ft Colleen la queen



Bon, cette tentative d'effrayer Colleen c'était révélé peu fructueuse. Elle l'avouait volontiers, le niveau de la blague frôlait la parquet, mais si on ne pouvait se permettre ce genre de blague avec sa meilleure amie, avec qui pouvait-on se le permettre. Et puis ce n'est pas comme si sa compatriote irlandaise ignorait son type d'humour, ce n'est pas pour rien qu'elle l'avait reconnu immédiatement. Elle s'approcha en sautillant et s'assit à côté d'elle:
-j’apprécierais que tu ne me compares pas à ce balourd de O'neil. Ça ne me flattes pas vraiment, dit-elle en l'embrassant.
Sa rouquine préféré semblait en pleine séance lecture, elle tenait un livre dans la main.
-À part cette tentative de surprise ratée... Comment va ma très chère meilleure amie compatriote et sœur de rousseur ? Ça fait un moment qu'on ne s'est pas vu comme ça, rien qu'à deux. Serais-tu en train de remplacer la crème de la crème ? Pff... Je suis outrée !
Colleen arborait un air visiblement dans le but de l'attendrir mais son expression faciale se rapprochait plus de la grimace que de l'air de pitié, Eli pouffa:
-Ma pauvre fille, tu surestimes ton charisme si tu me crois incapable de te remplacer. Son amie fit la moue et elle sourit, je plaisante très chère, vous savez très bien que dans cette école nul autre n'égal votre talent en terme de mauvaises idées ni votre capacités à faire n'importe quoi. Je veux dire qui se ressemble s'assemble.
Elle jeta un coup d’œil par la fenêtre, les flocons tombaient à un rythme régulier couvrant le parc d'un délicat voile blanc. Le mois de février était incroyablement glaciale cette année, contrairement à l’atmosphère du château qui s'était soudainement réchauffé quelques semaines auparavant. La faute au bal de la saint-valentin semblerait-il :
-Je commences à imploser de tous ces gens qui parlent du bal, j'ai faillis enfoncer ma plume dans la main de ma voisine en sortilège. Ça l'aurait peut-être décidé à ne plus glousser comme une dinde à propos de machin truc, "tellement beau, et tellement sympa, j'aimerais trop trop qui m'invites au bal gnagna". Elle ronchonna, d'ailleurs quand je lui est demandais si par hasard nous pouvions parlez d'autres choses, elle s'est fait un plaisir de me faire remarquer que moi, j'étais toujours toute seule cette garce.
Elle marqua une pause dans sa plainte et esquissa un demi-sourire en direction de sa meilleure amie :
-J'ai entendu dire que tu n'avais pas le même soucis. Donc toi et Finn au bal ensemble, au moins vous, vous vous amuserez. Je sens que la soirée sera longue.

ft Colleen la queen



- Moooh, ma pauvre chérie... Tu sais bien que si nous n'étions pas meilleures amies, je t'aurais déjà demandé d'être ma cavalière à tous les bals ! Et pas pour une approche amicale.  Non, plus sérieusement... Je suis sûre que tu vas avoir un admirateur secret qui va sortir de nul part et t'inviter. Tu as tout pour plaire, même les petits gâteaux voudront être mangés par la plus jolie sang pur de l'école ! Sois juste patiente, ma chère.

Face à la taquinerie de son amie, Elie poussa un soupir et prit un ton aguicheur:
-Je te jure Colleen, si j’étais pas hétéro, ça ferait longtemps qu’on serait ensemble. Enfin je vais probablement finir par allez à ce fichu bal avec un petit gâteau parce que personne d'autres ne veut de moi visiblement.
Elle sourit face à l’agacement de sa meilleure amie. C’est vrai que dans cette école, tu ne pouvais pas poser faire un pas sans que toute l’école soit au courant. Parfois tu apprenais des choses sur toi-même dont tu n’étais même pas au courant. Remarque, elle n’avait pas à s'inquiéter d’un potentiel couple entre Finn et Colleen. Le gryffondor n’était comment dire, pas son genre.
-Mais, tu sais... Ce n'est pas parce que Finn va me monopoliser le temps de quelques danses que je ne pourrais pas te rejoindre et discuter durant la fête.
Elle sourit:
-J’y compte bien très chère, surtout que si je viens seule comme une grosse limace mal-aimée, j’aurais besoin de soutien. Quoi que je puiserais probablement mon réconfort dans la nourriture. Je veux dire à un bal tout est toujours bon. Je me demande si je ne pourrais pas même faire passer un peu de whisky pur feu en douce. Sait-on jamais, une soif est si vite arriver lorsque l’on danse.
Elle fit un clin d’oeil complice à son amie et s’appuya  contre le mur.
-Franchement, vivement les vacances. Je n’en peux plus de travailler, les cours sont de plus en durs et les devoirs de plus en plus nombreux, un vrai cauchemar. Mais franchement qu’est ce que je fais à serdaigle moi ?
La question se posait en effet. Elle n’aimait pas travailler, vraiment pas. Elle détestait au plus haut point. Elle n’en avait même pas besoin. Aussi agaçant que cela pouvait être pour les autres, elle avait toujours de bonnes notes. Alors à quoi bon faire un effort. Mais si elle n’aimait pas travailler, c’est probablement sa curiosité et sa réflexion qui l’avait mené dans la maison de la dame grise.  En tous cas plus que sa créativité, ça ce n’était clairement pas son fort.
-Mais dis moi très chère, comment ça se passe du côté des gryffondors. Parce que bon sans se mentir, vous et les études ça fait douze hein. Tu t’en sors ou tu coules ?
C’était un peu cliché de dire cela, tous les rouges et ors n’étaient pas des abrutis téméraires dénués de clairvoyance, son irlandaise d’amie elle-même, était probablement la plus trouillarde de tous les gryffondors. Mais quand même, les gryffondors quelle connaissait étaient loin d’être très sages. Bon, en même temps, à part Colleenn, Finn et les jumeaux weasleys, elle n’était pas spécialements proches de gryffondors. Peut-être fallait-il qu’elle sociabilise, oui c’était ça le problème en fait. En cinq ans dans cette école, ces amis se comptaient sur le doigt de la main. Mais ceux qu’elle avait lui suffisait.