Rencontre des générations
Son reflet dans le miroir trahissait des heures de sommeil manquées. Son esprit préférait s’intéresser à Jane Calden plutôt qu’aux BUSES et ses muscles n’obéissaient plus à son cerveau. Plus d’une fois, il avait été violent pour une raison anodine ; plus d’une fois il avait été perturbé par les idées qui traversaient sa conscience. Et plus d’une fois, la raison laissait place à la folie. Une folie passagère, légère, aussi douce qu’un nuage. Personne ne s’en apercevait, pas même lui. Il s’humidifia le visage sans réelle conviction. Les gouttes d’eau qui occupaient ses pores semblaient glisser dans le néant du lavabo. Fatigué. Fatigué par les derniers évènements, par l’emprisonnement de ses parents à Azkaban. Il aurait envie de dormir une ou deux heures de plus mais il savait qu’il n’y parviendrait pas. Il aurait encore ses cauchemars incessants, redondants. Ceux qui collent aux abysses de son cerveau et qui empêchent les bons rêves de s’approcher de lui. Maudit. Maudit à cause d’une famille horrible, détestable et redoutée par tous les nés moldus. Il se vêtit de sa tenue habituelle, celle qui affichait fièrement le blason de Serpentard et se mit en marche. Sa destination était Pré-Au-Lard.
Ted avait l’habitude d’aller à Pré-Au-Lard quand son esprit était trop embué. Il aimait bien redécouvrir la zone : le marbre resplendissant, les briques, la pierre nue des extérieurs, la Cabane hurlante. Il aimait bien passer ses après-midi chez Derviche & Bang. Le magasin regorgeait d’objets plus ou moins intéressants ; loins de la magie noire pourtant. C’était donc à cette adresse qu’il se dirigeait quand il trébucha sur une des dalles de la rue principale. Le comble de la honte c’est qu’il tomba sur une femme. Que faire après cette ridicule situation ? Accuser l’inconnue !
- Par le caleçon de Merlin, apprenez à.. Il se tut dès qu’il prit le temps d’observer la femme en question. Sa silhouette ferait rougir de nombreux hommes et devait provoquer la jalousie de nombreuses femmes. Ted, quant à lui, ne resta pas insensible à son charme très longtemps. Même si il adorait dissimuler sa jeunesse sous des airs de jeune homme mature, Winchester se laissait séduire parfois par les plaisirs de la vie. Un coup de coeur innocent mais entièrement caché derrière un visage figé. Madame, je suis désolé. Evidemment, ses paroles manquaient cruellement de sincérité. Puis-je faire quelque chose pour me faire pardonner ? Un verre, peut-être ?
CODAGE PAR AMIANTE