Un pied devant l'autre, et on marche dans la nuit - Sam 23 Sep - 23:07
Et on marche dans la nuit
Adélaïde avançait d'un pas décidé. Elle ne savait pas où elle allait, mais qu'importe. Tout ce qu'elle voulait c'était fuir, fuir son appartement, fuir ses démons, fuir son propre être.
Longuement, elle s'était tournée et retournée entre ses draps, perdue dans un état entre le songe et la lucidité. Ses doigts avaient froissé le tissu qui paraît son lit, symbole de son anxiété. Contre les murs étaient venus choir les sons emplis de tension qui résultaient de sa respiration saccadée. Ultime preuve de son effroi, son matelas avait recueilli avec quiétude la transpiration qui émanait de son corps tourmenté. L'obscurité l'avait assailli, accablé, hanté dans les méandres nocturnes. Ses démons mesquins étaient venus lui murmurer milles douces menaces dans le creux de l'oreille, caressant sa joue en frôlant ses cheveux. Se tordant en tous sens, elle avait tenté de leur échapper en vain.
Subitement, elle avait ouvert les yeux. Elle avait replié les jambes, s'étant placé sur le dos tout en prenant une grande inspiration. D'une main fébrile, elle avait écarté de son front les mèches imbibées de sueur qui étaient venues se laisser alpaguer. Un cauchemar.
Déjà, elle l'avait oublié. Ses détails et récits tout du moins. Tout ce qui lui en était resté, c'était la certitude que cela l'avait terrifié. L'épouvante avait d'ailleurs refusée de la quitter. Persistait en elle cette sensation dérangeante qu'elle devait encore avoir peur. N'osant pas clore à nouveau les paupières, elle s'était levée et dirigée vers le balcon. Qu'était-elle sensée faire ? Elle était resté là, à moitié nue, entre l'intérieur et l'extérieur de sa demeure à s'interroger. Comment faire taire ses doutes ? Cela servirait-il à quelque chose qu'essayer de se remémorer son rêve ? Y avait-il un problème dont s'occuper ? Ou fallait-il se contenter de ne plus y penser ?
Pour s'apaiser, elle avait sorti une cigarette qu'elle avait instantanément allumé, la portant à ses lèvres presque frénétiquement. À peine avait-elle rejeté sa première bouffée qu'elle avait écrasé le bâton toxique incandescent sur la rambarde de fer forgé. Cette nuit-ci, elle n'avait pas besoin de ça. Il lui fallait de l'espace, une immensité sans frontières ni limites, sans barrières ni contraintes, sans entraves ni confins. Étant retourné dans sa chambre, elle avait enfilé son manteau et une paire d'escarpins, sans prendre la peine de se couvrir plus.
Elle se trouvait donc à déambuler dans les rues étroites. Mais il y avait trop de lumière, trop de bruit, trop de vie. Ce n'était pas ce qu'elle recherchait. Alors elle transplana jusqu'au abords de Près-Au-Lard. Ce lieu lui rappelait ses souvenirs d'enfance quand elle voulait échapper à sa vie d'adulte. C'était précisément ce qu'elle désirait le plus en cet instant, redevenir une adolescente qui pourrait avoir besoin d'être rassurée sans en culpabiliser ou avoir honte.
Alors, Adélaïde avançait d'un pas décidé. Elle ne savait pas où elle allait, mais qu'importe. Tout ce qu'elle voulait c'était fuir, fuir son appartement, fuir ses démons, fuir son propre être ...
Sang : Âge : 16 ansStatut : Élève Gringotts : Compte Compte Barjow & BeurkAnnée : Sixième Option #1 : Étude des Runes Anciennes Option #2 : Soins aux Créatures MagiquesBaguette : Baguette en bois d'If et ventricule de dragon Animal/ux de compagnie : Hibou Grand Duc & Serpents localisés dans son manoir Poste(s) : Capitaine et Batteur de l'équipe de Quidditch des Serpentard, Rédacteur-en-chef du Serpent Rusé, Stagiaire chez Barjow & Beurk, Préfet de Serpentard.. Occupé, trop occupé.
Re: Un pied devant l'autre, et on marche dans la nuit - Sam 30 Sep - 2:36
Ted & Adélaïde
Et on marche dans la nuit
La nuit venait juste de tomber sur la ville, et les éclairages magiques dont bénéficiaient Pré-au-Lard teintaient le ciel d'un jaune sale qui voilait les étoiles. Février faisait son entrée au-dessus des toits, apportant avec lui le froid doux de l'hiver. La rentrée des vacances était passée depuis deux jours. Et deux jours de plus auraient été insupportables pour Ted. Il ne supportait pas l’enfermement, le jeune sorcier avait besoin de liberté, de vent. Il n’avait pas attendu les autorisations pour s’éclipser de Poudlard et s’éloigner vers le village sorcier. En une nuit seulement, il avait retrouvé le passage secret qui le conduisait jusqu’à la boutique de confiserie du village. Aujourd’hui serait une nouvelle nuit d’exploration, mais cette fois-ci, dans le village. Le vandale n’avait qu’une hâte, se remettre à son activité favorite : l'exploration. C’était de famille, il avait appris tout petit. La mémoire remplie d'endroits et de paysages qu'il avait découvert, il songea à ce que faisait son oncle actuellement. Peut-être était-il en Egypte ? Ou en Inde ?
Alors qu’il déambulait dans les rues de Pré-au-lard, jouant à l’acrobate sur les toits, Ted regardait là où les gens ne regardaient pas. Il était une ombre. Invisible, silencieux, il se fondait dans la masse. Il se fondait dans la nuit. Sa cape qui arborait fièrement son blason de Serpentard se soulevait à chaque saut qu’il faisait pour sauter de toits en toits. Furtif, il ne faisait aucun bruit, se réceptionnait plutôt bien, connaissant parfaitement ses points d’appui. Il sentait le vent fouetter son visage. Il était comblé. Il se sentait comme un prince, et cela n’avait aucun prix. Insouciant, l’étranger ne pensait pas à ses cours, à Jane, Minami, Viola ou encore la coupe de quidditch. Il ne pensait qu’à cette brise qui lui caressait les cheveux, qui le décoiffait. Il ne pensait qu’à voler, dans tous les sens du terme.
Quand il sauta du haut du toit d’une des maisons de la place du village, il se réceptionna accroupi, roula et quelques secondes plus tard, se releva et marcha comme si de rien n’était. Ted se cacha dans l’une des rues sombres du village, pour enfiler un costume noir qui ne faisait rien transparaître. C'était un simple visiteur, loin d'être un adolescent ce soir. Il plongeait ses mains dans ses poches en traversant l'allée quand il tomba sur la silhouette d'une femme. Prêt à passer à l'attaque d'une seconde à l'autre même si il savait éperdument qu'il ne faisait pas le poids face à une adulte, il agita sa baguette afin de prononcer
- Lumos ! Le bout de bois s'illumina, faiant apparaître les traits féminins d'une vague connaissance. L'avait déjà-t-il rencontré quelque part ? Certainement. Mais où ? Il ne s'en souvenait plus. L'américain se redressa et entama une marche en direction de l'inconnue avec méfiance. Elle n'allait quand même pas le tuer ? Non, impossible.Je ne vois pas grand monde à Pré-Au-Lard le soir. Cela dit, je n'y vais pas souvent à ce moment-là, dit-il légèrement en tentant de ne pas trembler. En arrivant en face d'elle, il tenta de la contourner par la gauche.
CODAGE PAR AMIANTE
Invité
Re: Un pied devant l'autre, et on marche dans la nuit - Mer 11 Oct - 12:56
C'était un garçon, un adolescent. Elle voyait mal dans l'ombre, mais ses cheveux semblaient avoir quelques reflets roux, à moins qu'ils ne l'aient été dans leur intégralité. Étant incapable de situer clairement les personnes qui n'avaient entre vingt et trente ans, elle n'aurait pu lui donner un âge. Mais cela importait peu. C'était ce qu'était les gens qui comptait, plus que le reste. Elle préférait bien sûr converser avec quelqu'un qui appartenait à sa génération, mais parfois, ceux-ci était encore plus barbants que la plupart des enfants. Le contraire était plus rare, mais cela n'empêchait que ce n'était impossible que cela arrive de temps à autres. Quand elle leur laisser leur chance.
L'inconnu s'approchait encore, avec une démarche tellement étrange. Prédateur, ou proie ? Elle n'aurait su le dire. Peut-être les deux. Dans la lumière nocturne, tout devenait plus mystérieux. Il était un problème à résoudre, complexe, ne respectant aucune des lois de mathématique. Peut importe, elle préférait s'amuser avec la vie qu'avec les nombres. Le challenge était tellement plus intéressant.
Alors qu'il continuait à avancer, elle l'entendit prononcer quelques mots.
"- Je ne vois pas grand monde à Près-Au-Lard le soir. Cela dit, je n'y vais pas souvent à ce moment-là.
Les phrases qu'elle prononça échappèrent de la bouche d'Adélaïde, sans qu'elle ne songe un instant à leur signification.
- Alors, pourquoi aujourd'hui ? Que fuis-tu ?
Comme il s'écarta d'elle une fois à sa hauteur, ce fut au tour de la jeune femme de se déplacer, faisant un pas dans sa direction. Elle aurait voulu saisir son poignet pour le retenir, mais ses bras étaient croisés sous sa poitrine pour maintenir son manteau sur son corps presque dénudé.
Sang : Âge : 16 ansStatut : Élève Gringotts : Compte Compte Barjow & BeurkAnnée : Sixième Option #1 : Étude des Runes Anciennes Option #2 : Soins aux Créatures MagiquesBaguette : Baguette en bois d'If et ventricule de dragon Animal/ux de compagnie : Hibou Grand Duc & Serpents localisés dans son manoir Poste(s) : Capitaine et Batteur de l'équipe de Quidditch des Serpentard, Rédacteur-en-chef du Serpent Rusé, Stagiaire chez Barjow & Beurk, Préfet de Serpentard.. Occupé, trop occupé.
Re: Un pied devant l'autre, et on marche dans la nuit - Jeu 25 Jan - 12:53
Ted & Adélaïde
Et on marche dans la nuit
Lorsque la nuit tombe, les plus sombres âmes prennent place dans les étroites ruelles de Pré-Au-Lard. Ce sont ces mêmes âmes que vous pouvez croiser chaque jour au cours d'une balade matinale, ces mêmes âmes qui vous gratifient de leur sourire le plus éclatant lorsque vous les croisez. Lorsque le Soleil disparaît, les sourires hypocrites et les fausses formules de politesse s’éternisent dans le néant ; facilement remplacés par les véritables caractères et convictions des torturés. Le voile d’obscurité donne à la nuit cet élan de folie que Winchester apprécie et juge parfaite pour laisser tomber son masque à son tour. Il n’y aura pas de plus belle vision que celle de lire la souffrance sur les traits perturbés des passants. La nuit rêvée. Pour l’occasion ou plutôt par sécurité, il avait enfilé un de ses plus beaux costumes, un de ceux qui lui collait parfaitement à la peau. Il fondait totalement dans la masse ; et aussi surprenant soit-il, personne ne fit réellement attention à ses acrobaties sur le toit. Enfin presque.
- Alors, pourquoi aujourd'hui ? Que fuis-tu ?
Il y avait encore ce problème à régler. Par problème, il entendait cette silhouette féminine aussi ensorcelante que dangereuse. Devait-il avoir peur pour sa vie ? Etait-ce pure folie de trembler ? Sans doute que non, Ted n’était qu’un gamin finalement ; un gamin trop prétentieux et trop stoïque pour dévoiler ses faiblesses. Nul ne contrôle indéfiniment sa vie : sa lâcheté naturelle reviendra tôt ou tard. Qu’il le veuille ou non. Le sang qui coulait dans ses veines se figeait quand l’ombre, pourtant silencieuse, s’approcha.
En plus de la menace grandissante qu’elle représentait, ses questions étaient pertinentes il fallait bien le reconnaître. Le jeune Serpentard était totalement déstabilisé, vulnérable. Il aurait pu devenir la proie la plus simple de l’histoire si elle voulait l’assassiner. A cet instant, il aurait été incapable de fuir. Ce dédale de rues semblait si long, l'éclairage s’était raréfié en l’espace de quelques minutes, tant et si bien qu'il ne parvenait plus à apercevoir les autres individus. Que fuyait-il ? Rien, tout. Sa vie, sa mort. Les masques, la vérité.
- Bonnes questions. Est-ce que je dois vous fuir ? Une curiosité brûlante s’emparait de ses entrailles jusqu’à cette fameuse interrogation. Qui êtes-vous ?
CODAGE PAR AMIANTE
Invité
Re: Un pied devant l'autre, et on marche dans la nuit - Mer 14 Fév - 15:57
Le rouquin avait peur, elle le sentait. Ce sentiment emplissait toute l'atmosphère qui les entourait, les enveloppant de son aura particulière. Comme si tout ce qui les entourait hurlait qu'il y avait danger invisible, tapis dans l'ombre. Celui qu'on ne pouvait pas voir, ni même connaître un jour. Qui jamais ne nous toucherait et était pourtant le plus terrifiant. Qui naissait dans nos songes, que l'on s'appliquait à élever et qui finissait par nous assassiner dans une éternelle agonie.
Cela intriguait la jeune femme. Il paraissait si fort, et pourtant si faible. Bien plus faible. Bien trop faible. Vulnérable. Une simple brise aurait pu le détruire alors qu'il semblait lui-même capable d'anéantir des montagnes. Dans d'autres circonstances elle aurait pu le mépriser, mais elle préféra s'en amuser. Ce serait l'énigme qu'elle tenterait de résoudre cette nuit-ci, peut-importait le temps que cela lui prendrait. Elle avait jusqu'à l'aube et ne pouvait plus dormir. Elle aussi avait peur. Si elle fermait les yeux, les monstres nocturnes reviendraient-il la hanter ? Incertaine, elle ne voulait pas de réponse. Et dans le doute ses paupières resteraient ouvertes.
"- Bonnes questions. Est-ce que je dois vous fuir ? Qui êtes-vous ?
Elle allait jouer. Ce serait simple, divertissant. Ainsi elle pourrait juger de ce qu'il valait et s'amuser un peu. Oublier ce qu'elle cachait. Oublier qu'elle n'était pas invincible. Oublier qu'elle restait humaine.
- Qui pourrais-je être ? Est-ce que cela te regarde seulement ? Je ne suis pas certaine que tu ais à le savoir.
C'était hors de question que donner aussi facilement son identité. S'il voulait son nom, il devrait faire ce qu'il fallait pour l'obtenir. Elle ne savait pas encore de quoi il s'agirait, mais elle trouverait bien au cours de la soirée ce qui l'éprouverait le plus. Alors qu'elle continuait à répondre, elle avançait toujours lentement vers lui.
- Et si tu dois me fuir ... Ah, question compliquée. Je suis dangereuse, c'est certain. Mais le serais-je pour toi ? C'est à moi seule d'en décider. "
Ce qu'elle ne précisait pas, c'est que si elle décidait de causer du tord avec quelqu'un, il pouvait fuir, cela restait vain ...
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Re: Un pied devant l'autre, et on marche dans la nuit -