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MessageA 'toirt uamhas air tart - Dan Harrison agus Kim Mallet A 'toirt uamhas air tart - Dan Harrison agus Kim Mallet Empty- Sam 25 Nov - 20:05
Dan Caileanach HarrisonPòsaidh agus slaodachadh  
  Je ne pensais pas que c’était de la tristesse ou du regret en pensant à l’incident qui s'était produit dans le manoir de la famille. Tandis que j’étais toujours au volant de ma voiture volante invisible, ou plutôt celle que j’avais volée à mon père, je repensais à ma violente dispute que j’ai eue avec ce dernier. Je compris à ce moment là que je le détestais pour m’avoir rendu seul et différent. Et qu'il n'était rien de plus qu'un égoïste homme. Comme son fils. Je n’en pouvais plus, il fallait que j’aille oublier tout ça. J’étais à présent arrivé à Londres. Quelle horreur, leur espèce de balais volant mais ayant la même forme que ma voiture étaient cloués au sol. Je crus voir aussi le Magicobus. Ce n’était que sa foutue forme originelle rouge, celle dont le ministre s’était inspiré pour mettre au point le Magicobus, le Ministère est tombé bien bas. Je reconnus alors le portail qui liait le monde des inférieurs au mien, dans le centre même de Londres, ce trou à rats. Je remarquai une petite allée vide, sans personne, sans vie, rien. Tout doucement, je me posai sur le côté gauche de la ruelle. En quelques secondes, les roues touchèrent  le sol. Puis bien sûr, il ne fallait pas que j’oublie de rendre la voiture visible, je ne tenais pas à paraître en justice. Enfin, personne n’avait l’air de remarquer que cette allée existait. Enfin, j’appuyai sur la rouage, la voiture reprit ses couleurs. Je sortis de la voiture et claquai la porte.
 
  Il n’y avait qu’une seule autre route pour rejoindre ce fameux portail. Je l’empruntai. Les gens, moldus, étaient tous étranges, comme je le pensais. Ils tenaient des gazettes dont les images ne bougaient pas, elles étaient fixes. Ils avaient collés à leurs oreilles des espèces de hibous noirs qui parlaient mais sans plume. Et le bruit qu’ils faisaient. C’était insupportable. Pris d’assaut par la colère, je passais mon chemin en les bousculant tous, à leur grand malheur. Et c’est ainsi que j’arrivai devant le fameux portail, autrement dit Le Chemin de Traverse. Je regardai autour de moi avant d’y entrer. Aucun moldu n’était fichu de se rendre compte qu’il y avait ce pub, juste sous leurs yeux aveugles. Ils m’énervaient encore plus, au même titre que mon foutu... Il n’était pas bon de le mentionner encore et d’y penser. Mais je ne pouvais pas. Je donnai un grand coup à la porte noire et j’entrai.
  « Il était temps, fis-je en soupirant, retour à la maison. »
  Je reconnus en effet les grands chapeaux noirs, les longues robes, l’odeur qui’il n’y avait pas de l’autre côté. Le Chaudron Baveur était, comme d’habitude, assez bondé, ce que je n’aimais pas vraiment. Mais aujourd’hui, ça n’était pas dans mon cercle d’intérêt. J’avançai à travers les différents groupes de sorciers jusqu’au comptoir. Je reconnus derrière le comptoir ce grand homme, grand mais chaude. Et bossu.
  « Feasgar math, Tom, fis-je en souriant, content de te voir..
  Et là le moment où il se mit à rire d’une façon que je détestais complètement, je compris alors que Tom était toujours amusé par mon accent.
  _ Le prends pas mal, le Scot, fit-il en essuyant un verre pour le posant devant moi, qu’est-ce que je te sers ? Comme d’habitude, un Ogden’s Old Firewhisky ?
  _ Rempli jusqu’au bord, répondis-je avec un sourire »
  Tom prit donc une bouteille au liquide sombre et en versa alors une cascade dans mon verre. Il mélangea cette grosse quantité à un peu d’eau. Je posais alors les pièces sur le comptoir que j’avais préparés, puis Tom, après les avoir pris, retourna à ses affaires. Moi, je contemplai le verre rempli devant moi, l'esprit assoiffé et dépressif.
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Kim Mallet
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MessageRe: A 'toirt uamhas air tart - Dan Harrison agus Kim Mallet A 'toirt uamhas air tart - Dan Harrison agus Kim Mallet Empty- Mar 28 Nov - 4:00
A 'toirt uamhas air tart
Ft.Dan Harrison

C'était un mois de mars aux températures plutôt douces. La nuit prenait déjà possession des lieux lorsque je revenais d'un long voyage. Ca devait faire quatre mois que je n'avais plus posé les pieds en Grande-Bretagne et retrouver les architectures de Londres me rendait nostalgique. Pourtant, quatre mois, ce n'était pas si long, ça ne devait représenter que 0,41% dans une vie si on considère qu'on subsiste en moyenne jusqu'à 80ans. Malgré tout, ce chiffre me paraissait déjà trop conséquent. Mon enquête de la belle disparue m'avait donc conduite au Turkménistan. Un magnifique pays qui avait rapidement redoré le blanc cassé habituel de mon visage. Pour être exacte, ma peau avait plutôt virée au rouge écrevisse et j'avais dû m'appliquer vigoureusement une potion pour recourir à ce désastre. Courir après la demoiselle en fuite n'était pas de la tarte ! Malgré tout, une nouvelle piste s'offrait à moi et je savais que ma prochaine destination serait le ministère de la magie.

A l'instant présent, je souhaitais célébrer mon retour par un bon verre bien mérité et c'est pourquoi, je déambulais d'un bon entrain, dans les rues de Londres. J'adorais cette ambiance chez les moldus, leur effervescence, leur ignorance et leur façon d'être si...particulière. En marchant sur les pavés du vieux Londres, je m'amusais, prenais plaisir à sourire à quelques passants en lançant quelques œillades pour les plus aigris, qui, se dérobaient à mes avances. La vie chez eux ne devait pas être meilleure que la nôtre... Quelquefois, je me faisais accoster et j'aimais ça, discuter avec les intrépides, les flatteurs ou les curieux. Je cachais sans cesse mon identité pour éviter qu'ils tentent de me retrouver, mais je savais que c'était inutile, mon nom ne devait pas figurer dans leur registre et encore moins dans leurs petites boites électroniques. Dans le fond, c'était de loin les personnes âgées qui me passionnaient le plus. Elles avaient toujours quelques bottins à raconter et quand on est enquêteur, croyez-moi, c'est dans ces discours qu'on peut attraper les plus belles perles. Bien entendu, la plus grande majorité est soit sans intérêt, soit inventée, mais quand vous trouvez un trésor, il est souvent très palpitant.

Me voici arrivée près de l'entrée du Chaudron Baveur, un endroit où je me rendais régulièrement. Dans la plupart des cas, j'y allais en filature, déguisée, à couvert afin d'écouter multiples informations intéressantes pour faire progresser mes enquêtes. Aujourd'hui, j'étais de congé et je n'avais pas pris cette peine. La porte grinça à mon arrivée et je dévisageai tranquillement tous ces visages, des plus familiers aux plus étrangers. Je repérai diverses têtes avec lesquelles j'aurai pu souhaiter discuter. A ma droite se tenait un sorcier d'une certaine carrure, un voleur avant tout qui n'avait pas grand intérêt. Plus loin, se tenait une vieille sorcière au sourire absent, plongée dans ses souffrances. Je ne l'avais jamais aperçue auparavant, mais il me fallut quelques minutes pour savoir que celle-ci était un membre du ministère qui avait passé une très mauvaise journée. A ma gauche, trois jeunes hommes rigolaient, entraînés par l'ivresse de l'alcool dont ils avaient allègrement abusé. Puis plus loin, un sorcier, assis, seul. Il paraissait jeune, cependant je savais qu'on ne pouvait pas se fier à une couverture. Son air semblait déprimé ou préoccupé. Je décidai que ce serait, lui, ce soir qui allait profiter de mon bagou habituel. J'avais besoin de parler et cet inconnu me rendait curieuse. Je marchai vivement, gaiement, en direction du jeune homme. Une fois au comptoir, je m'assis à ses côtés et commandai un rhum groseille. Puis, je le fixai et lui sourit gentiment.

- Bonjour ! Un brin de causette vous dérangerait-il ?

Puis sans attendre sa répondre, je me présentai.

- Je m'appelle Kim Mallet et je viens me changer les idées dans ce merveilleux bar. A qui ai-je l'honneur ?


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Dernière édition par Kim Mallet le Jeu 30 Nov - 3:00, édité 2 fois
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MessageRe: A 'toirt uamhas air tart - Dan Harrison agus Kim Mallet A 'toirt uamhas air tart - Dan Harrison agus Kim Mallet Empty- Mar 28 Nov - 18:57
Dan Caileanach HarrisonPòsaidh agus slaodachadh  
 
  Depuis quand les sorcières vont vers les sorciers les plus étranges ?

  J’avais devant mon verre rempli comme je le voulais, jusqu’au bord. Pour moi, ce liquide n’était pas seulement quelque chose à boire et qui alcoolisait. Non. Une fois que ce liquide caressait votre glotte pour aller prendre sa source dans votre estomac, il décide de faire deux, trois voyages dans votre vaisseau sanguin où se rencontrent magie et organisme. D’un regard luisant et bienveillant, ce liquide pouvait charmer votre sang pur et lui faire goûter à l’allégresse totale. Ainsi, votre corps, bien que possèdant des pouvoirs magiques, se devait de suivre les ordres de ce liquide. Votre esprit est satisfait. Il ne pense plus, il oublie. Il tombe dans un repos fort agréable. Mais une fois que ce liquide disparaissait, l’amitié rompue entre ce dernier et vous a un effet dévastateur qui détruit votre corps et votre esprit. L’alcool a un pouvoir annihilateur. J’adore d’ailleurs ce mot, annhiler. Réduire à néant.

  Pourtant, comme être réduit à néant si je possèdais des problèmes au sein de ma famille et de moi-même ? La vie pourtant n’était pas faite pour être remplie. La vie ne possèdait aucun sens, ainsi nous errions sans but. Et c’est exactement ce qu’il se passait dans ce bar.
  Autour de moi, ils parlaient, et ils parlaient. Ils avaient l’air pourtant heureux, ces foutus sorciers. Je les jalousais mais en même temps j’étais fier de ne pas être dans leurs états sales et répugnants. Eux avaient leurs robes tapissées de poussière et de crasse, j’étais habillé de mon fidèle 3 pièces. J’avais oublié que j’avais posé mon chapeau sur la table et ma valise à mes pieds. Elle n’était pas si encombrante que ça.

  « Bande de cons, fis-je d’un ton mauvais mais toutefois discret »

  Agacé par ce bruit et leurs mauvaises manières, je tendis ma main droite vers mon verre puis le saisis, mais un léger bruit vint légèrement me perturber. Ma main lâcha le verre. Je jetais alors un bref coup d’œil vers ma gauche. Je vis alors qu’à travers tous ces sorciers, ces sorcières, une femme, une autre sorcières, j’imagine, s’était faite un chemin pour rejoindre le comptoir. Elle n’avait l’air que d’être plus âgée que moi. Malgré ma petite taille, je crus qu’elle n’était point plus petite que moi, c’était impossible. Une chose qui m’éclaira légèrement fut son visage. Chapeautée de cheveux bruns mais pourtant brillants à la faible lumières, elle avait de légères joues douces et des lèvres qui semblaient avoir été peintes. Elle avait des yeux verts si scintillants que je repensai alors aux émeraudes de mes parents. Il fallut bien sûr que j’y pense à ça. Je lui lâchai un petit sourire discrètement mais après tout, elle reste une personne comme tant d’autres dans ce bar, dans cette ville, dans notre monde.

  « Oui, c’est bien cela, pensai-je comme tout le monde...

  Je l’entendis commander un rhum au groseille. M’enfin, peu m’importait, j’avais ce verre à terminer dans la solitude. Pourtant, je n’eus pas le temps de reprendre mon verre qu’une voix féminine fit :

  _ Bonjour ! Un brin de causette vous dérangerait-il ?

  Quoi ? Pardon ? Est-ce que je rêve, ou bien ces mots venaient bien de cette même femme ? Je n’eus pas le temps de répondre que, déjà lancée, elle continua :

  _ Je m’appelle Kim Mallet et je viens me changer les idées dans ce merveilleux bar. À qui ai-je honneur ?

  Elle l’eut dit avec un fort accent Londonien, plutôt agréable. Mais quand vient même, pour qui se prenait-elle ? Elle ne manquait pas d’airs, tiens. Moi, sûrement le sorcier le plus gris, le plus morose, et elle ose venir me voir.

  Depuis quand les sorcières vont vers les sorciers les plus étranges ?

  Après tout, rien ne me forçait à lui répondre, ou à lui porter même la moindre attention. Mais elle avait quelque chose dans ses yeux qui m’attirait. C’est ainsi que je tournai ma tête vers elle et lui lâchai un sourire froidement timide, puis je me tournai vers mon verre.

  _ Je vous propose deux réponses, l'une est que je suis un sorcier qui réussit dans la vie, l'autre fait de moi l’être le plus misérable dans notre monde, fis-je d’une voix calme teinté d'un fort accent écossais, vous gagnerez quelques gallions si vous trouvez la bonne réponse. »

  Sur ces mots, je saisis mon verre et versai une grande quantité de mon verre dans ma gorge, puis je reposai le verre à moitié vide.

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MessageRe: A 'toirt uamhas air tart - Dan Harrison agus Kim Mallet A 'toirt uamhas air tart - Dan Harrison agus Kim Mallet Empty- Dim 3 Déc - 17:14
A 'toirt uamhas air tart
Ft.Dan Harrison


Je n'étais pas quelqu'un qui avait sa langue dans sa poche, j'aimais parler, parfois provoquer. Peut-être que je l'avais dérangé. A vrai dire, cette probabilité m'avait traversé l'esprit, mais je n'allais pas y faire attention. A quoi bon ? Je continuais de lui sourire et mes yeux pétillaient de malice.

Je vous propose deux réponses, l'une est que je suis un sorcier qui réussit dans la vie, l'autre fait de moi l’être le plus misérable dans notre monde, fis-je d’une voix calme teinté d'un fort accent écossais, vous gagnerez quelques gallions si vous trouvez la bonne réponse.

Lorsqu'il me répondit enfin, je perçus son accent prononcé. Je connaissais par cœur toutes les tonalités et je sus tout de suite qu'il était écossais. Il me posait une question à laquelle il proposait deux solutions. L'une d'entre elles ne serait pas la bonne. Une chose était certaine, j'aimais les jeux et celui-ci voulait jouer ! Je bus une gorgée de ma boisson favorite, puis lui souris à nouveau.

- Peut-on réellement séparer les deux ? La réussite n'est pas forcément liée à la succession d'évènements positifs. Parfois, elle découle de notre affrontement face à l'échec ! Se relever, ne pas lâcher et continuer à avancer quoi qu'il advienne. N'est-ce pas une forme de réussite ? Quant à la décadence et à la misère, pour moi, elle découle de notre incapacité à parvenir à se projeter à nouveau, à se redresser. C'est l'enchaînement logique de la noirceur dans laquelle on s'enlise sans parvenir à apercevoir le bout de lumière au fond du couloir ! Je suis certaine, en voyant votre regard un chouia vide que la deuxième option est sûrement pas mal entamée. Mais, je reste optimiste et suis persuadée que la réussite n'est sûrement pas loin non plus ! Du moins, on ne peut pas être au fond du gouffre quand on est aussi jeune, avec un bon verre de Wisky entre les mains ! Autrement, vous seriez chez vous, affalé sur le sol ou sur votre canapé à moitié endormi avec de la bave qui coule de votre bouche et un appartement plein de déchets, de rats et de moisissures !

Peut-être que mon charabia n'allait pas lui plaire, mais peu importe. J'étais quelqu'un qui disait ce qu'il pensait à la minute, sans forcément réfléchir. J'étais extravertie et j'aimais partager mon optimiste. Je considérais que la vie était surprenante, la preuve étant que je ne me souvenais pas de mon passé, ni des raisons, sûrement apocalyptiques, qui m'ont poussée à subir un sortilège d'amnésie. Il paraît que je l'ai choisi. Je ne pouvais que croire "lui", la seule personne que je connaissais de mon passé. J'avançais dans le noir, les yeux fermés dans la direction qu'il m'avait indiquée sans me poser de question. Voilà le résumé de ma vie : je marchais aveuglement sans me soucier des obstacles que j'avais à affronter. Je devais croire en ma nouvelle liberté, au privilège que j'avais eu de pouvoir tout recommencer. Je croyais dur comme fer que mon ancienne vie n'avait été qu'un ramassis de déchets et d'erreurs et qu'aujourd'hui je faisais table rase ! Mais est-ce que j'avais raison ? Mon passé avait-il été aussi misérable que "lui" le prétendait ? Toutes ces questions venaient parfois me trotter dans la tête et je les laissais m'échapper aussi vite qu'elles étaient arrivées !



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MessageRe: A 'toirt uamhas air tart - Dan Harrison agus Kim Mallet A 'toirt uamhas air tart - Dan Harrison agus Kim Mallet Empty- Dim 3 Déc - 19:01
Dan Caileanach HarrisonPòsaidh agus slaodachadh  
 
  Je sentis ma glotte, caressée par le breuvage alcoolisé, se réchauffer tout doucement, d’une façon plutôt agréable, quoique ma gorge en devenait presque sèche. Mais au fond de moi je savais que c’était un embuscade pour que je continue de boire. Il était normal pour un homme comme moi de savoir se poser des limites, même si je penchais plutôt vers la liberté. Pourtant, je ne sentais pas la chaleur de ce liquide faire fondre les doutes et les questions dans mon esprit. Je n’arrêtais toujours pas de penser aux évènements passés. De plus, il y avait cette Londonienne à côté de moi, ayant son verre rempli devant elle. Elle en but d’ailleurs volontiers une gorgée. Je pensai alors qu’elle était une habituée du Chaudron Baveur bien que je n’eus jamais vu cette sorcière. Elle se tenait toujours à mes côtés. Je pensais vraiment que ma question allait anéantir ses espoirs et ses désirs d’entretenir une conversation pauvrement entamée. D’une part parce qu’elle était assez hyperbolique me concernant et de l’autre parce qu’elle reflétait tout de même une partie de ma personnalité. Cependant ce fut absolument le contraire. Je crus même que je lui eus tendu la perche. Elle répondit :


  _ Peut-on réellement séparer les deux ? La réussite n'est pas forcément liée à la succession d'évènements positifs. Parfois, elle découle de notre affrontement face à l'échec ! Se relever, ne pas lâcher et continuer à avancer quoi qu'il advienne. N'est-ce pas une forme de réussite ? Quant à la décadence et à la misère, pour moi, elle découle de notre incapacité à parvenir à se projeter à nouveau, à se redresser. C'est l'enchaînement logique de la noirceur dans laquelle on s'enlise sans parvenir à apercevoir le bout de lumière au fond du couloir ! Je suis certaine, en voyant votre regard un chouia vide que la deuxième option est sûrement pas mal entamée. Mais, je reste optimiste et suis persuadée que la réussite n'est sûrement pas loin non plus ! Du moins, on ne peut pas être au fond du gouffre quand on est aussi jeune, avec un bon verre de Wisky entre les mains ! Autrement, vous seriez chez vous, affalé sur le sol ou sur votre canapé à moitié endormi avec de la bave qui coule de votre bouche et un appartement plein de déchets, de rats et de moisissures !

 
  C’est bien ce que je pensais. Encore une sorcière trop optimiste, pas assez réaliste. J’eus même pensé un moment qu’elle voulait monter sur ses grands hippogriffes. Néanmoins, bien que sa réponse fusse spontanée, elle reflétait tout de même une certaine force et une expérience certaine. Dommage qu’elle fusse horriblement positive. Mais derrière les mots de cette femme je percevais un défi intellectuel, rhétorique et d’éloquence. Ne savait-elle pas que les Écossais étaient connus pour être obstinés ? Si c’était le cas, alors elle allait apprendre à connaître Dan Harrison. Alors que la population du Chaudron Baveur gonflait et que le bruit s’intensifiait, je me tournai vers elle avec un regard plutôt hautain, les lèvres givrées. Je fis :


  _ Lady, sachez que la réussite n’est qu’une illusion que l’on se donne. Allez vous me dire pourquoi ? Parce qu’un sorcier naît et meurt. Il ne naît avec aucun objectif avec lui. Il est fait pour errer dans ce monde sans but. Pourtant, il y a quelque chose que je juge controversant. Si aucun objectif ne nous est donné, alors c’est à nous de nous en trouver. Et nous trouver un sens relève de puissance et de volonté. Par exemple..


  Je saisis mon verre à moitié vide de ma main gauche et en bus une petite gorgée. Je reposais mon verre.


  _ Prenons deux situations. Vous mentionnâtes un sorcier qui resterait mollement dans son humble demeure en parlant de moi, Lady. Ce sorcier ne fait rien si ce n’est que végéter en laissant le temps faire. C’est un être passif qui n’a pas trouvé la force de faire quelque chose de sa misérable vie. S’ajoute alors som bonheur nourrit par sa propre ignorance de n’avoir aucun sens à sa vie. Ceci était votre exemple - très utile, au passage. C’est à mon tour d’opposer le vôtre au mien... Il y a quelques années, il y avait cet homme. Il... L’amour qu’il avait reçu de ses parents était maigre. Son père l’abandonna lui et sa mère, qui elle mourut quand le jeune homme fusse né. Perturbé par ce passé douloureux, il grandit en étant différent, prometteur mais sans but, ignorant la vérité. Ce n’est que quand il apprit la véritable chose qu’il utilisa ses talents de grand sorcier au service ce qu’il pensait était juste. Car il avait de grands pouvoirs, de très grands pouvoirs. Son but était né. Il fut un sorcier actif, craint et respecté.


  Je me surpris moi-même en train de trembler d’admiration et d’ambition rien qu’en y pensant. Je ne pus point m’arrêter de parler tant les images me venaient en tête. Puis ce n’est qu’en pensant au passage des parents que mon cœur chaud se mit à refroidir mon sang.


  _ Tout ceci à cause d’un père incapable, indigne, finis-je, une.. Une.. Une merde. Pardonnez-moi. »


  D’un geste vis je ravis mon verre et le terminai en une fraction de seconde. Je commandai un autre verre d’un ton froid.
 


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MessageRe: A 'toirt uamhas air tart - Dan Harrison agus Kim Mallet A 'toirt uamhas air tart - Dan Harrison agus Kim Mallet Empty- Ven 8 Déc - 3:38
A 'toirt uamhas air tart
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Il me fallut peu de temps avant de saisir que mes paroles n'avaient pas eu l'effet escompté. Soit, si ça devait en être ainsi. La colère et la rancœur pouvaient être tout autant de précieux alliés. Je souris faiblement à son regard hautain. Ma carrière m'avait confrontée à des personnalités virulentes voir même violentes, j'étais préparée et habituée. Cependant, l'inconnu ne me paraissait pas dangereux, du moins, pas à l'instant présent, pas dans ce lieu fréquenté d'individu en tout genre. Il me semblait plutôt éreinté. Néanmoins, il répondit alors à mes propos :

Lady, sachez que la réussite n’est qu’une illusion que l’on se donne. Allez vous me dire pourquoi ? Parce qu’un sorcier naît et meurt. Il ne naît avec aucun objectif avec lui. Il est fait pour errer dans ce monde sans but. Pourtant, il y a quelque chose que je juge controversant. Si aucun objectif ne nous est donné, alors c’est à nous de nous en trouver. Et nous trouver un sens relève de puissance et de volonté. Par exemple.. Prenons deux situations. Vous mentionnâtes un sorcier qui resterait mollement dans son humble demeure en parlant de moi, Lady. Ce sorcier ne fait rien si ce n’est que végéter en laissant le temps faire. C’est un être passif qui n’a pas trouvé la force de faire quelque chose de sa misérable vie. S’ajoute alors som bonheur nourrit par sa propre ignorance de n’avoir aucun sens à sa vie. Ceci était votre exemple - très utile, au passage.


J'écoutais attentivement mon interlocuteur. Sa façon de voir les choses était intéressante bien qu'enclin à des ondes particulièrement négatives. Un réaliste ! Voilà à qui j'avais à faire. Un homme qui avait peut-être perdu ses rêves s'il ce n'est qu'il ait pu en avoir au cours de sa vie. Quelque part, certaines allusions me ramenaient à mon propre état, mais je n'avais pas l'intention de défaillir pour autant.

C’est à mon tour d’opposer le vôtre au mien... Il y a quelques années, il y avait cet homme. Il... L’amour qu’il avait reçu de ses parents était maigre. Son père l’abandonna lui et sa mère, qui elle mourut quand le jeune homme fusse né. Perturbé par ce passé douloureux, il grandit en étant différent, prometteur mais sans but, ignorant la vérité. Ce n’est que quand il apprit la véritable chose qu’il utilisa ses talents de grand sorcier au service ce qu’il pensait était juste. Car il avait de grands pouvoirs, de très grands pouvoirs. Son but était né. Il fut un sorcier actif, craint et respecté.
Tout ceci à cause d’un père incapable, indigne, finis-je, une.. Une.. Une merde. Pardonnez-moi. »


Je souris au sorcier inconnu. Le sombre exemple présenté en était un parmi des millions d'autres dont le monde regorgé. Cependant, grand nombre de mystère planait au-dessus de ses propos.

- Hm... Voilà un exemple intéressant d'une vie misérable qui peut détraquer grand nombre de personne. Je ne suis pas psychomage, mais dîtes-moi, cette haine qui trahit votre voix n'est-elle le fruit de votre propre passé ? Ne venez-vous pas de me confier une très infime partie de votre vécu ?

Et avant que celui-ci prenne la parole, je renchéris :

- Ne me répondez-pas ! Ceci vous appartient, mais par curiosité mon cher ami, si on imagine que cet individu, tiraillé par les évènements de sa vie, a eu des valeurs ou des pensées qu'il pensait justes et pour lesquelles il souhaitait mettre à profit ses talents, qu'est-ce qu'elles pourraient-être ?

Je regardai avec insistance le sorcier. J'avais noté avec quelle intensité il avait évoqué le sujet. Néanmoins, j'ignorais si celui-ci faisait référence à sa propre histoire. J'étais curieuse et j'avais envie d'en savoir plus sur ce jeune homme qui se commandait un deuxième verre sur le même ton froid. Je penchai ma tête sur le côté et plissai les yeux. J'étais songeuse, en pleine réflexion, mais aussi pleine d'admiration sans bien savoir pourquoi.


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