sans trop réfléchir pendant de longues minutes. Ses livres semblaient plus lourds que d'habitude, sûrement le paquet de manuel qu'il lui avait faire prendre avant de venir. Manuels qu'elle retrouva posés sur le plan de travail devant lequel ils s’arrêtèrent. A côté était posé une plante à l'aspect des plus repoussant, ce qui n'allait décidément pas stopper Ludwig dans sa course.
- Un bubobulb. C’est une plante intéressante, tu ne trouves pas, Calden ? Regarde sa manière de se mouvoir de droite à gauche, on croirait avoir affaire à un animal, mais c’est un végétal.
A l'entendre parler, on pouvait avoir l'impression qu'il avait la plus belle chose au monde devant ses petits yeux ébahis. Impression qui se présentait à chaque fois qu'il se trouvait devant une plante.
- Je le vois que c'est un végétal, Ludwig. Merci. Bon, et qu'est-ce qu'on en fait ? questionna froidement Jane en lâchant brusquement son tas de livre sur la vieille table.
- Un bubobulb. C’est une plante intéressante, tu ne trouves pas, Calden ? Regarde sa manière de se mouvoir de droite à gauche, on croirait avoir affaire à un animal, mais c’est un végétal.
Ces yeux n'étaient pas ébahis par la beauté de la plante, même si elle était très jolie à ses yeux. Mais plutôt par cette poche de pus jaunâtre et visqueux qui traînait ici. Il y en avait d'autres. Un peu partout sur la plante, en fait. Elles étaient gonflées, presque sur le point d'exploser à un simple contact.
- Je le vois que c'est un végétal, Ludwig. Merci. Bon, et qu'est-ce qu'on en fait ?
Elle venait de déposer ses livres avec une certaine violence à côté des affaires de Ludwig. Ces derniers frappant la table en bois dans un bruit assez lourd. Il détourna le regard de la plante quelques secondes, comme pour regarder les livres, l'once d'un moment, tout en affichant une mine légèrement perplexe de la froideur de Jane sur le coup. Il vint revenir à la plante, qui se tortillait comme une énorme limace sombre, avant de répondre d'un air légèrement plus grave et quelque peu sévère.
- Ce qu'on en fait ? J'ai besoin du pus qui se trouve dans les poches. J'ai emprunté, avec l'accord de monsieur Rogue, quelques flacons vides servant au cours de potions pour les contenir. Bien sûr, je n'ai pas oublié les bouchons de ces derniers.
En parlant de ces derniers, le brun les réunit doucement sur la table avec ses deux mains. Ce n'était pas de très grands flacons. Il y avait aussi quelques aiguilles dans son matériel, sûrement pour percer les poches, et d'autres ustensiles du genre dispersés ici et là sur le plan de travail.
Sang : Âge : 16 ansStatut : Élève Gringotts : CompteAnnée : Cinquième Option #1 : Étude des Runes Anciennes Option #2 : Soins aux Créatures MagiquesBaguette : Bois d'Hêtre et coeur d'Épine de monstre du Fleuve Blanc Animal/ux de compagnie : Chouette nommée MeiliaRPG en cours : L'entraînement aux Sortilèges Fouinons ensemble La loose
- Ce qu'on en fait ? J'ai besoin du pus qui se trouve dans les poches. J'ai emprunté, avec l'accord de monsieur Rogue, quelques flacons vides servant au cours de potions pour les contenir. Bien sûr, je n'ai pas oublié les bouchons de ces derniers.
Elle haussa instantanément les sourcils, se tournant vers lui.
- Est-ce que tu aurais l'amabilité de me dire pourquoi tu as besoin de ce pus ? De ce que je sais, il est très nocif.
Elle lui avait toujours parlé de façon assez formelle, c'était ça leur relation. Du moins, du point de vue de Jane. Même si il fallait avouer qu'elle était bien plus froide que d'habitude actuellement. Elle détestait qu'on lui omette certains détails, encore pire en sachant que si Ludwig l'avait emmenée ici, c'était sûrement pour qu'elle l'aide. Mais l'aider à quoi au juste ?
- Et qu'as-tu dit à Rogue pour qu'il te laisse emprunter des fioles ? Sûrement pas la vérité, mh ?
Tout en questionnant le bleu, elle s'affaira à ouvrir ses livres à la bonne page, les répartissant uns à uns sur la table. Jane observa par la suite la plante qui gesticulait plutôt étrangement, ajoutant alors toujours aussi froidement :
- Ne comptes pas sur moi tant que tu ne m'auras pas tout dit.
La jeune femme venait de se tourner vers Ludwig, d'un air légèrement décontenancé dans son regard, comme interrogatif.
- Est-ce que tu aurais l'amabilité de me dire pourquoi tu as besoin de ce pus ? De ce que je sais, il est très nocif. - Pourquoi j'ai besoin de ce pus ? Eh bien, justement, le problème, c'est qu'à part le fait qu'il soit nocif, on ne sait pas exactement quels sont les effets exacts de ce dernier.
Le jeune garçon déposa sa main gauche sur la plante qui bougeait de droite à gauche d'une manière plus ou moins répugnante, Il fit attention de ne pas éclater aucuns vésicules remplis de pus. La plante finit par se calmer doucement au contact de la main gantée du néerlandaise, qui la tenait doucement.
- Est-il corrosif ? Urticant ? Provoque-t-il des cloques ou des érythèmes ? Qui sait ? Il n'y a pas eut de réelles expérimentations sur ce dernier.
Son regard se porta doucement sur la plante. Il sourit doucement à cette dernière en voyant qu'elle bougeait d'une manière plus douce. Il y avait quelque chose dans son regard, son regard qui était semblable à celui d'un père sur son enfant. Ludwig était connu pour porter un amour assez grand aux plantes depuis son arrivée à Poudlard, même si on pouvait se douter que ce fut le cas avant d'entrer dans l'école de sorcellerie.
- Et qu'as-tu dit à Rogue pour qu'il te laisse emprunter des fioles ? Sûrement pas la vérité, mh ? - Le professeur Rogue est au courant que j'utilise ces fioles pour expérimenter en Botanique, puis, tu sais très bien que les cours de potions sont intimement liés aux plantes.
Jane posa de nouveau une question. Elle était vraiment curieuse. Et puis, ce n'était comme ci c'était une nouveauté de voir Ludwig en train de travailler avec une plante, aussi dangereuse soit-t-elle, dans les serres. Et il ne fallait pas croire que son statut de Serdaigle empêchait le fait de bien s'entendre avec le professeur Rogue. En effet, Ludwig appréciait le professeur Rogue pour son sérieux, sa confiance en soi et son calme. Il pouvait se montrer légèrement strict mais il n'en restait pas moins un très bon professeur. Puis, Ludwig lui rendait bien : Il était un très bon élève quand il s'agissait des potions, et il ne faisait jamais de vagues dans son cours.
- Ne comptes pas sur moi tant que tu ne m'auras pas tout dit. - J'ai toujours attendu ce moment dans ma vie, toi, me demander de te faire un monologue sur à quel point il est important de s'intéresser aux plantes et des les étudier, lui répondit-il immédiatement d'une voix presque émue, tout en gardant un côté qu'on pouvait qualifier de grave et sérieux.
Sang : Âge : 16 ansStatut : Élève Gringotts : CompteAnnée : Cinquième Option #1 : Étude des Runes Anciennes Option #2 : Soins aux Créatures MagiquesBaguette : Bois d'Hêtre et coeur d'Épine de monstre du Fleuve Blanc Animal/ux de compagnie : Chouette nommée MeiliaRPG en cours : L'entraînement aux Sortilèges Fouinons ensemble La loose
- Pourquoi j'ai besoin de ce pus ? Eh bien, justement, le problème, c'est qu'à part le fait qu'il soit nocif, on ne sait pas exactement quels sont les effets exacts de ce dernier.
Sincèrement, Jane avait un peu de mal à comprendre la fascination de Ludwig envers les plantes. Et encore moins comment pouvait-il caresser avec attention un végétal si étrange en lui souriant. Il semblait veiller sur celle-ci, comme si ils se connaissaient depuis toujours.
- Est-il corrosif ? Urticant ? Provoque-t-il des cloques ou des érythèmes ? Qui sait ? Il n'y a pas eut de réelles expérimentations sur ce dernier. J'ai toujours attendu ce moment dans ma vie, toi, me demander de te faire un monologue sur à quel point il est important de s'intéresser aux plantes et des les étudier fit l'homme quasiment ému.
- Eh bien, je t'écoute, vas-y. Car sincèrement.. j'ai du mal à comprendre parfois.
Elle répliqua en désignant clairement du regard la main de Ludwig sur le bubobulb. Ils avaient déjà eu cette discussion plusieurs fois, un passionné défendant sa cause devant une incompréhension absolue, voilà à quoi ressemblaient souvent leurs escapades dans les serres. Mais heureusement pour Jane, ce n'est pas ça qui l'empêcherait de vouloir apprendre. Ludwig avait sa manière un peu atypique et bien à lui de considérer les plantes, mais une fois ce cap passé, tout allait mieux.
- Ce serait utile de découvrir de nouvelles réactions. Genre, une lettre imbibée de ça à ton ennemi et pouf, tu le vois plus pendant un moment. Voire plus jamais.
Elle avait prononcé ça avec légèreté et sans arrière pensée. Elle n'était pas sérieuse évidemment, ce genre d'acte étaient bien trop lâches pour qu'elle y pense un jour.
- Eh bien, je t'écoute, vas-y. Car sincèrement.. j'ai du mal à comprendre parfois.
- Pourquoi est-t-il si important de s'intéresser aux plantes ?
Il leva doucement les yeux au ciel, en regardant les quelques flocons qui tombaient sur le toit de la troisième serre. Le vent soufflait toujours dans les cheveux de Ludwig, le faisant doucement frissonner, puis il finit par reprendre après quelques secondes.
- Déjà, l'être humain a toujours évolué avec l'aide des plantes. Que ce soit au niveau alimentaire, ou bien thérapeutique. Pendant de nombreuses périodes, les plantes et d'autres végétaux étaient les seules remèdes, et autres soins que l'on pouvait trouver. Déjà à l'antiquité, avec les druides, des médecins de l'époque ou encore les mires moldus, au moyen-âge.
Il marqua une pause dans ses propos, déjà pour reprendre son souffle, mais aussi pour qu'elle puisse comprendre sans trop lui en dire d'un seul coup. Il se reposa ses deux mains sur la table, laissant donc la plante revenir à ses activités de végétal. (C'est-à-dire bouger d'une manière peu gracieuse de droite à gauche)
- Tu peux déjà comprendre un des aspects les plus importants de l'étude de la flore : C'est le fait de garder un patrimoine qui a été transmis de génération en génération. Nous devons protéger le savoir sur les plantes comme on irait protéger un clocher de village ou un album de famille. Les plantes médicinales font partie de notre mémoire collective.
Il décapuchonna doucement les flacons destinés à contenir le liquide, tout en continuant d'argumenter, déposant ainsi les bouchons sur le côté.
- Il est vrai qu’une partie de la médecine phytothérapeutique a été effacée pendant ces deux derniers siècles, avec la modernisation et les avancées scientifiques dans le domaine magique. On peut d'ailleurs le voir avec Sainte Mangouste, par exemple, avant, il n'y avait pas d’hôpitaux, mais même, je pense que ce n'est pas une raison de devoir abandonner nos origines, comme on n'abandonnerait pas l'histoire et l'héritage, dont l'étude des plantes en fait parti, de nos ancêtres.
Il vint déposer les seringues qu'il avait emprunté au professeur Rogue avec son accord sur la table, ces dernieres roulèrent légérement sur la table avant de venir s'arrêter quelques centimètres plus loin.
- La botanique est aussi réellement importante à étudier dans le sens où les livres ne suffisent pas à donner les méthodes, et la pratique nécessaire. Il faut pouvoir se forger une expérience qui est incapable de se modeler sans l'aide d'un passe-passe de connaissances, par la pratique. Ici, à Poudlard, cela se fait par les cours de potions de monsieur Rogue, nous permettant d'apprendre à concevoir des remèdes, ou des poisons, et avec les cours pratiques de dame Chourave pour prévenir des dangers que les végétaux peuvent présentées à une âme n'étant pas prévenue.
Il croisa les bras avant de maintenant fixer la jeune femme dans les yeux, d'un air à la fois confiant, mais toujours aussi sérieux et formel que d'habitude. Il ne voulait pas trop perdre son temps dans le froid de Décembre, mais si c'était pour transmettre à la jeune fille sa passion, cela en valait la chandelle.
- Troisièmement, c’est le retour à la nature. L’être humain, en tant qu’animal, n’est pas fait pour vivre dans une jungle faite de pierres et de briques. Il n’est pas fait pour vivre à l’intérieur, à respirer les émanations des vernis des meubles ou les particules libérées par l'encre de nos plumes. Au plus profond de nous, nous avons besoin de verdure, de nature, de ciel ouvert. Nous avons besoin de soleil. Rétablir la connexion avec la plante, c’est reprendre contact avec la terre nourricière. C’est la même chose que cultiver son potager.
Il souffla légèrement, tout en souriant. Sa respiration vint former une légère buée à cause du froid de l'hiver. Il devait faire au moins -2 degrés Celsius dehors, d'après la neige qui tombait. Il était vraiment pressé de de rentrer.
- Bon, je ne veux pas trop m'étendre, mais je pense que ce « petit » monologue t'a déjà éclairé sur le pourquoi je m’intéresse autant à la flore magique, comme moldue.
Il y eut un blanc entre les deux avant que la jeune Calden, attentive, finit par reprendre la parole au bout de quelques instants qui auraient paru des heures au neerlandais.
- Ce serait utile de découvrir de nouvelles réactions. Genre, une lettre imbibée de ça à ton ennemi et pouf, tu le vois plus pendant un moment. Voire plus jamais.
- Certes. Bien, aujourd'hui, je vais te demander de faire une de ces deux choses : Soit tu perces les poches de pus pour récolter ce dernier avec une des seringues sur le plan tandis que je tiens la plante pour qu'elle ne puisse pas bouger et ainsi faire foirer la manipulation, ou pire, blesser l'un d'entre nous, ou soit l'inverse.
Batty