“Non mais je t’ai demandé un verre, hein, pas un cours de diété-” La réplique cinglante - ou qui se voulait l’être, en tout cas - de Maeve fut coupée court par un sourd grondement qui lui fit lever les yeux au ciel. Le temps qu’elle se soit rendue compte qu’il s’agissait bien d’un faux orage venant d’un faux plafond, et non pas d’un véritable éclair prêt à la carboniser sur place, le Poufsouffle en face d’elle semblait avoir été victime d’un léger choc.
“Heu… Ca va ?” hasarda-t-elle, quelque peu interdite, cherchant partout la cause de son trouble.
Son sens de la répartie n’était tout de même pas *si* acéré ; et il avait peut-être pas l’air bien énergique, le Jaune-et-Noir, mais quand même. Son regard papillonna jusqu’à tomber sur sa cravate et sur la tâche cramoisie qui s’y étendait lentement.
“Oh…” Son premier réflexe fut de pouffer, ce qui n’était sans doute pas très gentil. “Oh- heu- tu feras attention, tu as une tache, là,” dit-elle, toujours prête à rendre service. “Attends, je vais t’aider- heu- alors on va d’abord se débarrasser de ça-” Tout en parlant, elle reposa le saladier de bonbons. “-et -heu- attends, attends, je dois avoir… Je dois avoir un mouchoir dans un coin…”
Il lui était maintenant difficile de contenir ses gloussements. Ce n’était pas tant la tâche ou la mésaventure en elle-même, non, c’était l’air si contrit et si déçu du pauvre jeune homme qui lui faisait face. Elle s’en mordait l’intérieur des joues, faisant de son mieux pour ne pas le regarder fixement et se concentrer sur sa recherche de mouchoir à la place. Elle en avait un quelque part, elle en était sûre, mais tapoter ses poches ne lui apporta que de faux espoirs, emballages de bonbons, moitié de plume bien rongée, et mouchoirs trop sales pour être prêtés en toute conscience.
“Non mais- non mais la tête que tu fais, c’est juste-” Le mouchoir enfin trouvé, elle en trempa un rebord dans un verre d’eau avant de le tendre à l’autre étudiant. “- c’est juste à mourir de rire, en fait,” dit-elle avec un large sourire qui se voulait amical. “Tiens, essuie-toi… Oh !” Elle pencha la tête, les rouages de son cerveau connectant enfin le jeune homme et ses récents souvenirs. “On a pas, genre, Botanique ensemble ?”
Il lui disait vaguement quelque chose, le Poufsouffle. Très vaguement. Les visages n’avaient jamais été son fort. Les voix ou les noms non plus. Mais elle pensait bien l’avoir déjà vu quelque part, toujours sérieux et propre sur lui - pas le genre de personne qu’elle aurait approché en premier pour se lier d’amitié avec - et maintenant qu’il était en face d’elle, pourquoi ne pas discuter un peu ? Parler avec les autres lui était toujours venu naturellement. Elle était consciente que ce n’était pas le cas de tout le monde, bien qu’elle ne pouvait pas comprendre les timides, les introvertis et les angoissés atteints de phobie sociale. Quoiqu’il en soit, elle ne pouvait pas s’empêcher d’essayer. Le ton condescendant et la petite remarque sur le glucose - mais qu’est-ce que c’était, le glucose ? - n’étaient pas oubliés, loin de là, mais tout le monde méritait une deuxième chance, même les Poufsouffles trop savants pour leur bien avec une cravate tâchée de jus de raisin.
Sang : Âge : 16 ansStatut : Élève Gringotts : CompteAnnée : Cinquième Option #1 : Étude des Runes Anciennes Option #2 : Soins aux Créatures MagiquesBaguette : Bois d'Hêtre et coeur d'Épine de monstre du Fleuve Blanc Animal/ux de compagnie : Chouette nommée MeiliaRPG en cours : L'entraînement aux Sortilèges Fouinons ensemble La loose
Place des écrivains : Qui es-tu Jane ?Divers : Avatar : Tuppence Middleton Points : -25
Jane Calden
Re: Festin & Bal d'Halloween - Mer 6 Sep - 23:56
♔
Jane Calden
“ft. Arthur Elwent + libre”
- Bonsoir Jane. Le bal se passe à merveille, et pour toi ?
- Bien le bonsoir, Lady Calden. Tu es en beauté ce soir.
Les deux hommes répondirent presque en même temps. De nature observatrice, Jane détailla autant que possible chacun de ses deux interlocuteurs : expression faciale, regards, gestuelles.. tout y passa et évidemment, elle ne pût louper le bras de Ludwig s'emmêlant à celui d'Alexei. Elle haussa un sourcil. Jamais elle n'avait connu Ludwig tactile, jamais il ne lui avait montrer un signe d'affection quelconque. Durant une fraction de seconde, un éclair déchira le faux ciel qui flottait au dessus de la salle accompagné d'un bruit assourdissant de tonnerre. Jane leva la tête au dit ciel afin d'observer le tout, et de principalement admirer le réalisme de la chose. Elle en oublia même le compliment de Ludwig.
- Tu as perdu ton cavalier ?
- Oh hum.. oui. Non ! Il devrait arriver. Je ne sais pas vraiment en fait. Mais ce n'est pas grave. Balbutia-t-elle légèrement distraite.
Dans le pire des cas, elle partirait à sa recherche, bravant les impétueuses vagues d'élèves pour le retrouver. Ce soir, elle ne voulait pas se montrer seule.
- Je suis encore désolé d'avoir refusé ton invitation au bal, Jane.. C'est juste que Alexei et moi, nous sommes.. Eh bien, en fait.. Plus que des amis. Comme un couple, quoi.
Elle plongea son regard dans celui de Ludwig, le fixant intensément. Elle opina brièvement de la tête, surprise par cette révélation pour le moins inattendue. Malheureusement pour le jeune homme, Calden était de nature curieuse. Un peu trop dans ce genre de situation.
- Oh, en couple ? Félicitations ! Depuis quand exactement ? Qui a demandé en premier ? Où ça s'est passé ? Comment a-t-il demandé, hein ?
Puis, un éclat de malice illumina son regard.
- Embrassez-vous ?
D'accord, ce n'était pas la façon la plus conventionnelle possible de vérifier l'information mais tant pis. Elle avait hâte d’assister à cela et surtout de savoir si Ludwig était toujours digne de sa confiance ou si il était prêt à lui mentir pour si peu. Si cela s'avérait être la vérité, elle pardonnera instantanément l'homme de l'avoir abandonnée.
- Désolé Jane... Tout va bien ?
- Arthur ! Tout va très bien, tu arrives pile au bon moment ! dit Jane presque euphorique.
D'un geste de la tête, elle désigna les deux autres Serdaigle, un sourire plaqué sur ses lèvres, comme pour lui indiquer de regarder lui aussi le spectacle. Dès lors, elle bu une nouvelle gorgée dans son verre bientôt vide.
Dernière édition par Jane Calden le Mer 31 Jan - 18:56, édité 2 fois
Invité
Re: Festin & Bal d'Halloween - Jeu 7 Sep - 10:16
Alexei & Les élèves
Festin & Bal d'Halloween
La jeune Calden nous regarde comme si elle essaye de lire dans nos pensées. Je dois avouer que ça me perturbe un peu, mais je ne laisse rien paraître. Un petit sourire se dessine lorsque la Serdaigle voit que le bras de mon cavalier et entremêlé avec le mien. De ce que j’ai pu comprendre, Jane a demandé à Ludwig d'être son cavalier, mais Ludwig a refuser et est venu me proposer d’être le sien. Ça doit tout simplement lui faire bizarre de le voir en ma compagnie.
Un éclair vient éclairer la pièce durant une minuscule seconde avant de laisser entendre un énorme coup de tonnerre. Ce faux ciel m’impressionnera toujours. La bleu et bronze se décide enfin à ouvrir la bouche, mais elle semble légèrement distraite lorsqu’elle nous informe que son cavalier ne devrait plus tarder.
-Je suis encore désolé d'avoir refusé ton invitation au bal, Jane… C'est juste que Alexei et moi, nous sommes... Eh bien, en fait...Plus que des amis. Comme un couple, quoi.
Mon cœur bat rapidement, lorsqu’il prononce le mot couple. Je détourne mon attention sur lui avec un léger sourire sur les lèvres. Je repose alors mon attention sur Calden, afin de regarder sa réaction suite à ce que vient d’annoncer mon cavalier.
- Oh, en couple ? Félicitations ! Depuis quand exactement ? Qui a demandé en premier ? Où ça s'est passé ? Comment a-t-il demandé, hein ?
Pour ma plus grande surprise, Jane ne semble pas étonner, mais plutôt ravie d’apprendre que nous sommes en « couple ». Bien sûr, je me serais passé de tout ce bombardement de questions. Avant que je n’aie pu répondre à une seule de ses questions, qu’un brin de malice éclaire le visage de la blonde.
- Embrassez-vous ? - Tu sais que c’est digne d’un enfant de six ans de demander ce genre de chose… - Désolé Jane... Tout va bien ? - Arthur ! Tout va très bien, tu arrives au bon moment !
Je continue de regarder la Serdaigle dans le blanc des yeux, affichant un petit sourire amusé sur les lèvres…
- Mais soit, si tu y tiens tellement…
C’est avec le cœur qui s’apprête à sortir de ma poitrine que je me tourne vers mon cavalier. De ma main libre, je lui tourne lentement le visage vers moi pour déposer un simple baiser sur ses lèvres. Je sens mes joues s’empourprer. Je mets ensuite fin au baiser. Je regarde quelques secondes Ludwig dans les yeux avec un petit sourire avant de me retourner vers la Serdaigle et le Poufsouffle.
- Alors, satisfaite Calden ?
CODAGE PAR AMIANTE
Dernière édition par Alexei Flint le Mer 13 Sep - 9:04, édité 1 fois
Invité
Re: Festin & Bal d'Halloween - Jeu 7 Sep - 19:06
Bal d'Halloween He kissed me.
- Oh, en couple ? Félicitations ! Depuis quand exactement ? Qui a demandé en premier ? Où ça s'est passé ? Comment a-t-il demandé, hein ?
- Eh bien... Pour tout te dir-
Il était sur le point de répondre aux interrogations de lady Calden, cependant, la jeune femme aux cheveux platinés qui reflétaient les couleurs froides de la longue pièce, finit par interrompre ses quelques dires en rajoutant quelques mots. De son point de vue, il put aussi le voir le Poufsouffle de tout à l'heure, qu'il avait trouvé plutôt maladroit et peu à l'aise, se dirigeant vers eux d'un pas lent. Il venait sûrement pour discuter avec Jane ? Pitié, pourquoi devait-il venir exactement à ce moment ? Les poufsouffles n'ont pas d'amis à qui parler ou quoi ?!
- Embrassez-vous ?
- Tu sais que c’est digne d’un enfant de six ans de demander ce genre de chose…
- Nous embrasser ? Je dois t'avouer que je n'ai jamais embrassé quelqu'un..
- Désolé Jane... Tout va bien ?
- Arthur ! Tout va très bien, tu arrives au bon moment !
- Je ne sais pas si on peut qualifier ce moment de « bon ».
Alexei venait de lancer un sourire qui ne disait rien qui vaille. Il n'avait quand même pas l'intention de.. ? Non, ça ne pouvait pas être ça. Ludwig regardait désormais le nouvel arrivant et la jeune femme avec un air quelque peu dédaigneux. Quelle idée idiote avait-t-elle là. Embrasser son meilleur ami, comme s'ils allaient s'embras- - Mais soit, si tu y tiens tellement…
- Attends, Ale-
Trop tard. Il venait de poser doucement sa main contre la joue d'Opal. Alexei avait des mains fermes. Ludwig frémit de tout son corps avant de dévorer l'autre Serdaigle du regard. Un sourire vint se dessiner sur le visage de Flint tandis que les joues du brun passèrent d'un seul coup d'un ton mate et plutôt pale à un écarlate vif. Ils échangèrent un regard passionné. Pendant quelques secondes, Ludwig eut lui-même l'impression que les deux étaient réellement un couple. Mais au fond, il se doutait qu'Alexei ne faisait que cela pour le couvrir.
Il ne savait plus quoi penser.. Le repousser ? Non. Au fond, même si Ludwig ne l'admettrait jamais, il avait plus que tout envie de ce baiser. Il contenta de laisser faire l'anglais. Ses lèvres, c'était.. Il n'avait jamais fait ça avec quelqu'un auparavant. D'un air doucement taquin, il déposa doucement sa main libre dans le bas du dos de son cavalier, au niveau des zones lombaires. Puis il finit par dégager son autre main de celle d'Alexei avant de poser derrière un peu plus bas que dans son dos. Il appuya doucement sur son fessier pour se coller à lui.
Quelques secondes plus tard, qui paraissaient comme les plus longues de heures de sa vie, ce dernier se stoppa. Il venait d'enlever ses lèvres et regardait Ludwig, désormais, avait un air joyeux. Une certaine tristesse pouvait se lire entre les deux pommettes aux couleurs semblables à celles d'un grenat que le neerlandais avait. Ludwig venait de se faire voler son premier baiser par son meilleur ami. Un baiser beaucoup trop court à son goût. En entendant un éclair frappant dans le ciel, il finit par revenir à ses esprits, il ne prit qu'une seule fraction de seconde pour comprendre où se trouvait sa main.. Il vint d'un seul coup remonter ses dernières avant de tourner la tête, rougissant encore plus qu'avant. Ludwig était tellement gêné de ce qu'il venait de se passer et n'osait plus rien dire.
Dernière édition par Ludwig d'Opal le Dim 17 Sep - 20:05, édité 1 fois
Invité
Re: Festin & Bal d'Halloween - Jeu 7 Sep - 19:30
Festin et Bal d'Halloween
“Oh - heu - tu feras attention, tu as une tache, là".
Sans blague. Est-ce que Maeve se fichait de lui ? Elle en avait tout l'air, à pouffer et se retenir de rire. L'ego d'Elliot en prit un coup. C'était déjà l'horreur pour lui de devoir survivre plusieurs minutes avec un uniforme tâché, une tâche bien visible, bien où il fallait pour que vraiment tout Poudlard se rende compte de sa maladresse... et en plus elle en rajoutait. Il avait bien envie de lui renvoyer un regard outré et sévère mais il redoutait les conséquences. Il ne connaissait pas assez cette fille, mieux valait assumer qu'elle était capable de tout.
Pourtant il y avait un petit quelque chose de familier dans cette contrition, cet effort pour ne pas éclater de rire. Et il n'avait pas assumé qu'elle allait l'aider. Et qu'elle avait tant de choses inutiles dans ses poches. Tandis qu'elle fouillait en palabrant, il la regardait faire avec juste un sourcil de relevé. Elle trouva ce qu'elle cherchait et le lui tendit avec un grand sourire dont la sincérité lui rappelait quelqu'un. Il resta interdit deux secondes avant de saisir le mouchoir humide, lâchant un rapide et poli "merci". Dès lors, il s'appliqua à frotter frénétiquement la grosse tâche qui avait déjà imbibé le tissu jaune de sa cravate. Ainsi concentré, il n'avait pas à réagir au fait qu'il la faisait bien marrer.
Le mouchoir rougit un peu mais le mal était fait, la tâche ne partirait pas comme ça. Si son père avait été là, il lui aurait donné des petites lingettes détachantes car il en avait toujours sur lui. C'était super pratique pour rester toujours nickel !
Avec un soupir, il releva la tête. Maeve avait un peu penché la sienne, interrogative. C'est en la voyant ainsi qu'il fit le lien. Sa mère. Sa mère avait exactement la même posture quand elle venait de réaliser quelque chose. Sa mère aussi s'esclaffait pour un rien, se moquait de lui et n'hésitait pas à le mettre dans l'embarras. Sa mère mettait toujours un bazar pas possible dans la maison et avait du mal à retrouver ses affaires. Alors, à son tour, il ne put pas se retenir de pouffer.
"Botanique, oui. Mais tu sais, c'est pas le seul cours qu'on a ensemble", corrigea-t-il avec un petit sourire en coin. Sa voix avait perdu en préciosité, sa posture s'assouplissait. "On a aussi Défense contre les forces du mal, potions, sortilèges, vol sur balai, histoire de la magie et métamorphose. Et astronomie." A chaque nom de cours, il avait piqué légèrement en avant de la tête. Après une grande inspiration, il crut bon de compléter : "Parce que bon, on est en première année tous les deux." On ne savait jamais, peut-être qu'elle avait du mal à suivre. Il lui retendit le mouchoir : "C'est toujours sale, mais merci quand même. Heureusement j'ai des cravates de rechange !"
Il la fixait maintenant, l’œil un peu curieux. Pour le coup, il ratait deux garçons en train de s'embrasser dans son dos. Son regard dériva vers tout ce que la Gryffondor avait sorti de sa poche. Candidement, il lui demanda "A quoi ça peut bien te servir, tous ces trucs ?"
Sang : Âge : 15 ansStatut : Élève Gringotts : Compte Placement en bourseAnnée : Cinquième Option #1 : Soins aux Créatures Magiques Option #2 : ArithmancieBaguette : Bois de saule - Os de sombral - 22cm - Souple Animal/ux de compagnie : Chat miniature de couleur noire avec les pattes et le contour des yeux blancs - Nommé "Inouk"RPG en cours : RP OFFICIELS & COURS
- Raisins de couleuvre (Cours de botanique)
- Bal de la St Valentin (Grande salle)
- Cours n°1-Cinquième année (Cours de SACM)
Divers : Date d'anniversaire : 19 avril Etat-civil : Célibataire Passions : les créatures magiques - la voltige équestre - la gestion d'entreprise Devise : Eviter les serpentard et les indésirablesAvatar : Jesse McCartney Points : 0
Tokyo Parker
Re: Festin & Bal d'Halloween - Ven 8 Sep - 5:10
Un défi à soi-même
Prends-toi au jeu et si tu perds ce n'est que partie remise
Un brouhaha enivrant se faisait entendre de l'autre côté de la porte qui menait à la Grande salle. C'était une soirée agitée où s'entremêlaient rires et chansons à l'unisson. Ce soir-là, tous les couloirs étaient magnifiquement décorés. Bien entendu, magnifique n'était peut-être pas le terme adéquate en vue de l'occasion qui se déroulait. Effectivement, les murs, habituellement sombres, étaient ornés de toiles d’araignées et de squelettes clinquants. Les personnalités de tous les tableaux avaient filé, créant ainsi une atmosphère des plus sordides. Sur les pavés, quelques tâches rouges s'étaient incrustées et semblaient se diriger tout droit vers la grande salle. Halloween était une fête qui avait pour habitude d'être un divertissement mémorable dont l'objectif était de sentiment de peur et de frayeur.
Tokyo prit une longue respiration. "Aller !" Se dit-il à lui-même "C'est sûrement super. Il ne peut rien m'arriver !"
Depuis ces dernières années, Tokyo ne parvenait plus à se socialiser convenablement. Il évitait soigneusement tous les évènements ou les endroits qui pouvaient, de quelque façon que ce soit, le mettre dans des situations difficiles. Halloween faisait partie de ces évènements et le jeune homme fournissait des efforts considérables pour s'approcher dangereusement de la porte qui menait à la party. Il souhaitait plus que tout surpasser sa peur et participer à la fête.
Il ferma les yeux quelques instants et s'imagina tranquillement assis au bord du lac. Cette pensée le rassura légèrement. La liberté d'être en extérieur, loin du bruit était reposant, mais ne pouvait que lui apportait un peu plus de solitude. Il se ressaisit et posa une main sur la porte, l'autre, poing serré, soigneusement rangée dans sa poche. Tokyo se décida enfin à entrer.
Son premier réflexe fut de s'asseoir à la première table qu'il put trouver et qui, de toute évidence, était la plus éloignée de la foule. Il se sentit soulagé, il y était parvenu. Il pouvait désormais regarder le monde se trémoussait, s'embrassait ou discutait. Tokyo pris une part de gâteau à la citrouille et écouta deux élèves de premières année qui se trouvaient à quelques pas de lui :
-"Botanique, oui. Mais tu sais, c'est pas le seul cours qu'on a ensemble. On a aussi Défense contre les forces du mal, potions, sortilèges, vol sur balai, histoire de la magie et métamorphose. Et astronomie"
Tokyo esquissa un sourire. Un de ces très rares semblant d'émotion qui surgissait parfois sans qu'il ne sache vraiment pourquoi. La discussion des deux premières années paraissait si légère, si fluide et tellement simple. Ces deux-là n'éprouvaient pas de gêne apparente bien qu'ils ne semblaient pas se connaître. Pourtant, le jeune poufssouffle s'était tâché, il aurait pu trouver la situation dérangeante. Mais non ! Ce n'était pas le cas. Tokyo allait redoubler d'efforts, il s'en fit la promesse. Cependant, pour le moment, il allait rester sagement assis dans son coin à écouter la musique et à manger quelques plats soigneusement préparés par les elfes de maison.
Maeve pencha la tête de l’autre côté, les sourcils froncés. Il était avec elle en Défenses contre les forces du mal, vraiment ? Elle ne faisait jamais trop attention pendant ce cours, parce que le prof était tellement timide qu’il était tout aussi efficace de lire le livre avant d’aller se coucher que de l’écouter. Et puis, bon, ça n’était pas comme si l’école allait se trouver assiégée par les mages noirs, hein. Potions, encore un cours où elle n’écoutait pas, vol sur balais, là c’était l’inverse elle écoutait avec trop d’attention pour se soucier des autres, histoire de la magie… Ah, mais bien sûr. Elle hocha la tête avant qu’il ne finisse sa démonstration ; ils étaient tous les deux de la même année. Ca marchait comme ça, même avec les différentes maisons.
“J’avais compris”, dit-elle avec un hochement plus prononcé, rangeant tout son bazar dans ses poches. “J’ai juste jamais fait attention à toi, tu dois être super discret. Ah- merci.”
Elle fourra le mouchoir en vrac par-dessus le reste de ses affaires. Elle releva la tête avec l’intention de dire quelque chose de probablement intéressant, mais deux garçons étaient en train de se bécoter pile dans son champ de vision. L’image la stoppa dans son mouvement.
Deux garçons… Oui, c’était bien deux garçons. Comme c’était beau ! Il y avait dans cet instant tellement de quelque chose, elle ne savait pas trop quoi, mais elle trouvait ça magnifique. Elle connaissait l’existence des minorités sexuelles et de genres, mais elle n’en avait jamais rencontré ; ou plutôt, elle n’avait jamais rencontré cet amour-là de manière sauvage, et pas juste ‘voici mes amies Alicia et Nora, elles s’aiment beaucoup et il ne faut pas t’étonner si elles se tiennent la main’.
“Oh… Oh, heu- oui, ça me sert, bien sûr, que ça me sert,” répondit-elle un peu machinalement et à côté de la plaque. “Attends, je vais te montrer- tu vois, je garde les emballages de bonbons et je les envoie à mes parents, j’ai une collection chez moi,” expliqua-t-elle en ressortant les emballages et les étalant sur la table un par un. “Celui-là, je l’ai déjà, mais je me souviens plus si c’est la bonne couleur, mais ces deux -là c’est des nouveaux… En fait j’adore les bonbons,” dit-elle, baissant le ton de sa voix comme si elle partageait un grand secret, “et mon rêve, un de mes rêves, c’est de goûter tous les bonbons du monde, même les moins bons.” Elle ponctua sa révélation d’un grand sourire qui montrait toutes ses petites dents blanches. “Après j’ai un bout de plume à machouiller quand je veux pas mâcher celle dont je me sers, je sais pas ce qu’il fait dans ma robe de bal, heu, mes mouchoirs, ça c’est un caillou rigolo que j’ai ramassé en venant, ça c’est une boucle d’oreille que j’ai trouvé par-terre, heu… ce truc, je sais pas ce que c’est, en fait, mais ça avait l’air chouette, ça c’est un autre mouchoir sale… Bref, que des trucs utiles, quoi,” déclara-t-elle avec aplomb, parce qu’elle était tout de même consciente du contraire.
Elle avait présenté chaque petit objet avec le plus grand soin, ratant complètement l’arrivée d’un autre Poufsouffle dans son dos, mais elle les remit dans ses poches sans grande attention, plus préoccupée par le fait d’être rapide que d’être précautionneuse.
“J’ai plein d’autres trucs dans ma chambre et dans les poches de mes autres fringues,” promit-elle en s’étirant. “Je te montrerais, si tu veux, vu qu’on a cours ensemble. Tu préfères quoi, les bonbons ou les cailloux rigolos ?”
“J’avais compris”, disait Maeve en se voulant persuasive. Pourtant, tout dans ses mimiques d'avant laissait croire qu'elle venait à peine de comprendre.
Elliot avait l'habitude de repérer les mensonges de ses parents en observant bien leurs mouvements, alors on la lui faisait pas ! Il zieuta suspicieusement la Gryffondor jusqu'à ce qu'elle lui fasse le plus beau compliment qu'on pouvait lui faire : “J’ai juste jamais fait attention à toi, tu dois être super discret.” Là, il se détendit et ne put cacher sa satisfaction : c'était exactement son objectif !
Maeve avait les yeux vitreux, soudain. Elliot comprit qu'elle regardait derrière lui. Il ne put s'empêcher de tourner la tête, juste à temps pour la fin du bisou masculin. Il haussa les épaules : c'était sûrement un défi qu'un garçon avait lancé à l'autre, pas de quoi en faire la une de la Gazette du Sorcier. Il retint quand même les visages, on ne savait jamais, puis revint à son but actuel : la sociabilisation.
C'était dur quand même. Maeve était pas facile à suivre, et pour ne rien arranger, elle parlait vite. Il lui avait juste posé une question innocente, 'histoire de', et voilà qu'elle lui déballait le contenu de toutes ses poches, mais aussi un 'secret' (?) et un de ses rêves dans la vie. Était-elle sérieuse, ou continuait-elle à se ficher de lui ? C'était pas un objectif ça, goûter tous les bonbons du monde ! "Mais ça sert à rien", voulut-il lui faire remarquer mais de toute manière, elle ne s'arrêtait pas de parler. Au fur et à mesure qu'elle débitait des explications insensées sur tous les objets douteux -et sales- qu'elle conservait sur elle sans visiblement savoir pourquoi, lui s'écartait doucement, prudemment d'elle tout en feignant d'être super intéressé. Il suffisait de hocher la tête avec un sourire un peu figé.
Sans prévenir, elle fit un mouvement brusque et il sursauta. Fausse alerte : elle s'étirait seulement. Il recula encore d'un pas, son dos heurta la table du buffet. Que faire ? Voilà qu'elle voulait maintenant lui montrer tous les autres trucs inutiles qu'elle avait collecté. Il n'osait imaginer l'état apocalyptique de la chambre dans laquelle elle l'invitait. Et malgré lui il l'imaginait, et c'était horrible. Sa tête fit non, frénétiquement, mais comme il était inquiet de la réaction de Maeve, il s'entendit marmonner "o-oui, si tu veux". Contrariée, sa tête fit un cercle complet avant d'approuver elle aussi.
“Tu préfères quoi, les bonbons ou les cailloux rigolos ?”
"Ha-ha !" s'esclaffa-t-il nerveusement, tandis que sa main droite errait sur le buffet à la recherche de quelque chose, n'importe quoi, un portoloin ce serait pas mal ! Elle ne trouva qu'un bol rempli de bonbons noirs, qu'elle bouscula un peu. Quelque chose lui mordit l'index. "Aïe !" Les dents serrées de douleur et l'air désagréablement surpris, il amena sa main devant son visage. Un des bonbons du bol s'agrippait à son doigt avec ses petites dents noires. Les épaules affaissées, il commenta pour Maeve d'un ton docte et blasé : "J'adore ça. J'adore ce chateau. Y'a toujours quelque chose. Quand c'est pas- oh oh." Il venait d'entendre des 'chtouing' juste derrière lui. Les autres bonbons, qu'il avait surement dérangé pendant leur sieste, n'étaient pas restés sagement dans le bol. Ils sautillaient dans tous les sens, l'un d'eux sauta de la table en direction de Maeve. Un autre bondissait vers le poufsouffle qui s'était assis pas loin d'eux quelques minutes auparavant. Alors qu'il sautait dans le col du grand blond, Elliot voulut prévenir son camarade de maison du danger.
Il n'en fit rien. Il ne voulait pas que ça lui retombe dessus.
Sang : Âge : 15 ansStatut : Élève Gringotts : Compte Placement en bourseAnnée : Cinquième Option #1 : Soins aux Créatures Magiques Option #2 : ArithmancieBaguette : Bois de saule - Os de sombral - 22cm - Souple Animal/ux de compagnie : Chat miniature de couleur noire avec les pattes et le contour des yeux blancs - Nommé "Inouk"RPG en cours : RP OFFICIELS & COURS
- Raisins de couleuvre (Cours de botanique)
- Bal de la St Valentin (Grande salle)
- Cours n°1-Cinquième année (Cours de SACM)
Divers : Date d'anniversaire : 19 avril Etat-civil : Célibataire Passions : les créatures magiques - la voltige équestre - la gestion d'entreprise Devise : Eviter les serpentard et les indésirablesAvatar : Jesse McCartney Points : 0
Tokyo Parker
Re: Festin & Bal d'Halloween - Mar 12 Sep - 5:44
Un défi à soi-même
Prends-toi au jeu et si tu perds ce n'est que partie remise
Cette soirée ne s'annonçait pas aussi mal que Tokyo l'avait imaginée. Le jeune homme avait réussi à passer inaperçu jusqu'à présent et s'en félicitait. Il continuait de grignoter les quelques friandises offertes sur le somptueux buffet prévu à l'occasion. Le garçon ne s'était pas déguisé et s'apercevait qu'il n'était pas le seul à avoir opté pour la simplicité. Il se demandait bien quel choix il aurait fait s'il avait décidé de se vêtir d'un costume d'Halloween. Peut-être qu'il aurait enfilé une cape version Dracula ornée de petites pierres précieuses bleues assorties à ses yeux. Il aurait pu compléter son déguisement avec un masque de carnaval. C'était un atout indéniable pour ne pas se faire reconnaître. Cependant, quand il y réfléchissait, il n'était pas sûr que ce soit foncièrement utile. Tokyo était relativement peu connu par la populace de Poudlard, il était certain que même une personne de sa propre maison, et de la même année que lui, pouvait ne pas connaître son prénom. Bon, c'était peut-être exagéré, mais lui même n'était pas certain d'avoir mémorisé les prénoms de toute sa classe.
En observant tout ce beau monde, Tokyo vit deux garçons qui s'embrassaient. Il les avait déjà aperçus, mais ne leur avait jamais adressé la parole. D'ailleurs, il n'aurait pas su quoi leur dire. Le fait qu'ils s'embrassent ne dérangeait pas le jeune homme. A vrai dire, il se fichait pas mal de ce genre d'histoire qui, il en était certain, allait faire le tour du château en un temps record. Quelque part, c'était sûrement la meilleure solution pour s'afficher aux yeux du monde. Un fait qu'il avait du mal à concevoir plus que l'homosexualité qui ne demandait seulement qu'une ouverture d'esprit suffisante. Le Poufssouffle n'était même pas sûr d'avoir aimé qui que ce soit au cours de son adolescence. Il se dit que si un jour il éprouvait des sentiments suffisamment forts pour le rendre moins solitaire, que ce soit une femme ou un homme, il s’accommoderait comme il pourrait. Bien entendu, il avait du mal à se voir avec un sorcier du même sexe que lui, mais il ne lisait pas l'avenir et les surprises, ça peut tomber n'importe où, n'importe quand...
A côté de lui, les premières années continuaient leur discussion qui semblait prendre un tournant différent. Effectivement, la jeune fille lui parut soudainement folle. Oui "folle", c'était le seul mot qui lui venait à l'esprit à l'instant présent.
"J’ai plein d’autres trucs dans ma chambre et dans les poches de mes autres fringues.Je te montrerais, si tu veux, vu qu’on a cours ensemble. Tu préfères quoi, les bonbons ou les cailloux rigolos ?”
A l'évocation de ces mots, Tokyo émit un semblant de sourire. S'il n'était pas d'un naturel aussi sage, il aurait pu être pris d'un fou rire. Cependant, il savait que cela aurait pu offenser la petite jeunette. Il préférait essayer de rester de marbre. Pour autant, il n'en pensait pas moins. Il se dit que quelque chose avant du froisser le décor, rendre les deux premières années plus gênés. Il haussa les épaules allègrement et se décida de continuer à manger les quelques mets du buffet. Ce n'était pas ses affaires, il valait mieux qu'il regarde dans une autre direction.
C'est alors qu'il sentit quelque chose rouler dans son col et glisser jusqu'au milieu de son dos. Il tenta vainement de retirer la chose en passant un bras dans sa chemise. Impossible, celle-ci semblait se déplacer. Soudain, une petite douleur cuisante le saisit : - Aille !
Tokyo se leva d'un bond et essaya d'enlever la chose de sa chemise. Il titubait dangereusement, manquant de renverser la table à côté de lui. Il se débattit ainsi, silencieusement, durant quelques secondes. Des secondes qui parurent une éternité pour le jeune homme. Il était tenté de défaire sa chemise mise à l'occasion, mais il ne souhaitait pas se déshabiller devant toute une foule. D'autant plus, qu'il ne tenait absolument pas à ce qu'on remarque la marque en forme de serpent qui était gravée dans son dos.
Lorsque Tokyo se saisit de cette chose, il découvrit qu'il s'agissait d'une espèce de bonbon. Il émit un petit grognement et, se faisant mordre à nouveau, le balança d'un mouvement brusque. A ce moment-là, il n'avait aucune idée de ce qu'il avait fait, la seule chose dont il était certain, c'est que la sucrerie avait ricoché sur la tête d'un inconnu avant de s'écraser, pile dans l’œil de la jeune Gryffondor qui se trouvait juste à côté de lui.
"Oups ! Désolé..." furent les seuls mots que le sorcier trouva à dire.
A un moment ou à un autre, il allait bien falloir qu’elle lui demande son nom, à M. Je-suis-tellement-heureux-d’être-invisible. Comment peut-on se réjouir d’être discret et timide ? De ne pas faire de vagues ? Ca n’a aucun sens. C’est pas exactement marrant, la discrétion, et Maeve aime vraiment quand c’est marrant. La vie est trop triste et trop courte, c’est ce que ses parents disent tout le temps.
Elle vient à peine de se remettre de son choc des deux garçons en train de se bécoter, ce n’est pas le moment de se lancer dans une grande introspection sur les intro- et extravertis. Elle a des bonbons à manger et une réponse à recevoir, parce que selon que son nouvel ami est plutôt caillou ou bonbon, ça change les choses complètement. Il trouve la question amusante, c’est déjà bon s-
Un bonbon qui mord les gens ?!
Les yeux de Maeve s’écarquillent d’un étonnement soudain. Certains de ces bonbons sont vivants ? Elle a mangé des créatures vivantes ? Bon, elle mange des oeufs tous les matins et de la viande aussi souvent que possible, ça ne change rien, mais quand même. C’est complètement fou. Elle trouvait que les grenouilles en chocolat, c’était déjà pas mal, mais les bonbons qui mordent les doigts, c’est quand même un autre niveau.
“Oh mon dieu, c’est trop cool,” gloussa-t-elle, épatée. “T’as un bonbon qui te mord le doigt ! Enfin, j’espère que ça te fait pas mal, mais c’est clair que rien que pour ça j’adore cette école. Je trouve ça trop top, c’est just… C’est trop cool,” répète-t-elle, battant des mains. “Tu te rends compte, on va pouvoir s’amuser à les chass- oh ! Y’en a un qui vient vers moi !”
La réaction de Maeve est immédiate. Il y a une première phase où elle lâche un petit “woah…” ébahi en suivant du regard le trajet de la dragée enragée. Puis elle se saisit de la première arme qui passe, en l'occurrence une louche destinée à servir une gelée noire-violette, et assène un coup vif et bien placer sur le petit bonbon. Celui-ci s’écrase avec un “spouitch” peu ragoûtant, et Maeve lèche la louche, triomphante.
“Mais c’est- c’est vachement bon,” dit-elle avec un hochement la tête, renforçant son emprise sur la louche. Elle se tourna vers la table, louche en l’air, prête à frapper. “Est-ce que tu crois qu’on peut les-- AIE!”
Quelque chose venait de la frapper dans l’oeil ; Maeve recula, portant une main à son visage par réflexe. Un bonbon ! Un bonbon vivant, avec toutes ses dents ! Une attaque frontale !
“Genre,” dit-elle à la confiserie, la tenant entre deux doigts à la hauteur de ses yeux, son autre main tenant toujours la louche. D’autres auraient terminés leur phrase, mais chez Maeve ‘genre’ se suffit à lui-même et elle gobe le bonbon d'assaut avec un grognement féroce.
“Ch’est touch le même goût,” dit-elle à Eliott la bouche pleine, “ch’est bon à chavoir.”
Elle avale bruyamment avant d’enfin se retourner vers l’origine du projectile. Aucune idée de qui est ce brave garçon, si ce n’est que c’est un autre Poufsouffle et qu’il a l’air bien plus âgé qu’elle. Il est plus grand et un peu plus large ; ça en fait une cible parfaite.
“Pas de soucis,” dit-elle avec un petit sourire. Elle va pour se saisir d’une poignée de bonbons dans le but très affiché de les lancer sur son adversaire, mais sa main se referme sur du vide. Le bol est déserté, les dragées parties, courant sur la table ou sautant directement par terre, prêtes à donner du mordant à la fête.
“Heu… Baston ?” Maeve propose, s’armant de sa louche. “Celui qui en écrase le plus avant que les profs ne s’en rendent compte a gagné !”
Le jeune Poufsouffle serra avec force le nœud légèrement défait de sa cravate dorée rayée de stries noires, voulant faire bonne impression devant ceux qui semblaient être des amis, ou du moins des connaissances de sa cavalière, Jane Calden, affichant un petit sourire mêlant gentillesse et incompréhension devant la situation qui se déroulait sous ses yeux. Il en profita pour alterner un vif regard entre sa comparse et les deux élèves postés devant elle ; ceux-ci avaient l'air sympathiques, quoique Arthur n'ait pas pour habitude de fréquenter des Serdaigles, qu'il percevait comme des solitaires errant entre les rayons de la Bibliothèque, dénués de compagnons de travail. Il laissa cependant sa ravissante partenaire continuer :
-Arthur ! Tout va très bien, tu arrives pile au bon moment ! asséna Jane, l'air passablement surexcitée, riant presque d'un sourire narquois.
Le jeune homme haussa un sourcil dubitatif, toisant étrangement les deux membres de la maison de l'Aigle, avant de porter à ses lèvres une lourde chope remplie presque à ras-bords d'un épais liquide à la forte teinte orangée, Arthur faisant passer dans sa gorge quelques goulées de Jus de Citrouille d'un air satisfait avant de se pencher plus sérieusement sur les faits. Jane connaissait forcément les deux concernés, et de plus, elle semblait leur avoir demandée une chose bien particulière. Il était donc arrivé sans prévenir au milieu d'une situation aussi inattendue que plutôt gênante, ce qui ne l'arrangeait pas tant que ça... Alors que le flux de ses pensées cheminait tranquillement, il fut soudain interrompu par la suite de la conversation précédemment commencée et pendant laquelle Arthur était intervenu.
-Mais soit, si tu y tiens tellement… fit le plus grand du Duo, avant de s'approcher de son partenaire, l'embrassant rapidement, provoquant une surprise générale et l'apparente jubilation de Jane.
Le Poufsouffle fut si déconcerté par la scène aussi stupide qu'instantanée se déroulant devant lui qu'il en cracha soudain une partie du liquide encore dans sa bouche, mût par un sursaut nerveux. Fort heureusement pour l'intégrité physique des habits de soirée, le jet couleur potiron passa à côté des spectateurs, allant lamentablement s'écraser sur les lourdes dalles de pierre qui recouvraient le sol de la Grande Salle bondée d'élèves dansants au rythme de la musique du groupe invité pour Halloween. En maugréant quelques excuses, Arthur tira sa baguette d'un geste vif, la sortant de l'intérieur de son pantalon droit avant de pointer le bout de bois vers la flaque répandue à terre, marmonnant rapidement :
-Tergeo, tandis que les tâches se résorbaient grâce au Sortilège.
Conscient d'avoir un peu réagit de manière ridicule, il s'excusa une fois de plus auprès du couple de Serdaigles, alors que celui ayant pris cette... "initiative" s'adressait à Jane, qui semblait satisfaite du spectacle donné.
-Alors, satisfaite Calden ? articula le jeune homme en souriant.
Arthur se passa bien de laisser sa cavalière utiliser son droit de réponse, et, encore tout décontenancé qu'il était, il prit Jane par la main avant de l'emporter quelques pas plus loin, dans un lieu tranquille de la Grande Salle, exigeant d'elle des raisons valables ainsi que des explications...
Elliot analysait la situation. Elle n'était pas fameuse.
Déjà son camarade de Poufsouffle avait du mal à se défaire du bonbon sauvage qui l'agressait. Après rapide consultation de sa mémoire eidétique, Elliot mit un nom sur le visage du blond : Tokyo Parker, un cinquième année discret, sans trop d'histoires. Il l'aimait bien sans jamais lui avoir parlé. Il ne voulait pas que Tokyo le déteste, alors il s'éloigna un peu du bol qu'il avait bousculé et dont la proximité le désignait d'office comme coupable. Il alla plutôt se placer de l'autre côté de Maeve.
Maeve. Elle s'enthousiasmait qu'il se fasse grignoter le doigt. Elle s'enthousiasmait de la pagaille naissante. S'il tombait dans les pommes et si Snape venait leur retirer des points pour avoir fichu le bazar, Maeve trouverait surement une bonne raison de s'enthousiasmer. Tandis que la Gryffondor s'armait pour mener bataille contre son ennemi de sucre et de dents, Elliot continuait d'observer son bonbon à lui, toujours bien accroché à la peau de son index. Il pencha la tête en avant pour l'observer de près.
"N'aie pas peur, je vais pas te manger", lui fit-il doucement dans l'espoir de le raisonner. Aucune réaction mais bon, il s'en serait voulu de ne pas avoir essayé. Maeve elle ne semblait pas du tout se soucier des états d'âme de son bonbon, elle l'avait déjà écrasé et goûté sans se poser de questions, visiblement très contente de son acte meurtrier. Elliot la regardait avec une moue désapprobatrice quand, soudain, la situation empira.
Tokyo Parker, pourtant catégorisé comme un gentil dans sa liste mentale, venait d'attaquer Maeve en lui balançant un bonbon. Et, bien entendu, après avoir fait une remarque intéressante (les bonbons ont tous le même goût), Maeve voulut riposter. Dans sa tête, le jeune Summers imaginait pas mal de fins à ce scénario, elles étaient toutes désagréables. Heureusement il ne restait plus de munitions à la Gryffondor.
Hélas, rien ne semblait arrêter Maeve. “Celui qui en écrase le plus avant que les profs ne s’en rendent compte a gagné !”
"Non, Maeve", lâcha sèchement Elliot. Il s'en rendit compte et tendit les mains devant lui en guise d'apaisement : "Excuse-moi mais non." Plus bas, susurrant presque, les yeux exorbités : "Tu te rends pas compte, là. On va... on va se faire remarquer. Moi je veux pas faire perdre des points à Pouf-aïe !" Le bonbon avait mordu plus fort dans son index, le faisant saigner. Alors dans un accès de rage peu commun, Elliot... le décrocha délicatement avec sa main libre et le reposa doucement dans son bol. Non mais.
Ce problème réglé, il se tourna vers le grand blond à côté d'eux. "Tokyo, s'il te plait, dis lui que c'est pas une bonne idée. Dis lui de reposer la louche." Il parlait plus aigu, son regard implorant l'esprit de fraternité des Poufsouffle. Après tout, ils étaient réputés pour ça !
Sang : Âge : 15 ansStatut : Élève Gringotts : Compte Placement en bourseAnnée : Cinquième Option #1 : Soins aux Créatures Magiques Option #2 : ArithmancieBaguette : Bois de saule - Os de sombral - 22cm - Souple Animal/ux de compagnie : Chat miniature de couleur noire avec les pattes et le contour des yeux blancs - Nommé "Inouk"RPG en cours : RP OFFICIELS & COURS
- Raisins de couleuvre (Cours de botanique)
- Bal de la St Valentin (Grande salle)
- Cours n°1-Cinquième année (Cours de SACM)
Divers : Date d'anniversaire : 19 avril Etat-civil : Célibataire Passions : les créatures magiques - la voltige équestre - la gestion d'entreprise Devise : Eviter les serpentard et les indésirablesAvatar : Jesse McCartney Points : 0
Tokyo Parker
Re: Festin & Bal d'Halloween - Jeu 14 Sep - 3:45
Un défi à soi-même
Prends-toi au jeu et si tu perds ce n'est que partie remise
Tokyo se sentait mal d'avoir balancé par mégarde cette boule ronde mordeuse sur la première année. Tout d'abord, elle aurait pu se faire mal, mais surtout parce que la réaction de la Gryffondor se fit sans attendre. En même temps qu'elle lui répondait gentiment un "pas de soucis", une de ses mains se dirigeait vraisemblablement vers le bol, où, quelques secondes auparavant, des bonbons étaient logés. Une contre attaque qui le rendit perplexe sur la gravité ou non de la chose. Lui en voulait-elle ?
Alors qu'il allait s'excuser à nouveau, la première année ne perdit pas une seconde et brandit sa louche " Heu… Baston ? celui qui en écrase le plus avant que les profs ne s’en rendent compte a gagné !”.
Tokyo recula d'un pas. "Oui!", se dit-il à lui-même "Soit elle m'en veut, soit elle est folle!". A choisir, le garçon préférait la deuxième option. La folie, c'était un trait de caractère qui pouvait expliquer des réactions. Or, s'il s'agissait de colère, il espérait qu'elle n'avait pas d'amis en septième année qui pouvaient lui causer des ennuis. Sa réflexion de quelques secondes fut interrompue par le poufssoufle de première année :
"Non, Maeve. Excuse-moi mais non. Tu te rends pas compte, là. On va... on va se faire remarquer. Moi je veux pas faire perdre des points à Pouf-aïe !" Alors que le jaune essayait de raisonner sa camarade de classe, il se fit mordre l'index. Tokyo, se demanda soudainement comment cette petite chose avait atterri dans sa chemise ? Est-ce que le poufssouffle avait lui aussi été victime de cette attaque ou l'avait-il déclenchée ? Au fond, ça n'avait pas d'importance car la véritable question était plutôt de savoir qui avait eu la mauvaise idée de choisir des dragées mordeurs comme encas ? De plus, le jeune garçon n'avait pas l'air d'être quelqu'un de mauvais. Au moins, il essayait de stopper la jeune fille. Sa remarque n'était d'ailleurs pas mauvaise. On ne pouvait pas dire que leur maison était bien notée, elle se situait à la dernière place du classement et se faire remarquer n'était pas non plus dans les projets de Tokyo.
"Tokyo, s'il te plait, dis lui que c'est pas une bonne idée. Dis lui de reposer la louche."
Le jeune homme fut surprit qu'on connaisse son prénom, mais il était vrai que Poudlard n'était pas si grand. Il essaya de se souvenir du prénom du garçon mais rien ne lui revint en mémoire sauf peut-être quelques brefs souvenirs lors de la répartition du Choipeaux.
Tokyo regarda en alternance les deux élèves en face de lui. Le poufssouffle lui demandait directement de raisonner Maeve. Pourtant, quelques années auparavant, il était certain qu'il aurait adoré l'idée de mener une guerre "sans merci" contre des bonbons envahisseurs sans que personne ne puisse remarquer leur assaut. Il aurait pu s'exercer dans l'art de la discrétion et lancer quelques sorts pour figer, exploser, attirer les petits monstres. Cependant, cette époque lui paraissait très loin. De plus, en tant que cinquième année, n'était-il pas censé se montrer plus sage ?
Tokyo se passa une main dans le cou et émit une faible mimique qui aurait pu ressembler à un faible sourire. Le garçon prit une grande bouffée d'air, il allait s'exprimer. Un fait qui était particulièrement rare ces temps-ci.
- Eh bien... Je suis assez d'accord avec le fait qu'il est plus prudent de reposer cette louche avant de blesser quelqu'un ou pire, de le salir avec de la gelée. Dans le fond, je rejoins l'opinion de ... Heu ...
Tokyo eut envie de nommer son camarade de maison "machin", mais il n'était pas sûr que ça soit apprécié. Il enchaîna ses propos.
- Enfin, ça serait dommage de semer la panique pour une histoire de bonbons et de morsures...
Le jeune homme était à cours d'argument. Il devait trouver une échappatoire le plus rapidement possible. Il ne savait pas pourquoi mais son premier réflexe fut d'écraser un des bonbons qui rebondissait à côté de lui.
- De toute évidence, c'est une guerre perdue d'avance...
Le sorcier avait dit ses derniers mots avec un ton plus dur qu'à l’accoutumé. Parfois, lorsqu'il était nerveux, il ne pouvait pas s'empêcher de se montrer plus froid, plus distant.
Sang : Âge : 16 ansStatut : Élève Gringotts : CompteAnnée : Cinquième Option #1 : Étude des Runes Anciennes Option #2 : Soins aux Créatures MagiquesBaguette : Bois d'Hêtre et coeur d'Épine de monstre du Fleuve Blanc Animal/ux de compagnie : Chouette nommée MeiliaRPG en cours : L'entraînement aux Sortilèges Fouinons ensemble La loose
Place des écrivains : Qui es-tu Jane ?Divers : Avatar : Tuppence Middleton Points : -25
Jane Calden
Re: Festin & Bal d'Halloween - Jeu 14 Sep - 23:11
♔
Jane Calden
“ft. Arthur Elwent + libre”
- Tu sais que c’est digne d’un enfant de six ans de demander ce genre de chose…
Jane le toisa. Elle n'aimait pas être rabaissée ainsi, surtout venant d'une personne qu'elle ne porte pas spécialement dans son cœur. La seule raison qui fait qu'Alexei est une connaissance est qu'il est lui aussi à Serdaigle et en cinquième année, rien de plus. Elle n'avait jamais spécialement cherché à lui parler ou à créer de lien avec, être dans la même maison n'est pas un motif d'amitié. Heureusement Arthur arriva au bon moment et lui demanda de ses nouvelles, l'empêchant donc de répliquer trop violemment. D'autant plus que, si Ludwig disait vrai, elle serait obligée d'avoir au moins une relation neutre avec Flint par respect pour son ami. Son précédent interlocuteur la fixait d'un air enjoué, un peu trop à son goût. Se moquait-il de l'avoir quasiment énervée ?
- Mais soit, si tu y tiens tellement…
- Attends, Ale-
La scène se passa très lentement en à peine quelques secondes, c'était plutôt étrange à voir. Alexei posa ses lèvres contre celles de Ludwig ainsi que sa main sur sa joue légèrement rouge. Lorsqu'elle remarqua la main d'Opal qui avait – sûrement malencontreusement – glissée sur les fesses d'Alexei, elle ne pût s'empêcher de sourire en le voyant profiter. Elle était heureuse pour lui, sincèrement.
Puis, elle revint à la réalité instantanément lorsque son cavalier recracha de façon très peu élégante sa boisson à quelques centimètres d'elle. Un coup de baguette et tout était à nouveau propre. Ce qui était sûr maintenant, c'est qu'il n'y avait plus aucune possibilité d'un baiser entre les deux – bien que celle-ci était déjà inexistante.
- Alors, satisfaite Calden ?
Jane inspira une grande bouffée d'air afin de conserver son calme, ce qui ne fût pas utile car une nouvelle fois son cavalier intervint pour la sauver. Sans lui laisser le temps de répondre et sans la prévenir, il attrapa la main de la Serdaigle et la tira vers un endroit plus isolé.
- ON SE VOIT PLUS TARD LUDWIG ! Cria-t-elle au concerné.
Naturellement, une fois stoppés, elle tenta de se dégager de l'emprise de l'homme qui commençait à la serrer trop fort. Chose qui fut plutôt compliqué car son corps frêle ne lui permettait pas grand chose, encore moins comparé à une poigne comme celle-là.
- Tu me lâches ? demanda-t-elle dans l'incompréhension.
- Arthur, lâches moi. ordonna Jane sèchement.
- Mais tu te sens bien ?! Termina la Serdaigle en haussant la voix et en réussisant enfin à se dégager de l'emprise de son cavalier. Dès lors, elle recula de quelques pas histoire de retourner près de la foule.
Dernière édition par Jane Calden le Mer 31 Jan - 18:58, édité 3 fois
Invité
Re: Festin & Bal d'Halloween - Sam 16 Sep - 10:19
Alexei & Les élèves
Festin & Bal d'Halloween
Au moment où je pose mes lèvres sur celle de mon cavalier, une sensation bizarre m'envahi. Je me sens bizarrement complet et heureux. Je positionne doucement ma main sur sa joue tout en continuant le petit baiser. À ce moment précis, je n'entends plus aucun bruit autour de nous, tout ce qui compte c'est Ludwig et moi. Comme si le temps c'est arrêté lorsque j'ai touché ses lèvres. Je voudrais que ce moment ne s'arrête jamais. Les mains de mon meilleur ami viennent se poser sur le bas de mon dos, avant de venir se positionner sur mon fessier. Le voilà maintenant un peu plus proche de moi. Un léger sourire vient se dessiner sur mes lèvres, alors que mon cœur lui, est sur le point de sortir de ma poitrine. Les doutes que j'ai confiés à Lou en début d'année, se confirme à ce moment précis, il n'y a plus aucun doute. J'ai des sentiments pour mon meilleur ami…
C’est à contre cœur que je mets fin au baiser. Je regarde Ludwig dans les yeux, affichant toujours un petit sourire sur mon visage. Celui-ci s’étire légèrement lorsque les joues du Serdaigle s’empourprent. Je continue de dévorer du regard sir D’Opal, lorsqu’un bruit bizarre me fait sortir de mes pensées. Je détourne alors mon attention sur le couple qui se trouve devant nous et, est surpris par la réaction du Poufsouffle, qui vient de recracher son jus de citrouille. Je repose alors mon attention sur la Serdaigle avec mon éternel sourire amusé. Celle-ci n’a pas l’air d’apprécier, elle est sur le point de crier mais, son cavalier l’emmène un peu plus loin pour lui parler.
Alors que Calden informe mon cavalier qu’ils se verront plus tard, je tourne mon regard vers Ludwig, avec un regard légèrement désolé. J’espère qu’il ne m’en veut pas de lui avoir volé ce baiser. J’aurais préféré, que celui-ci se passe en d’autre circonstance…
- Si ça ne te dérange pas, je vais remonter dans la salle commune, je me sens un peu fatigué… Passe une bonne soirée Lud’.
Je me détache à contre cœur de son étreinte. Je lui dépose un baiser timide sur sa joue, avant de lui tourner le dos et de retourner dans ma salle commune.
’Tokyo, dis lui de reposer la louche’. Maeve se sent, un, trahie de ne pas être suivie dans ses prétentions belliqueuses, deux, insultée qu’Elliot pense que l’opinion d’un cinquième année, si plus vieux et plus sage qu’elle soit-il, puisse la convaincre d’une quelconque manière de reposer la louche en question. Au contraire, elle raffermit son emprise sur le manche, bombant le torse et toisant ses deux camarades.
“Parce que vous pensez que la panique ne va pas se semer toute seule, là ?” dit-elle en désignant d’un mouvement de la tête les bonbons qui sautillent vers les danseurs. “Vous préférez quoi, se sacrifier pour une juste cause ou que toute l’école ait du bonbon écrasé plein les pieds ?”
S’ils n’ont pas compris à quel point ça allait être amusant que de chasser de la dragée mobile, Maeve ne peut sans doute rien pour eux ; mais elle peut en appeler à leur sens de la justice - tout le monde a un sens de la justice, non ? - pour qu’ils lui donnent un coup de main. Au-delà de la partie de plaisir, ça fait vraiment mal, ces petits machins, et c’est techniquement la faute d’Elliot d’avoir envoyé le contenu du bol valdinguer.
“Mais- mais non, c’est pas une bataille perdue d’avance, regarde !” D’un ample mouvement, elle attrapa avec sa louche trois bonbons qui couraient sur la table et les renvoya dans leur bol. “Si vous n’avez pas les- si vous ne vous sentez pas capables de chasser ceux qui sont déjà loin, aidez-moi au moins à ramener ceux-là au bercail.”
Autant Elliot se range facilement dans la case du ’bon élève qui ne veut pas d’histoire’ - deux semaines avec Maeve et il ne pensera même plus aux cours, elle en est certaine - autant le cinquième année - Tokyo ? Qui est-ce qui donne à son enfant nom d’une ville ? - lui est pour l’instant parfaitement inconnu. Il n’a pas peur de dégommer de la dragée, en tout cas, et pour Maeve, c’est tout ce qui compte. La guerre ne change peut-être jamais, mais c’est pas en regardant les bonbons s’en aller qu’on va réussir à tous les manger.
“Allez, on se motive, et on me donne un coup de main. Tiens, Elliot, prends ma louche,” dit-elle en lui fourrant ladite louche dans les mains, “on se motive, les garçons, chop-chop !” Elle tapa dans ses mains avant de lancer une autre louche à Tokyo et de s’en trouver une troisième. Il était hors de question qu’elle se laisse faire par des bonbons ou par des Poufsouffles trop tranquilles pour réagir.