Table rase

Table rase - Lun 29 Jan - 20:34

Table rase !

Il avait fait table rase au sens propre. Afin de ne pas se laisser déconcentrer par quoi que ce soit, tout simplement. En face de lui, sur la table d'étude dans un coin reculé de la bibliothèque, un livre ouvert et deux coupes.
Au cours de ses années d'études il avait appris à imposer le calme dans son environnement direct. Pour ce faire il se réservait toujours la même table dans un coin de la salle, et il relevait les chaises dessus tout autour. Avec ça, même le dernier des imbéciles comprenait le message.

En vérité, il était rare que les gens viennent d'eux même le troubler en lui parlant. Il était sa propre source de distraction les trois quart du temps.

Il lui faudrait encore une année pour que le programme officiel des septième année leur fasse aborder les tenants et aboutissants du sortilège Protéiforme. Ce dernier était du niveau des ASPIC. D'un naturel prévenant mais aussi par pur intérêt pour la métamorphose, Everard avait jugé bon de se pencher sur le sujet pendant ses temps libres. Si le concept général était facile à saisir, les forces et les mécanismes qu'il mettait en place n'en étaient pas moins des bijoux de complexité.
Il était sensé lier deux ou plusieurs objets ensemble et répercuter sur l'un les changements physiques et matériel de l'autre.

Si j'arrivais à soumettre ces coupes au sortilège, et que j'en soumettais une seule au sortilège d'amplification, les effets se reproduiraient d'eux même. De même que si je rajoutais une anse à une coupe via le sortilège de transfert.
Mais c'est la pratique. Pour plus tard. Il y a une somme de détails tout aussi intéressant. Combien de temps perdure les effets du sortilège Protéiforme ? Jusqu'à quelle distance deux objets restent-ils liés entre eux ? Pourquoi cette limitation qui fait que le sortilège duplique les changements de forme mais pas de propriété de matière ?
Beaucoup de chose à voir. Intéressant, tout ça.

Le livre qu'il avait devant lui provenait bien entendu des rayonnages de la Bibliothèque. Malgré son grand sérieux et son profond amour de la chose livresque, il n'était pas en odeur de sainteté auprès de Madame Pince. Il empruntait très souvent des livres en grande quantité, essayant perpétuellement de négocier ( sans succès) pour repousser le nombre limite d'ouvrage qu'il pouvait sortir. Pour ne pas souffrir de carences littéraires, il bouquinait à grande vitesse.

Fichue bonne femme. On dirait que ce sont ses enfants qu'elles rechignent à me confier. Et mes parents, qui m'ont laissé venir ici dans le sou... même pas possible d'aller courir les bouquineries de Pré-au-Lard...

La bibliothécaire se montrait méfiante. A chaque fois qu'il ramenait les documents qu'il avait emprunté, elle les soumettait devant lui à des examens poussés, guettant pour la moindre détérioration. Elle n'avait encore rien trouvé... à son grand dam parfois, pensait Everard. Madame Pince ne semblait vivre que pour pouvoir houspiller les élèves.

Il se déconcerta lui même en pensant subitement au genévrier qui poussait devant la fenêtre de sa chambre, à Orrisdale. L'arbre que son père avait planté à sa naissance. Était-il encore recouvert de ses petites baies bleues ?
Cette pensée surgie brusquement dans son esprit, de nulle part, le mit en rogne.

- Au diable le génévrier. Concentre-toi.

Everard venait de parler à haute voix. Les autres élèves présents dans la salle n'y firent que peu attention, voir pas du tout. Malgré son sérieux, son assiduité, parfois son brio dans les études, il avait la réputation d'un doux excentrique, d'un rêveur. Par chance, sa remarque ne parvint pas jusqu'aux oreilles de Madame Pince.

Un bruyant sixième année qui passa en trombe posa brutalement un échiquier sur la table, sans aucune considération pour Everard. Ce dernier, à sa grande horreur, vit qu'une partie était entamée...

Le morveux avait abandonnées ses troupes en plein milieu d'une bataille sanglante. Les pions avançaient en colonnes, les cavaliers occupaient les flancs... le chaos d'un champs de bataille.
Le fier roi noir, en f8, était protégé par ses deux tours dans la colonnes des A. Sa compagne sombre en f6, dans l'expectative, montait la garde. Le roi blanc avait roquer en tout début de partie et n'avait pas bougé depuis, se faisant un bouclier de trois pions, en f2, g2 et h2.
Everard aimait la stratégie, mais les échecs sorciers lui avaient toujours paru un peu trop... violent. Un peu trop radical. La bouche ouverte, il amorça sans trop y penser sa directive verbale.

- La reine noire en f4.... s'il vous plait, ajouta-il après que la pièce en question lui eu jeté un regard lourd de reproche.

Il était fait ! Adieu sa concentration. Sans trop le vouloir, il visualisa une projection de lui même en face, comme pour se créer un adversaire imaginaire. Sans vraiment y penser, il se mit à jouer contre lui même.

- Cavalier blanc en d7, lui opposa son fantasmagorique ami. Tu as du mal à te concentrer, ces derniers temps ?

-J'ai toujours eu du mal à me concentrer. Pas nouveau. J'ai l'esprit qui fuse en tout sens, précisa Everard en regardant le cavalier des blancs sauter pour venir écraser son pauvre pion noir en d7. Tour noire en d7... s'il vous plait.

- Tu es comme le vin qui tourne au vinaigre avec le temps, sauf que toi, ton millésime, il donne dans la mauviette. S'écraser devant des pièces d'échecs...

Everard vit sa tour charger et s'effondrer sur le cavalier blanc, l'écrasant sous des petits gravats avant de se redresser. Il ne fit aucun commentaire quant à la pique de son adversaire.
Après cette reprise brutale, ce dernier joua un coup tranquille.

-Reine blanche en e1. Même contre moi tu ne mouftes pas. Pauvre petit, tu va pleurer ?

-Tu ne peux pas jouer en silence ? Pion noir en g6. Je ne suis pas d'un naturel véhément, c'est tout.

-Ben tiens... ton dada, c'est plus les coups en fourbes, non ?

Everard fit claquer sa langue et se passa la main sur les yeux pour se redonner contenance. Clignant des yeux, il repoussa doucement l'échiquier, contrarié...

Re: Table rase - Lun 29 Jan - 21:09

La complaisance fait des amis, et la vérité des ennemis.
Libre & Luka
xxx« Table rase »

La journée touchait à sa fin, et l’arrivait des examens de fin d’année poussait le jeune pouffsoufle à passer le plus claire de son temps à la bibliothèque. La journée avait été longue, et la perspective de devoir travailler encore deux bonnes heures le démoralisait totalement. Mais il devait garder sa place de premier à tout prix. Son père avait été claire là-dessus. Son comportement avait été plus que déplacer et intolérable. Mais il ne tolèrerait encore moins un « échec » scolaire. Tout était relatif dans ce terme-là. C’est donc son sac à dos sur l’épaule, que Luka entra dans la bibliothèque. Elle était déjà bien remplie. Il chercha longuement du regard une place au calme dans un coins. Il ne supportait vraiment plus le bruit. Le calme, le silence, c’est tout ce qu’il demandait. Il finit par trouver une table qui lui convenait et commença à s’y installer. Il sortit alors son dernier parchemin de cours. Un cours de décences contre les forces du mal. Un ensemble de note y était inscrite, reprenant les grands axes clé du cours. Après avoir parcouru quelques instants le parchemin, il entreprit d’aller à la recherche de deux trois livres pouvait l’aider à effectuer une fiche de cours plus conséquente. Mais il le savait, il ne devait pas s’éparpiller dans ses lectures. Cela était vraiment traitre pour lui. Il trouva ainsi quatre livres. Les uns plus intéressant que les autres. En parallèle, il entreprit de rédiger des notes par rapport à sa lecture. Ce n’est qu’après le quatrième parchemin qu’il attendit des élèves se peindre. Regardant dans l’axe du bruit, il entendit des paroles tellement habituelles à son oreille qu’il en fut étonné. Une personne jouait aux échecs. S’était plutôt rare en cette période de l’année. Il ne put s’empêcher d’aller regarder d’un œil. Un serdaigle jouait seul. Il jouait les deux parties de l’échiquier. Un exercice particulièrement difficile et délicat. Le jeune homme sembla également abandonner cette perspective. Une nouvelles fois ses révisions allaient être interrompu. Luka ne put s’empêcher d’aller défier l’élève. Rangeant ses affaires, il s’approcha de la table en question. Arriver au niveau du serdaigle, il demanda :

- Puis je me joindre à toi pour une partie ?

Sans vraiment attendre la réponse du jeune homme, il prit place en face. D’un coup de baguette, il replaça l’intégralité des pièces. Ainsi les 16 pièces blanches étaient en face du jeune serdaigle, pendant que Luka regardait ses 16 pièces noires.

- Pile tu prends les blancs, face c’est moi

Encore une fois, il n’attendit pas plus que ça la réponse. Il venait de s’incruster littéralement comme une personne très mal éduqué. Mais Luka ne résistait pas à l’appel des échecs. Il lança une pièce et tomba sur face. Il prendrait donc les pions blancs. D’un coup de baguette, il fit tourner le plateau. Tout se dessinait dorénavant à lui. Prenant quelques instants avant de commencer. Il finit par dire à voix haute :

- Pion en D4

Le pion se déplaça alors tout seul comme sur tout échiquier sorcier. Cela était vraiment pratique. Pas de risque de renversait le plateau. Luka finit par reprendre la parole :

- Désolé, je ne me suis pas présenté, je suis Luka Oz de la maison de Pouffsoufle. Et toi tu es ?

Luka observait le jeu et réfléchit à la stratégie la plus adapté en attendant que son adversaire joue.

Aide pour le RP:

Re: Table rase - Lun 29 Jan - 21:30

- Puis je me joindre à toi pour une partie ?

Prit de court, Everard laissa béer ses mâchoires et hocha la tête. Les petites pièces se remirent en place rapidement, sans se heurter et en bonne discipline, si ce n'est la reine noire qui essaya de faire un petit croche-patte à la reine blanche. Sans succès.

- Ho !, laissa échapper le jeune homme lorsqu'on évoqua l'entrée en jeu du pile ou face. Sans prendre le temps de répondre, sans pouvoir le prendre, il ne put que regarder autour avec peur, craignant de voir surgir à tout moment Madame Pince.

Il sursauta encore plus quand la pièce de monnaie tinta en retombant sur le bois dur de la table. Son petit monde monotone voyait sa coquille se fissurer subitement.

J'ai les noirs. J'ai les noirs.

C'est tout ce qu'il comprenait pour le moment. Adieu le sortilège Protéiforme, bonjour les noirs. Il regarda avec stupeur les coupes jumelles, craignant presque de voir l'élève les remplir d'un Aguamenti mal maitrisé qui en viendrait à mouiller ses livres.

- Désolé, je ne me suis pas présenté, je suis Luka Oz de la maison de Pouffsoufle. Et toi tu es ?

- Ha...Everard Edwyntyr Dippet. De Serdaigle.

Il se trouva stupide de ne pas pouvoir reconnaitre le dénommé Luka. Il avait forcément du le croiser au cours de sa scolarité. Était-ce celui qui avait voulu faire le malin en glissant des pommes de terres chaudes dans son caleçon ? Celui qui avait voulu tondre son hibou avec un Diffindo ? Il ne savait pas. Il n'avait jamais été tourné vers les autres...

- Pion en d5. S'il vous plait, précisa t'il pour le soldat qui se mit en marche. Nous nous connaissons, au fait ?

Re: Table rase - Mar 30 Jan - 8:39

La complaisance fait des amis, et la vérité des ennemis.
Libre & Luka
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Luka continua à regarder le plateau d’échec avec une patience et un calme déconcertant. En effet, à partir du moment où Luka commençait une partie, il devenait quelque peu anti sociale. Mais, le pouffssfoule ne mettait aucun enjeu, ni défis dans cette partie. Il devait la jouer simplement, et calmement.

Le serdaigle finit par avancer sa première pièce. Une ouverture classique. Le pion de celui-ci alla se positionner en face du sien. Toutes les pièces blanches semblaient vouloir bouger, se déplacer. Luka ne voulait pas se précipiter même s’il savait déjà l’ouverture qu’il allait faire. `

- Pion en C4

Voilà la partie était lancé. Son adversaire finit par lui demander s’ils ne se connaissaient pas déjà. Encore une question bateau, ce dit Luka mais qu’importe. Il finit par répondre d’une manière calme :

- Nous sommes en cours ensemble pour différente matière telle que la métamorphose. Sinon en dehors de ces heures là, non nous nous ne connaissons pas plus que ça. D’un point de vue extérieur, tu me parais quelque peu maladroit et ayant quelques difficultés avec l’aspect social. Enfin …

Luka parlait toujours trop. Il devait rester concentrer sur sa partie d’échec, et en même temps, une multitude d’informations et de questions lui traversaient la tête. Il finit par essayer d’être quelques peut poli en s’intéressant à son interlocuteur.

- Alors Everard, tes révisions des tex examens de fin d’année se déroule bien ? Pas trop de difficultés ? Ils ont été quelque peu sévère cette année. Nous mettre tant de matière en une même journée ou une même semaine.

Luka finit par se taire. Il observait attentivement l’ensemble des personnes présentes dans cette salle, il s’amusait à analyser l’ensemble des situations. C’était vraiment un jeu pour lui. Il perdait son regard ailleurs que sur le plateau en attendant que le Serdaigle finisse par jouer.

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Re: Table rase - Mar 30 Jan - 18:33

- La reine, en d7, s'il vous plait, ânonna t-il.

Il prenait son temps, pas encore décidé à sortir ses cavaliers des écuries.

Toujours pas de madame Pince à l'horizon, ou alors il ne la voyait pas. C'était bien sûr peu conventionnel de jouer une partie ici, mais était-ce vraiment illégale ?
L'activité, silencieuse, calme, n'attentait en rien à la sécurité des livres qui somnolaient sur les étagères.
La remarque de son partenaire de jeu le déconcerta... même dans l'optique d'un jeu il était plus à l'aise en voyant la personne en face de lui comme un partenaire plutôt que comme un opposant.

Maladroit et avec des difficultés sociales... c'est peu flatteur mais presque juste.

S'il avait été plus loquace, il aurait bavassé afin de déconcentrer son adversaire. C'était le jeu de la guerre les échecs. Aussi violent que stratégique, destiné initialement à distraire les princes d'Indes ainsi qu'à les former à la guerre.

Il passa outre les remarques du Poufsouffle sur les examens alors qu'il remarquait ses yeux qui vagabondaient ailleurs que sur le plateau.

Étrange, ça. Il a pourtant l'air de prendre la partie assez sérieusement.

On dirait qu'il à joué un coup de distraction avec son premier pion pour commencer à initier un coup du berger avec son second. Everard avait avancé sa reine en défense.

- Tu ne devrais pas quitter des yeux l'échiquier. Nos soldats vont s'entretuer pour notre bon plaisir. Le moins que nous puissions faire c'est de ne pas en louper une miette.
Pour quoi, quel champ de bataille évoque l'échiquier ? Quel est ton casus belli ?

Il pensa au vieux jeu dans la maison familiale, ou les pièces parfois têtues ne voulaient pas faire ce qu'on leur disait si elles jugeaient le coup peu judicieux.

- Tes troupes te respectent, en tant que général ? Tu connais le nom de chaque pion que tu va potentiellement mener à l'abattoir ou à la victoire ? Ils t'arrivent de penser à ces faits ?

Re: Table rase - Ven 9 Fév - 10:21

La complaisance fait des amis, et la vérité des ennemis.
Libre & Luka
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Luka regardait effectivement les alentours en observant l'ensemble des élèves présent. L'absence de regard de l'empêchait pas de réfléchir bien au contraire. Il sentait les choses surtout autour d'une partie d'échec, il n'eut pas besoin de regarder le plateau pour savoir que le serdaigle avait déplacé sa pièce en D7. Il ne laissa rien paraitre, ce début de partie n'était pas banal. Mais, il ne se laisserait déstabilisé pour aucune raison que ça soit . Sans même regarder le jeu Luka annonça :

- Pion en C5

Luka finit pas entendre les mise en garde de son adversaire comme quoi il n'avait aucun intérêt à quitter des yeux l'échiquier. Les soldats vont s'entre tuer pour notre bon plaisir qu'il disait. Non, pas aux yeux de Luka, ce n'était pas pour son plaisir, c'est tout simplement parce qu'ils devaient le faire. Ces soldats reçoivent des ordres, ils doivent tout simplement les respecter ni plus ni moins. Le serdaigle continua à lui poser des questions sur sa vision de ses soldats. Après quelques instant, Luka finit porter de nouveau son regard sur l'échiquier avant de répondre à son interlocuteur :

- Oui, il est tout à fait possible de dire que plateau d'échec est comparable à une bataille, une guerre. Et que ceux qui déplacent les pions sont des généraux. Mais, dans cette considération-là, tu prends le partie de dire que ton général n'est jamais sur le champ de bataille. Je me considérerais plus comme la tête pensante, l'homme de l'ombre qui déplace des pions sans se préoccuper de l'aspect humain. C'est un peu directe de dire les choses comme cela, mais c'est ma position. Je me contenter de faire usage de ma tête pour mener mon partie, ou ne serait-ce que ma personne vers la victoire. Mon positionnement vis-à-vis de l'échiquier est relativement sectaire et quelque peu égoïste je le reconnais.

Luka continua à regarder le jeu, en alternant son regard envers son adversaire. Il venait de piquer sa curiosité. Le serdaigle semblait avoir à cœur que son équipe le respect et l'apprécie. Luka reprit du coup la parole :

- Je n'attends pas de mes hommes qu'ils m'aiment ou qu'ils me respecte. Ils ne sont même pas censé savoir que j'existe. Moi je fais passer mes ordres dans l'ombre. Donc non, que mes hommes mes respectent ou m'apprécient m'importe que très peu. Pour eux je suis une ombre. J'attends juste qu'ils exécutent mes ordres.

Luka observait attentivement son nouvel adversaire. Les questions le faisaient sourire mais l'intriguait tout de même. Ce n'était pas des questions habituels qu'il venait de poser. Luka lui demanda alors :

- Et toi ? Tes soldats te respectent ? Tu les connais tous par leur nom, leur prénom ? Es-tu si prêt de tes hommes que tu connais leurs familles ? Leurs femmes ? Leurs Enfants ? Qu'attends -tu toi de ses pions qui partent se battre en ton nom, et qui mourront par tes choix bon ou mauvais ou par ta simple volonté ?

Luka attendit la réaction du Serdaigle. Le reste de la partie allait être plus qu'intéressante.

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Re: Table rase - Ven 9 Fév - 16:06

Dippet
Everard Edwyntyr

Serdaigle

「 Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit 」

-Mais ne te méprends pas, j'affectionne la plupart des jeux de stratégie. Le shogi, le xianqi, le doushiqi. Le jeu de Risk aussi, mais pour celui-ci il y a une grande part de hasard qui s'immisce au fil de la partie. Puis le vrai intérêt, ce sont les alliances nouées autour de la table. Alliances tenues, brisées, négociées... c'est véritablement prenant.
J'ai une affection toute particulière pour le Solitaire. Ça semble simple voir répétitif au premier abord, mais ça demande une vrai réflexion.
Il n'y a pas à dire, mais les Moldus innovent bien plus que nous pour tout ce qui touche aux sports de l'esprit. Si ce n'est les échecs, nous ne pratiquons aucun jeux de stratégies... et ce n'est même pas la même de parler d'en créer. Là, nous sommes clairement dépassés.
Quant à ta vision de la place du général... pour moi, elle est définitivement à l'arrière. A mener l'assaut c'est un meneur d'homme, un chef de bande. Un général supervise, il doit avoir une vu d'ensemble. Quelle meilleure place pour cela qu'a l'arrière ?

Il se passa la main sur le menton, puis il la cala sous le menton dans une imitation inconsciente du Penseur de Rodin.

- Intéressante opinion, ta notion de... l'ombre. J'espère juste qu'elle se cantonne aux jeux parce que sinon, c'est vraiment une manière affreuse de traiter les gens. Imagines-toi devoir gérer une équipe sportive avec une telle mentalité ?
Je te l'accorde, je ne suis pas un sportif, mais pour un capitaine ce n'est pas cent fois mieux de mouiller le maillot plutôt que... jouer les ombres ?

Oubliant qu'il avait à faire à un échiquier sorcier, il déplaça sa reine en B5. La petite pièce protesta à corps et à cris en lui donnant de petits coups de son sceptre minuscule, sur l'ongle du l'index. Machinalenement il se recoiffa ensuite avec les doigts de sa main gauche.
Il prit le temps de répondre sérieusement- comme il le faisait toujours- à la question de son vis-à -vis.

-Si je devais me retrouver à endosser les gallons d'un chef, ne me demande pas comment ni pourquoi, mais je ne serais pas un homme de l'ombre. Un chef, ça s'affirme. J'encadrerais, j'exigerais, je féliciterais et punirais promptement.
Cela ne m'arrivera jamais, mais je crois, entre nous, que je préfererais être craint plutôt que respecté. Puis, une fois que la crainte est bien présente, que la limite est établis, tu peux commencer à faire ami-ami avec tes hommes.

La question est si étrange... le commandement, ce n'est pas pour moi. Autant se lâcher.

- Il faut encourager autrement que par le respect. Avec une devise, un but commun qui fédère, une hymne. Le ciment du groupe c'est le secret, si tu veux vraiment mon avis. Un secret en commun, honteux ou non, qui forge un lien.
Après, il en faut pas trop faire attention à tout ça. Ce sont des avis sans valeurs.

Re: Table rase - Lun 12 Fév - 16:32

La complaisance fait des amis, et la vérité des ennemis.
Libre & Luka
xxx« Table rase »

Luka écouta attentivement le jeune homme qui lui parlait de sa vision de la stratégie et plus particulièrement de son gout prononcé pour ces types de jeux. Ainsi Luka apprit que le Serdaigle appréciait le jeu du solitaire où il voyait au-delà du jeu répétitif de celui-là. Pourquoi pas pensa Luka. Ainsi pour lui les généraux doivent être à l'arrière pour avoir la meilleur vision. Ce n'est pas faux pensa une nouvelle fois le Pouffsoufle. La vision du jeu y est nettement meilleur. Après quelques instants, le Serdaigle discuta de la vision de l'ombre qu'avait Luka en lui disant que cela pouvait s'adapter à un jeu mais pas à une équipe. Après un labs de temps très court, Luka répondit au Serdaigle :

- Tu n'es pas sens savoir que je suis capitaine de l'équipe de Quidditch de Pouffsoufle. La gestion d'une équipe ne se déroule pas uniquement sur le terrain. Elle se prépare bien en amont. Si mes joueurs sont préoccupé par des soucis personnel, comment peuvent-ils être performant sur le terrain ? L'ombre c'est aussi anticiper les coups de l'adversaire bien en avance. Ce n'est pas sur le terrain que je vais dire à mon équipe de faire attention à telle ou telle personne. Ils doivent le savoir à l'avance. L'ombre c'est aussi motivé le moral de ses troupes sans que cela ne soit pris comme un ordre ou comme une obligation. Agir en tant qu'ami ou collègue sans ne l'être vraiment est une bonne réaction de l'ombre. Tu déplaces tes pièces sans que personne ne s'en aperçoivent.

Luka marqua une pause dans ses propos et continua à écouter les dire du Serdaigle. Ainsi, il souhaitait tout de même établir une relation avec les hommes qu'il encadrerait. Luka lui s'en foutait pour la simple et bonne raison que sur ce type de plan personne ne connaitrait son existence. Il serait une ombre maléfique qui tirerait les ficelles sans préoccuper de l'aspect humain. Il finit par reprendre tranquillement la réponse :

- C'est une vision intéressante dans le cas où tu es un générale. Mais une telle personne a toujours un supérieur hiérarchique. Je ne suis pas voué à être un général. Dans une telle circonstance, je ne serais pas un générale loin de là, je serais la tête pensante. Celui qui déplace les pions sur un plateau d'échec qui ne tient pas compte de l'aspect humain, des états d'âmes des autres. Non, moi on me demanderait de réfléchir d'anticiper, et d'envoyer des hommes à la mort si nécessaire. Une guerre n'est juste qu'un enchainement d'action stratégique. Les hommes ne me respecterait pas, ne me craindrait pas. Par contre je contrôle leurs vies, leurs actions, leurs avenir. Voilà ce qui est ma position sur une potentielle guerre. Ce que pense les autres, c'est quelque peu égoïste à dire mais je m'en contre fou.

Luka avait été relativement et direct dans ses propose. Son but n'était pas de faire peur à son interlocuteur. S'était simplement la vrai représentation que ce faisait Luka d'un champ de bataille et par extension de sa vie. Luka eut du mal à comprendre les derniers propos de son camarade. Mais il finit par répondre tout de même :

- Je ne suis pas là pour encourager les gens. Ils ne sont pas là pour se battre pour moi. Ils sont là pour être déplacé sur un échiquier afin que les puissances plus haut obtienne ce qu'ils veulent. C'est comme tu-sais-qui avec ses mangemorts pendant la grande bataille. Il a seulement bouger les pièces. Malheureusement, il a était mis en échec et mat.

Luka regarda alors la partir qui se déroulait. Aucune pièce n'avait été bougé. Mais pour autant, la conversation était bien plus intéressant que ce début de partie entre les deux jeunes garçons.

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Re: Table rase - Mar 13 Fév - 19:50

Dippet
Everard Edwyntyr

Serdaigle

「 Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit 」

- Ne te formalises pas, mais je ne savais absolument pas que tu étais capitaine de quoi que se soit. Je ne serais même pas tout à fait sûr de pouvoir citer correctement le nom du capitaine de l'équipe de Serdaigle. Je suis assez friand de toutes ces informations normalement, mais le Quidditch me passe par la tête... c'est le cas de le dire. La rapidité du jeu fait que ça reste plus brouillon qu'autre chose. Une victoire se joue plus que un coup d'exploit pesonnel d'un joueur que sur un vrai travail d'équipe. A tout moment, tout les efforts des autres participants peuvent-être réduits à néants par une facétie de l'attrapeur.
C'est pire qu'un devoir de groupe ou le fainéant de la bande fiche tout en l'air. Au moins, au Bavboules, tu te reposes sur toi, tois seul, et tu as ce que tu mérites. Mais... et toi alors ?
Les échescs, c'est tout ? Aucun autre jeu de réflexion ?

Il déplaça très doucement l'échiquier pour l'aligner correctement afin que ses quatres côtés soient parallèles aux bords de la table. Très lentement, du bout des doigts. Son grand-père l'avait souvent morigéné pour avoir eu le malheur de bien aligner le plateau de jeu ou de centrer ses pièces sur les cases, mais c'était plus fort que lui, vraiment. La non-réaction de son interlocuteur le surpris...pire, il venait de délaisser la partie et n'avait pas voulu déplacer de pièce.
Everard ne lui en voulait pas vraiment. L'échange prenait un tour intéressant, aussi intéressant qu'une partie à vrai dire. Puis la simple présence de l'échiquier sur la table l'avait angoissé depuis le début.
Vraiment, il n'avait aucune certitude quant à la légalité ou non de jouer aux échecs dans la bibliothèque.

Attends, attends... si ! Souviens-toi, c'est lui le fauteur de trouble ! Pire que Rajan ! Oz, voilà ! Mais, enfin... là il se comporte avec décence, les propos qu'il tient sont tout sauf ceux d'un cancre. Allons bon !
A la place de Chourave, je lui aurais retiré ses privilèges de capitaine depuis belle lurette. Quoi qu'en disent les gens, la punition et surtout la peur de la punition ça reste une motivation efficace pour des adolescents comme nous.

- Si tu me permets de te poser une question, pourquoi cette réputation de petit rebelle te colle à la peau ? Pourquoi toutes ces histoires d'entorses au règlement de l'école, d'escarmouches contre d'autres élèves. ?
Ne te sens pas obligé de répondre, mais si tu le fais, s'il-te-plait, évite moi les rengaines habituelles des enfants capricieux... ''Ho, je supporte mal l'autorité''... ''Ho, je suis en rébéllion contre mes parents''... Sérieusement, pourquoi ?

C'est quoi exactement, le truc ? C'est un idiot qui fait semblant d'être intelligent ou un gars doué qui joue aux abrutis ?
Il vient de te dire qu'il se fichait de l'opinion des autres... c'est mon opposé, pour ainsi dire. Il ne doit même pas s'en rendre compte, mais son discours, c'est clairement celui d'un manipulateur.... Sauf qu'un bon manipulateur n'aurait jamais avoué l'être. Je n'aurais jamais crût devoir dire cela, mais...

- Tu as conscience d'aller droit dans le murs si tu continus à parler des gens comme des objets que tu peux bouger ? Tes amis, ils en penseraient quoi, hm ?

Il n'était finalement pas si différent d'Oz... c'est juste que ce dernier n'avait aucune honte de l'avouer.

Re: Table rase - Lun 19 Fév - 11:43

La complaisance fait des amis, et la vérité des ennemis.
Libre & Luka
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Luka écoutait attentivement les paroles du Serdaigle qui lui posait des questions sur les jeux de stratégies qu'il appréciait en dehors des échecs. La réponse dans la tête de Luka aucun. Il n'aimait pas les jeux, il trouvait cela futile et ennuyant. Les échecs n'était pas un jeux pour lui bien au contraire. C'était une histoire, un caractère. Il était facile de connaitre une personne en observant uniquement la manière dont il déplace les pièces. Après quelques instants, Luka finit par répondre à son interlocuteur :

- Uniquement les échecs. Qui soit disant passant n'est pas un jeu ou quelque chose dans le genre. Mais un vrai outil stratégique, qui permet d'anticiper les coups adverse et de préparer une attaque et une défense. En outre rien à voir avec un simple jeu de réflexion, qui dans ce cas-là n'aurait strictement aucun intérêt et serait bien ennuyant.

Luka continua à observer le serdaigle qui ne put s'empêcher de réaligner le plateau d'échec. Luka fut de plus en plus étonnait par cet étrange personnage qui semblait être relativement troublé intérieurement. Mais, il n'en savait rien. En fait, il ne savait rien de son adversaire. Mais s'était ça la chose amusant, si Luka avait connu un minimum de chose, il se serait une nouvelle fois ennuyait. Alors que là, il pouvait laisser libre court à son regard et à sa réflexion pour décrypter la personne qu'il avait en face. Finalement, le Serdaigle décida de venir sur une pente très pentu en lui demandant pourquoi il avait une étiquette de rebelle. Jusque-là, Luka se contenta d'arborer un simple sourire. Cependant, les propos que le jeune avait rajouté derrière déplus fortement au pouffoufle. Mais, il n'en montra rien. Il ne laissa paraitre aucune émotion comme son habitude. Cependant, intérieurement, Luka chercha à se calmer. Il ne devait pas faire de scandale dans la bibliothèque. Et de manière général, il devait se tenir à carreaux. D'une voix calme mais quelque peu froide, il finit par répondre :

- Dit moi ? En quoi cela te regarde-t-il ? Tu te permets de me dire d'éviter de sortir des excuses bidons du genre "je n'aime pas l'autorité" ou autre. Mais dit moi, quelle légitimité as-tu pour me parler ainsi ? Pour me demander des telle chose de but en blanc. Sérieusement ? Crois-tu que je vais raconter ma vie à une personne complétement inconnue pour moi ? Tu te trompes sur mon compte. Mais fait attention avec ce genre de propos ou de phrase. Une personne moins calme que moi pourrait mal réagir. Ne voit aucune menace de ma part dans ce tel propos.

Luka avait gardé une voix sereine. Elle était froide, mais aucune marque d'agressivité ou de colère n'y était décelable. Même si intérieurement, le pouffoufle n'aimait pas qu'on lui parle de la sorte, il savait se tenir en publique et être particulièrement gentleman. Mais le serdaigle continua, en annonçant haut et fort que le Pouffoufle allait droit dans le mur. Une nouvelle fois Luka prit une grande inspiration avant de répondre avec la même voix :

- Alors selon ta grande expertise de la vie je vais droit dans le mur. C'est intéressant. Et tu t'appuis sur quel fait pour dire cela ? Sur des rumeurs que des élèves ton colportaient ? Sur des bruits de couloirs ? Mais dit moi ? Ces même bruits t'ont-ils dit que je suis loin à plaindre pour mon avenir ? Car vois-tu, le comportement, n'est pas la seule chose à prendre en compte pour l'avenir, il y a également ce que nous faisons ici, à savoir les études. Peut-être devrais tu d'ailleurs t'y consacrer un peu plus au lieu d'écouter tous les derniers ragots qui sort dans la grande salle. Et pour ce qui est de mes amis ? Encore une fois, en quoi cela te regarde t il ? Tu n'en fais pas partie, tu n'as donc aucun soucis à te faire. Et si je te dis le fond de ma pensée tu risques de faire courir des bruits de couloirs encore plus ridicule que les précédents. Alors, je garderais pour moi m'a vision de pensée. Mais sache cependant une chose, généralement mes amis me connaisse un minimum et savent ce qu'ils les attendaient s'ils me suivent.

Après ce long monologue, Luka s'enfonça un peu plus dans son sièges avant de porter sa main à son menton dans une phase de réflexion. Luka ne dégageait aucune émotion sur son visage, rien. Il n'était pas possible de juger . Il finit par reprendre la parole :

- Mais dit moi, que fait un Serdaigle seul, isolé de la sorte dans la bibliothèque. Lorsque je suis arrivé, tu jouais seul. Me trompe je ? Alors qu'est-ce qu'une personne qui se permet de de faire la morale fait seule à jouer aux échecs contre sois même ? Ou sont tes amis dit moi ? Car tu pleins les miens mais je ne vois personne de ton coté.

Luka avait lancé un pique quelque peu sanglant. Mais, il ne pouvait pas laisser une personne lui parler de la sorte. Lui faire une morale comme s'il était un enfant.

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Re: Table rase - Lun 19 Fév - 14:16

Dippet
Everard Edwyntyr

Serdaigle

「 Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit 」

Everard leva son index comme un élève qui demanderait la parole, alors que dans son esprit il voulait pointer une incohérence majeure. Plusieurs, en fait. Il ne coupa pas Luka tout du long, et, index toujours dressé vers le plafond, il se tint coi. Enfin, quand vint son tour de parler, il pencha la tête comme un chien curieux à cause d'un bruit inhabituel. Il ouvrit la bouche sans rien dire une première fois, et finalement se lança.

- Je vais répondre à quelques-unes de tes questions rhétoriques. Elles sont gratinées, elles en valent la peine.
Voilà pourquoi je parle si peu souvent. À cause des questions et des réponses. Quelqu'un qui ne souhaite pas une réponse franche ne devrait jamais s'aventurer à poser une question. C'est logique. Mais pour une fois, je vais donner une réponse sincère. J'ai tendance naturellement à te traiter comme plus jeune que tu n'est car tu agis de la sorte. En tout premier lieu, tu t'es joins à moi sans attendre ma réponse. Irrespectueux. Sans un bonjour, ni un bonsoir. Ensuite, face à une vérité blessante que tu ne sais comment gérer et digérer, tu perds ton sang-froid malgré ton sourire initial. Tu sais, des propos déplacés seront toujours aussi déplacés malgré un sourire. Ou une voix bien contenue.
Une personne moins calme que toi pourrait mal réagir ? A mon sens, tu es tout sauf calme. Le feu sous la glace n'en reste pas moins du feu, je crois. Si tu t'étais sentis justement offusqué au lieu de tout simplement capricieux, tu aurais pu quitter la table à tout moment.

Et pour finir, bien que tu me conseilles de me consacrer à mes études, tu es celui qui vient troubler des révisions pour me reprocher ensuite de me retrouver seul dans un lieu étude. La cerise sur le gâteau étant que tu reste sceptique face à un joueur qui pratique contre lui même. L'étude des parties, des successions de coups, des ouvertures... n'est-ce pas là la véritable base ?
Tu ferais bien de pratiquer en solitaire. J'ai bien vu ton moment de latence après ton ouverture avec ton Coup du Berger manqué. Tu as été déstabilisé. Tu as embrayé sur une esquisse d'Ouverture Anglaise mal fagotée. Puis le flanc gauche de ton roi étant plus que faible face aux déplacements en diagonale de ma Reine.
Si tu me reproches de vouloir lire en toi, figures-toi que j'ai lu dans ton jeu, et que ce n'était pas brillant.

Il se frotta le mains, savourant le rare plaisir pour lui de parler franchement. Alternativement, il regardait l'échiquier et son interlocuteur. Bien que la bibliothécaire se soit montrée singulièrement discrète depuis le début de leur partie, il adopta le même ton bas que Luka. En v.ritable amateur, il espérait que Luka prendrait ces conseils pour des critiques afin de pallier aux défauts cités.

- Mais pour vraiment te répondre, bien sûr que je me base sur des rumeurs. Cela fait vieillot mais j'affectionne particulièrement les vieux proverbes, les dictons. Il y en a un qui nous apprend qu'il n'y a jamais de fumée sans feu. A ton âge, tu devrai être en mesure de gérer ces rumeurs. De gérer la fumée... ça ne brûle pas de la fumée, et ça se dissipe vite. Je suis parfaitement conscients qu'il doit en courir sur moi, des rumeurs. Je parle seul, je monologue pendant mes rêves, je porte des habits rapiécés et trop petits... et si tu veux savoir, bien qu'amplifiées, la plupart sont vraies.

Il fit un petit sourire d'aise, non pas par amitié ou par ironie, mais parce qu'il se sentait une once plus léger de toutes des tonnes de non-dits qu'il avait accumulé. Se frottant une seconde fois les mains, jetant un coup d'oeil à gauche et à droite. Toujours pas de madame Pince. La voie était libre.

- Et au lieu de t'opposer une fin de non recevoir, je vais faire le premier-pas et te montrer que de temps en temps, cela ne me gêne pas de répondre à des questions personnelles.

Il releva encore son index pour s'excuser et lui dire de patienter une seconde. Il se pencha à droite pour tirer quelque chose de sous sa chaise. Une vieille serviette en cuir usée jusqu'à la corde... avec un livre récent à l'intérieur. Il le prit et lui montra en le tenant contre son torse, comme un présentoir. Sur la couverture de cuir teinte en bleue, il était possible de lire un titre. '' Principes élémentaires de Métamorphose à l'usage des jeunes sorciers''.

-J'écris un livre, depuis trois ans. Un manuel d'initiation théorique pour les sorciers qui ne sont pas encore scolarisés à Poudlard. Nul besoin de baguette, le bouquin traite de principes théoriques vulgarisé pour intéresser les enfants à l'art de la métamorphose. Je dois en être à la moitié... et, un jour, il en reposera ici sans doute un exemplaire...

Le Serdaigle rangea le livre comme s'il s'était agis d'une partie de lui même, d'un organe vital et sensible exposé à l'air libre, et dont il fallait prendre soin. Une fois le trésor en son coffre, il fit un dernier sourire de convenance avant de conclure.

-Je te laisse bien évidemment répondre à mes remarques. Tu peux, je ne m'offusquerais pas. Mais cependant, une fois que tu auras fini, j'aurais quelques choses à te proposer concernant cette partie que nous avons laissé en plan. Si cela ne te conviens pas, si tu es trop réfractaire à l'autorité pour subir un défi comme un outrage, tu pourra te lever et quitter la table.
Je ne suis pas du genre à... retenir les gens. Bien au contraire.

A lui de voir.

Re: Table rase - Lun 19 Fév - 15:30

La complaisance fait des amis, et la vérité des ennemis.
Libre & Luka
xxx« Table rase »

Luka écouta attentivement les propos de plus en plus déplacé du Serdaigle. Il ne releva rien. Un sourire ce dessina juste sur ses lèvres. Le jeune homme en face de lui voulait jouer, et bien qu'il en soit ainsi. Cela n'était point un problème pour le pouffsoufle bien au contraire. Que cela ne tienne, il avait assez de répondant pour cela. Ainsi, le serdaigle agissait volontairement de la sorte. Et après, il espérait tirer quoi, une discussion ? Une rencontre ? Luka ne broncha pas, à quoi cela servirait-il. Contrairement à ce que pensait le Serdaigle et ceux malgré les propos déplacé, Luka était parfaitement calme. Il savait l'être calme, serein et réfléchit et ce même à un manque de respect flagrant. Il est vrai que l'appel des echec lui avait fait manqué à ses devoirs de politesse, il faut bien le reconnaitre. La réalité, Luka aurait dû laissé le Serdaigle continuer à jouer seul. Cela aurait accentuer le coté ridicule en apparence. Car, Luka le savait jouer une partie d'échec contre soi-même était l'un des exercice le plus difficile. Mais il relevait rarement du bien être mental également. La suite des paroles du Serdaigle ne fit qu'agacer intérieurement le jeune homme un peu plus, qui resta tout de même d'un calme de marbre. Ainsi, il avait décidé de s'attaquer à sa personnalité via les échecs par son ouverture. Mais encore fallait-il savoir de quoi on parle :

- Intéressant ce que tu dis très intéressant vraiment. Alors commençons par ton analyse du jeu. Dans un premier temps, si j'avais souhaité ouvrir pour effectuer un mat du berger, j'aurais ouvert avec un pion en E4 et non pas en D4. Par la suite le position de mon pion en C4, n'est absolument pas une erreur de ma part. Avance la dame en D7 ? Pourquoi faire puisqu'elle protège déjà ton pion. Pour t'ouvrir la diagonal sur quoi ? Sur Mon roi ? Tu ne peux même pas venir le clouer. Tu déplaces quoi ? Venir du coté de ma reine serait amplement stupide de ta part tu perdrais la tienne. Tu n'as pas de possibilité de bloquer mon roi ta reine est sur une case blanche et mon roi sur une case noir. Ta reine ne me fait nullement peur bien au contraire. Une fois sortie, elle devrait immédiatement se repositionner. As-tu bien regardé le jeu. Mais pion sont en C5 et D4. Ta reine a une portée sur la diagonale blanche allant de A4 pour le côté gauche donnant directement sur ma reine ou en H3 pour le côté droit. Tu devrais te rappeler que la Dame est sur sa couleur et que ce n'est donc pas mon roi que tu rencontres mais bien ma reine. Pour le coup je ne pense pas que tu es bien comprit mon jeu ou du moins que tu y as mal lu. Mais ce n'est pas grave je t'en excuse. Pour ce qui est de la perte de mon sang froid, je crois que tu te trompes de personne. Malgré le fais que je n'apprécie pas particulièrement le ton de la conversation, je suis calme voir même amusé de la situation. Après libre à toi de parler comme bon te semble, mais tu as l'air de sous-estimer les personnes. Ce qui peut être nettement regrettable. Pour ce qui est de tes études, je continue sur mon affirmation précédente. Je n'ai en rien bouleversé tes révisions, tu étais en train de jouer.

Luka enfoncé dans son siège, il continuait d'écoutait le flot de conneries que déblatérait le Serdaigle. Effectivement, il n'y a pas de fumé sans feu, mais certaine fumé peuvent avoir été provoqué volontairement. Une nouvelle fois Luka ne releva pas ce type de propos et continua à regarder intrigué et en même temps ennuyé le jeune homme en face de lui. Cette après-midi était finalement devenu longue, et ennuyante. Il faudrait qu'il pense à y mettre un terme. Il avait d'autre chat à fouetté que d'écouter les proposes déplacé et obsessionnel d'un Serdaigle. Par la suite, le jeune homme lui montra un livre, Luka le regarda par simple politesse. Son interlocuteur commença en parler. Luka se contenta d'écouter. Cela lui importait peut que le Serdaigle soit en train d'écrire un livre. C'était bien pourlui, il faisait ce qu'il veut de son temps libre. Luka n'y attacha que très peu d'importance. Finalement le serdaigle, envoya de nouveau un pique; Mais quel était son problème sérieusement. Luka ne lui avait jamais adressait la parole, il l'avait à peine vue. Alors pourquoi, cherchait il tant à le provoquer. Et puis quel est le rapport entre l'autorité et la relève d'un défis ? Aucune. Luka observa longuement son interlocuteur avant de répondre :

- Enonce ton défis, je verrais par la suite si celui-ci est intéressant. S'il est je resterais surement, s'il ne l'est pas je pense que notre conversation prendre fin ici.

Toujours aussi calme, autant en apparence qu'intérieurement. Luka attendit la réponse de son congénère de 6 ème année avant de prendre une décision.

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Re: Table rase - Mar 20 Fév - 0:16

Dippet
Everard Edwyntyr

Serdaigle

「 Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit 」

Il l'avait écouter attentivement dans le couper. Respecter la prise de parole était quelque chose en quoi il croyait fermement, de même que pour écouter avec attention un interlocuteur pendant un débat. Parfois il s'autorisa juste à hocher la tête, à la secouer, voir à faire quelques mouvements discret de la main.

Pas la peine de rebondir sur ses remarques. C'est le genre de personne à tuer pour avoir raison, et à déblatérer des heures pour avoir la petite joie mesquine du dernier mot.

- Voilà ma proposition. Même si je te laisse le dernier mot – ce que je vais faire – et que tu penses quitter la table d'un sur une pique cinglante et originale, le fait est que cette partie est avortée. Ça, tu ne peux pas le nier.
Il y a à Serdaigle des joueurs bien plus doués que moi. Parker pour commencer, Boots, même Stomp... une bonne demi-douzaine. Parker, je crois que son oncle organise une sorte de ligue amateur en été. Si progresser dans ta passion est vraiment important, tu va forcément vouloir jouer vraiment contre nous. Pour avoir une idée précise de ton niveau. Pour relever le défi. Mais vraiment jouer, je veux dire. Pas simplement bouger quelques pions nonchalamment en taillant le bout de gras.

Alors voilà l'enjeu. Si tu arrives à répondre à une énigme, je ferais volontiers une revanche avec toi. Si tu n'y arrives pas ou refuse d'essayer, c'est simple, je refuserais de jouer contre toi. Puis je ferais en sorte de convaincre les autres de faire de même. Je dirais à juste titre que tu causes en jouant et que tu as tendance à prendre la mouche pour de simples remarques. En somme, j'épargnerais à mes condisciples de perdre du temps avec toi.

Il joignit les mains en se redressant sur sa chaise,

- Un soldat Moldu se tient dans une pièce, presque au petit matin. Imagine une pièce noire dans les souterrain d'un château, avec juste une petite fenêtre et une bougie sur la table. Par hasard, c'est lui qu'ont été chercher en même temps trois personnages importants de son royaume pour lui confier la tâche de tuer les deux autres.
Il se trouve le Roi du Royaume, qui lui promets pouvoir et renommée s'il accepte de tirer son épée et d'ôter la vie aux deux autres. Il y a aussi l'Évêque du Royaume, qui lui promet vie éternelle et spiritualité bienheureuse s'il occit les deux autres. Pour finir, Luka, il y a un Noble, qui lui promet très pragmatiquement de richesses matérielles s'il se charge du Roi et de l'Évêque.
Les propositions étant sérieuses, le spadassin demande le temps de la réflexion. Les trois lui accordent un peu de temps. Par contre quand la bougie sera éteinte, il devra passer à l'acte sans dire mot.
Notre homme réfléchit, pense, se torture les méninges. Finalement le matin vient et la bougie s'éteint, signe qu'il doit passer à l'acte.

Alors je te le demande, qui sont les deux premiers à mourir et dans quel ordre ?

Pour une ultime fois, Everard se frotta les mains avant de se rejeter complètement dans le fond de sa chaise.

- Tu vois, rien d'irrespectueux, juste une énigme. Il y a peu de passe temps plus noble que ça.
Je te laisse trois jours pour répondre à compter de maintenant, si tu ne te défile pas. Tu peux même répondre maintenant si tu en as envie. Dans la limite de trois tentatives, sinon se sera un échec. Tu pourras me faire parvenir ta réponse par un hibou ou venir tout simplement me trouver. Je te laisse le choix. Là pour le coup je ne sous-estime pas, c'est la plus complexe énigme que le heurtoir m'a posé pendant ma scolarité ici. Si jamais tu prends le temps de la réflexion tu aura le droit de demander de l'aide d'amis.

Re: Table rase - Mar 20 Fév - 15:01

La complaisance fait des amis, et la vérité des ennemis.
Libre & Luka
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Luka continua d'écouter attentivement son interlocuteur qui affirma que la partir était avorté. Luka avait envie de rigoler à ce moment-là. Faute à qui ? C'était le Serdaigle qui n'avait pas jouer lors de son tour pas lui. Puis, son interlocuteur continua à parler pour affirmer qu'il y avait des meillieur joueurs que lui au sein de Serdaigle et qu’il existait une League amateur là où Luka pourrait s'entrainer à tester son niveau. Luka se retient une nouvelle fois de rire. Au final, il trouvait le Serdaigle amusant. Il énonçait beaucoup de chose sans savoir, mais il était rigolo. Luka finit par reprendre la parole :

- Une league amateur voyez-vous ça. Pour tester mon niveau c'est ça ? Cela pourrait être rigolo en effet. Mais sache une chose, je n'ai pas besoin d'une league amateur pour tester mon niveau. Je suis depuis trois ans consécutif le champion d'Angleterre d'échec dans notre catégorie. Et je concours en fin d'année pour obtenir le statut de grand maitre. Mais effectivement, tester les niveaux des joueurs de Serdaigle pourrait en effet être rigolo. Pour ce qui est de ta revanche ? Et bien j'ai un petit soucis. Il est facile de parler de revanche lorsqu'une partie est allée jusqu'au bout. Mais dans le cas actuel, c'est toi qui a abandonné la partie. Il n'y a donc aucune revanche possible, mais simplement une partie à finaliser. Donc, répondre à un défis pour avoir le droit à une revanche serait complétement stupide. Qui plus est, te crois-tu au-dessus de tout le monde pour m'accorder quelque chose ? Pour ce qui est de la perte de temps de tes condisciple, je ne savais pas qu'il était coutume j'ai les serdaigle de faire usage du chantage. J'aurais dit que cela était plus un trait de serpent. Et crois-tu vraiment de plus, encore une fois être supérieurs aux autres pour obliger les autres à ne pas se mesurer à moi ? Et entre nous, c'est toi qui parle plus que moi. Une fois de plus serdaigle n'est pas la seule maison de Poudlard. Bien au contraire. Et en plus de cela, le monde ne tourne pas uniquement autour de Poudlard, il y a le reste aussi. Tu sais la chose qu'on appelle monde. Il y a le reste du monde en dehors de Poudlard.

Finalement, Luka écouta attentivement le défi du Serdaigle, qui se relevait être une énigme impliquant un soldat, un roi , un évêque et un noble. Il devait donner l'ordre des personnes tués. La question ne fut pas si évidente, surtout qu'au final un ensemble de réponse était possible . Il finit par prendre la parole :

- Question intéressante qui en l'état pourrait avoir différentes possible. Je ne pense pas qu'une réponse unique soit la bonne, mais que cela dépend réellement de la psychologie et du statut du soldat. Information manquante actuellement. Une première solution pourrait être que le Soldat respecte la volonté de son roi et tue le noble dans un premier temps et l'évêque dans un second. Dans un contexte quelque peu historique, il peut s'avérer plus compliquer pour un soldat de tuer un homme d'église. Dans un second cas, si le soldat est un soldat de dieu alors ce sera le roi et le noble qui mourront. Le roi en premier pouvant représenter une personne mégalomane faisant offense à un dieu, et le noble pour son péché de l'argent. Une troisième solution serait de s'attarder sur la volonté personnel du soldat. On lui propose le pouvoir quelque peu suprême , la paix intérieur ou l'argent. Le pouvoir apporter par le roi lui apporterait l'argent aussi, le noble ne lui apporterait que peu de chose. Cependant, dans ce cas-là le soldat aurait tout intérêt à tuer le Roi et l'évéque afin de récupérer le pouvoir judiciaire et religieux. L'argent viendrait dans tous les cas en vue de sa posture. Il peut également décider de tuer les trois afin de ne laisser aucun témoin, et mettre en avant que tous ce sont entretués. Il pourrait ainsi monter au pouvoir en toute liberté. Enfin, il pourrait ne rien faire. Ne tuer personne. Il désobéirait à un ordre directe de son roi mais serait juste en l'absence de détail de contexte. De plus, rien n'est dit dans le contexte de ton énigme que le soldat possède une arme avec lui pour tuer deux des trois dirigeants. Enfin, un doute peut planée vis-à-vis de la formulation pour les deux autres laissant possiblement supposer la présence d'autre personne. Si après, la question est que ferait je moi dans le cas où je serais en position du soldat ? Je tuerais le roi et l'évêque. Le poisson pourrit toujours par la tête.

A la fin de sa réponse, Luka se leva et prit ses affaires. Cette conversation était sans fin et il avait d'autre chose à faire. Il reprit cependant une dernière fois la parole :

- Je n'ai pas besoin de trois essaies pour répondre. Et ce même si ma réponse est fausse. Ce qui sera surement le cas en vue de ta volonté à être supérieur aux autres. Pour ce qui est de propagé je ne sais quelle rumeurs, fait donc bon ce qu'il te semble. Mais ne t'étonne pas après d'être seul. Sur ce, je te souhaite une bonne fin de journée.

Luka remit son sac sur son épaule et prit la direction de la sortie. Il hésita à prévenir la bibliothécaire du bruit fait par le Serdaigle, puis ce dit qu'il n'en valait pas la peine. Il finit par sortir et regagner se salle commune.

[fin de RP pour Luka]

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Re: Table rase - Mar 20 Fév - 15:33

Dippet
Everard Edwyntyr

Serdaigle

「 Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit 」

Il semble avoir oublié que je suis le dernier à avoir bouger une pièce. Ma reine en B5... la pièce avait d'ailleurs protesté. C'est lui qui n'a pas fait son mouvement ensuite. Je me demande s'il en a conscience...

Everard cligna des yeux. Si le champion en titre ne se souvenait plus de qui venait de jouer, les choses allaient bien mal pour le monde des échecs sorciers.

- Mais dans le cas actuel, c'est toi qui a abandonné la partie.

Je crois que je l'ai rendu chèvre au point d'en oublier les régles de base, le pauvre. ''La partie est gagnée en cas d'abandon par le joueur dont l’adversaire déclare qu’il abandonne. Ceci met immédiatement fin à la partie. Il est aussi possible de coucher son roi ou de tendre la main à son adveraire pour signifier son abandon. Un joueur qui ne souhaite pas poursuivre la partie quitte l'aire de jeu.'' Même un amateur le sait.
Je n'ai jamais dit que je laissais tomber...

Pantois, il regarda l'échiquier. Luka avait ouvert la partie avec un mouvement de pion. Lui même avait répliqué. Le Poufsouffle avait rétorqué par un second mouvement de pion pour flanquer celui qu'il avait fait avancer. Ensuite, Everard avait avancé sa reine et encore bougé par la suite, pour qu'elle finisse en B5.
Était-ce la peine de lui dire qu'en quittant la table de jeu qui faisait office d'aire de jeu, c'était lui qui venait d'abandonner la partie ? Ça en était presque cocasse...

Il hocha la tête pour le saluer par politesse alors que celui-ci se levait pour partir.

- Merci, à toi aussi. Passe une bonne fin de journée.

Machinalement, il se recoiffa alors qu'il n'en avait nul besoin. Luka avait bien trop réfléchi pour répondre à l'énigme. C'était le signe d'une personne qui, comme avec trop peu de confiture à étaler sur une trop grosse tartine, voulait étaler son intelligence en exposant son raisonnement.

'' Notre homme réfléchit, pense, se torture les méninges. Finalement le matin vient et la bougie s'éteint, signe qu'il doit passer à l'acte.
Alors je te le demande, qui sont les deux premiers à mourir et dans quel ordre ? ''

La nuit vient à mourir alors que se lève le jour, et la bougie vient à mourir alors que sa flamme s'éteint.

-A ce compte, moi je suis champion de bave-boule...
Fin.

Re: Table rase -

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