Le doux retour

Le printemps arrivait, il était possible de le sentir dans l’air. Le temps était plus doux et plus clément. Les élèves commençaient à sortir un peu plus, maintenant que la neige disparaissait peu à peu. L’air était toujours frais et il fallait bien s’habiller pour sortir, mais les grands frissons de l’hiver ne se faisaient plus sentir, peut-être seulement en soirée. Et qui disait le réveille des oiseaux, disait également retour au Quidditch pour les jeunes sorciers.

Il devait être un peu après 13h. Marie venait de prendre un délicieux repas et se dirigeait maintenant vers les vestiaires du terrain. Ce dimanche après-midi était plus doux que les autres journées et au soleil, on pouvait également sentir la chaleur sur son visage. Elle avait terminé des devoirs et avancé son étude suffisamment pour se permettre un après-midi de vol. Habillée de sa tenue qui allait la tenir au chaud, la Serdaigle enfila ses gants, prit son balai et sa batte, puis se dirigea vers l’extérieur. Personne ne semblait l’utiliser et elle allait avoir espace libre pour se défouler tranquillement. De toute façon, ses paires allaient être bien contents de voir qu’elle avait déjà commencé.  Elle s’envola tranquillement vers les airs.

En hauteur, tout était plus frais, le vent fouettait son visage et Marie pouvait le sentir traverser sa longue chevelure qui volait derrière elle. Elle ne commença pas immédiatement l’entraînement qu’elle s’était planifiée. Elle préféra faire quelques prouesses dans le ciel, reprenant doucement les sensations que voler lui apportait. Elle se sentait libre, comme un oiseau, n’appartenant qu’à sa volonté et ses désirs.  Elle passa derrière les anneaux et se dirigea à toute vitesse vers l’autre côté du terrain. Puis, elle s’envola haut dans le ciel et plongea vers le sol, avant de remonter pour éviter le sol.  Elle s’arrêta quelques instants, le rouge aux joues, mais avec un grand sourire sur les lèvres. Ça lui avait manqué. Elle continua un moment à dépenser son énergie en volant un peu partout, puis se dirigea vers le sol. Elle y prit sa batte et un cognard. Elle remonta dans les airs et lâcha la boulle folle. Celle-ci partie dans le ciel puis revint vers la Serdaigle. Elle lui donna un grand coup, et tenta de l’envoyer dans les anneaux jaunes à différentes distances, sous différents angles.  Elle sentait son corps se réveiller un peu plus,  se rappelant les techniques qu’elles avaient apprises. Un très bon moment c’était.

Le doux retour

Concentrée dans ses frappes, Marie remarqua que sa force avait diminuée pendant le congé de l’hiver. Il lui faudrait retravailler un peu plus dans l’espoir de retrouver ses performances antérieures. Cela ne lui donnait qu’un peu plus de motivation et elle enchaîna sur des exercices pour bien maitriser la force, et non la précision, elle pourrait faire un petit peu plus tard. Elle y travailla quelques minutes, jusqu’à ce que de grands mouvements attirent son attention, un petit peu plus bas. Forçant le regard, elle reconnut l’habit rouge des Gryffondor.

Hey, Feuerbach !. "Ça te dérange si on partage le terrain ?"

La Serdaigle considéra la proposition quelques instants, puis finit par se diriger vers le garçon toujours au sol. Il s’agissait d’Olivier Dubois, le capitaine et gardien des rouges et ors. Drôle d’offre. Batteur n’était pas son poste. Elle haussa les épaules et décida d’écouter tout de même. Il se pourrait que d’autres exercices soient possibles.

"On pourrait faire quelques passes si tu veux."

Pas mauvais. Elle pourrait travailler sur la précision. Elle pourrait travailler plus tard sur la force. Elle atterrit doucement au sol, non loin du Gryffondor.

« Hey Dubois! Eh bien, si tu sais tenir une batte et renvoyer le cognard, pourquoi pas. Je pourrais tenter quelques souaffles pour t’aider avec ton poste de gardien. »

Elle lui tendit le bâton en extra, qui trainait non loin. Bien qu’elle ne soit pas une très bonne poursuiveuse, elle pouvait faire preuve de force et de précision, ce qui pourrait aider Olivier, éventuellement. Bien qu’elle ne soit pas une très bonne perdante, et qu’aide le gardien de l’équipe adverse semble contre-productif, elle se sentait d’une humeur plutôt généreuse en cette jolie journée. Elle attendit l’acceptation du garçon avant de s’envoler de nouveau.

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Le doux retour

Marie rigola quelque peu à la semi-confiance du garçon. Elle ne s’attendait pas à une très grande performance de la part du gardien, mais elle savait qu’il pourrait tenir son terrain comme il le faut. Elle-même étant très compétitive, elle tentera par tous les moyens de réussir à scorer un petit peu plus tard lorsque les deux élèves pratiqueront le Gryffondor à son poste.

"Après tout, c'est mon job d'éviter les balles",

La Serdaigle rigola. Il ferait un bien drôle de gardien à éviter les balles. Mais il est vrai qu’il devait avoir un certain talent pour éviter les cognards. Ces petites boules avaient une réputation d’être vicieuses, et elles s’assuraient de la garder comme telle.

« Ne devrais-tu pas plutôt les arrêter ? »

Elle suivit l’exemple du garçon et se lança dans les airs, appréciant une nouvelle fois cette sensation de voler. Elle joua doucement avec la batte dans ses mains, attendant impatiemment l’arrivée d’un cognard. Il ne fallut pas trop longtemps pour voir la balle s’élancer vers le gardien qui l’évita de justesse et qui arrivait droit vers elle. Olivier s’était reprit et était prêt à recevoir la passe, ou à l’éviter. Se préparant, la Serdaigle se positionna et frappa le cognard avec une force calculée. Celui-ci prit légèrement en vitesse, mais pas au point de désarçonner le Gryffondor. Elle observa la trajectoire, un peu décalée vers la droite de sa cible.  Décidément, cette pratique était la bienvenue. Elle fit un cercle dans les airs et se repositionna, attendant le retour du gardien.

« Belle esquive ! Maintenant il faut taper la balle. »

Marie rigolait. Elle savait très bien qu’Olivier avait comprit le principe, mais elle aimait bien se jouer de sa tête quelques instants. À voir s’il avait un sens de l’humour similaire ou s’il allait mal le prendre. Dans les deux cas, la Serdaigle ne changerait pas. Si on n’appréciait pas son humour, il était mieux de ne pas passer de temps avec elle.

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